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Soldats d'Arros du 19ème

 

                                                   Première partie

 Si les noms des soldats de notre commune morts pendant le premier conflit mondial et inscrits dans la pierre du monument aux morts nous sont assez familiers, bien d’autres jeunes hommes d’Arros depuis les guerres de la république et de l’Empire jusqu’au conflit franco-prussien de 1870 sont décédés dans le cadre de leur service au pays loin de leur Béarn natal. La liste qui suit a été établi avec l’aide essentiellement des transcriptions des décès sur les registres communaux et ne présentent donc qu’une partie seulement des soldats enrôlés sur les divers fronts du territoire métropolitain et dans les colonies et qui ne débutent qu’en 1823. Des recherches supplémentaires dans les archives de l’armée seront donc nécessaires pour compléter la déjà longue liste des arrosiens disparus surtout en ce qui concerne la période révolutionnaire et impériale ou ils  ne sont pas retranscrits à Arros. Il y a aussi dans notre commune quelques héros qui sont revenus auréolés de gloires après de longues campagnes dans les guerres post révolutionnaire  et qui seront décorés plus tard des prestigieuses médailles de Saint Hélène ou  de Crimée. Le village et ses soldats de tout temps est un vaste sujet qui sera abordé dans divers thèmes au fur et à mesure de la construction du site.

          Soldats de la République et de l'Empire

An 3 (1795) Jean Cazaban fils de Pierre  est soldat volontaire aux armées des Basses Pyrénées

1832    Le 30 mai décède Alexis Bonnemaison 78 ans ancien militaire et gendarme avant la révolution

1812    Le 27 septembre , il a été trouvé un cadavre sur la route de Nay à Rébénacq sur le territoire de la commune d’Arros et reconnu par Mathieu Laragnouet et Marie Haure son épouse pour être leur fils dernier né Jean François Laragnouet, militaire en service et âgé environ de vingt deux ans. (Aucune autre information n’est donnée sur les circonstances d’une mort bien étrange si loin des batailles et si proche de chez lui)

1813    Jean Médebielle Lanusse soldat de l’an VI, né en 1788, marié à 18 ans avec marie Caballé est portée présumé mort aux armées.

1814    Jean Laragnouet , frère ainé de Jean François est grenadier tirailleur dans la garde impériale au 6ème régiment, 2ème bataillon, 2ème compagnie pendant la campagne de France .

1814  " François Bonnaville" (voir page 2)

1815   Lagoarrotte Jean , laboureur, né le 30 mai 1795 à Arros et fils de Jean Lagoarrotte  de Bosdarros et Marie Galliot d'Arros. Soldat incorporé le 13 février 1814 au 44ème  régiment d'infanterie de ligne, 6ème bataillon,n° matricule  13563 et déserteur le 25 avril 1814

1807/1813    Le troisième frère Jean Laragnouet dit Domengine né en 1786, après avoir été soldat en campagne pendant sept années et accompli 32 ans de service dans la gendarmerie reçoit une pension de 381 francs en 1845 au grade de maréchal des logis à la compagnie des Landes.

1810/1814 Pierre Médebielle Lanusse, né en 1790, est le fils de Jean Médebielle et Elisabeth Litaliane dite Lanusse a été soldat aux 117ème régiment d'infanterie de ligne avant de rejoindre le 122ème en novembre 1813  il deserte le 25 janvier 1814 quelques jours avant la bataille d'Orthez où son régiment est engagé. 

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Les médaillés de Saint Hélène d’Arros

La médaille de Sainte-Hélène a été créée sous le Second Empire, le 12 août 1857. Elle est la première « médaille commémorative » française, Louis-Napoléon Bonaparte « voulant honorer par une disposition spéciale les militaires qui avaient combattu sous les drapeaux de la France dans les grandes guerres de 1792 à 1815 », qui fut accordée à tous les survivants. On ne peut retrouver leur trace que dans les registres municipaux ou les archives privées suite à l’incendie du Palais de la Légion d’Honneur pendant la Commune et comble de malchance le double aurait subit le même sort lors de l’incendie des archives départementales des basses Pyrénées en 1907. 

Pierre Ladebat, né le 24 février 1784, est le fils de Jean Gassedat dit Ladebat et de Jeanne Bordenave. Il fut décoré de la médaille de Saint-Hélène et pensionné comme ancien militaire de la république et de l’Empire. Décédé le 17 avril 1872

Cerris Jean Marie né en 1793 à Puntous (Hautes Pyrénées) chaisier de profession et marié avec Jeanne Bonnemaison d’Arros où il a eut descendance. Il fut décoré de la médaille de Saint-Hélène et pensionné comme militaire de la république et de l’Empire. Décédé le 2 juillet 1875 à Arros.

     Autres soldats d’Arros ayant certainement été médaillés mais non précisé dans les archives

Subercaze Jean né le 7 juillet 1791 de Jacques et Catherine habitants au hameau. Célibataire il est dit dans son acte de décès le 3 février 1876 qu’il est pensionné comme ancien militaire

Sangoignet dit Mazounave Jean de Bosdarros né en 1792 est mentionné pensionné comme ancien militaire de la République et de l’Empire Il décède à Arros le 20 février 1873

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 Restauration et monarchie de Juillet

Lubin Thevenin né en 1794 et marié à Marie Massaly d’Arros . Après 34 ans de service dans la gendarmerie de la dixième légion des Basses Pyrénées est maréchal des logis à la retraite.

Par décret individuel n° 2475 du président de le République, Louis Napoléon Bonaparte, du 10 décembre 1849, Lubin Thévenin est nommé "Chevalier de la Légion d’Honneur". Il décède le 27 décembre 1855 à Arros.

1823 , le 16 octobre Jean Canton chasseur au 1er bataillon du 13ème régiment d'infanterie  legère matricule N°781 est décédé de maladie à L'hôpital de Lauterbourg(Bas- Rhin) à l'âge de 27 ans où il était rentré le 12 septembre

1828 , en septembre,  Jean Médebielle Lanusse  du 8ème régiment d'infanterie légère, 2ème bataillon, 5ème compagnie est en convalescence aux fiévreux de l'hôpital de Cherbourg(Manche) avant de rejoindre son unité en Grèce dans sa guerre d'indépendance contre les turcs.

1829  le 20 juillet, Antoine Bran  fusilier au 57ème régiment d'infanterie de ligne, originaire de Bizanos se mari avec Jeanne Bouriat d'Arros pendant un congé d'un an avant certainement embarquer avec son unité en décembre 1830 pour le Péloponèse et la guerre d'indépendance grèque.

1831  le 4 mai  Jean Ourthe chasseur au 6ème RI léger 2ème compgnie matricule N°4619  est décédé à l'hopital militaire de Rennes d'une gastro entérite où il était rentré le 15 mars 1831 . Il était le  fils de Jean Ourthe et Marie Donzelot , né le 17 mars 1805 à Arros 

1831   le 19 novembre Jean Sabatté , grenadier au 63 régiment d'infanterie de ligne , 2ème bataillon matricule N°5269 né à Arros le 23 décembre 1808 est décédé à l'hopital militaire de Bayonne où il était rentré le 24 octobre suite à une blessure avec épanchement.

1832  Pierre Aulibé , âgé de 30 ans  est réformé militaire, certainement après avoir effectué son service de six années

1833  le 22 avril , Jean Soum de Douye caporal au 12ème régiment d'infanterie legère 3ème bataillon , 1ère compagnie en garnison à Cherbourg, célibataire de 27 ans né à Arros est décédé à l'hôpital de la marine de la dite ville.

1834  le 6 février , Pierre Salle fusilier au 32ème régiment d'infanterie légère, 2ème bataillon, 3ème compagnie matricule N° 8825 né le 29 mai 1812 à Arros fils de Pierre et Marie Pillart est rentré à l'hôpital militairede la rue des Portes à Paris le 7 janvier 1834 est décédé par suite de fièvre.

1835  le 30 avril  François Bacabara né à Arros le 23 février 1807, caporal  au 48 ème régiment d'infanterie de ligne en congé illimité se mari avec Jeanne Bees.

1837  le 7 aout  Pierre Massaly, militaire de 28 ans né à Arros,  fils de Jean Massaly et Jeanne Marie Pedemarie  est décédé à son domicile à Arros.

1837  le 28 octobre le Sieur Subercaze né à Arros en octobre 1813, voltigeur au 29 ème de ligne 1er bataillon , matricule N° 9246  est entré à l'hôpital militaire de Constantine, Algérie, le 19 octobre est décédé suite de fièvre.

1838   le 15 aout  le Sieur Habarna dit Artigot né à Bruges le 9 décembre 1812 fils de Pierre et Marie Milhé,  domicilié à Arros, fusilier au 48éme régiment d'infanterie de ligne, 4ème bataillon, 4ème compagnie matricule N° 9787 et rentré le 15 juillet à l'hôpital militaire d'Alger (Armée d'Afrique) est décédé de suite de fièvre.

1839  le 24  juillet  Jean Jacques Eugene Picourlat , chasseur de 2ème classe a la 1ère compagnie du 3ème bataillon de ligne de l'armée d'Afrique  matricule N°4580, né à Nay le 17 octobre 1810  de Pierre et Marie Escat et habitant Arros, entré à l'hôpital de Phillipeville, Algerie, le 19 juillet est décédé de fièvre typhoïde.

1839  le 30 novembre , Dominique Loustaunau ,fusilier à la 9ème compagnie du 9ème bataillon du 61ème régiment d'infanterie de ligne, armée d'Afrique, matricule N°9590 , né le 24 mars 1810 à Arros, fils  de François et Marie Sinceux, rentré à l'hôpital militaire de la salpetrière de la commune d'Alger le 19 novembre est décédé dans le marasme.

1840  le 6 juin , Joseph Lacrampe fusilier au 2ème régiment d'infanterie de marine, 3ème bataillon, 4ème compagnie de matricule N°12957, âgé de 22 ans , natif de bosdarros domicilié à Arros est décédé à l'hôpital militaire de saint- Pierre à la Martinique où il était rentré le 28 mai.

1843  le 12 mars , Jean Habarna dit Artigot militaire en congé provisoire à Arros se mari avec Marie Justine Echaas Tourné avec l'autorisation du Maréchal de Camp commandant le département  des Basses Pyrénées

1844   le 31 aout Jean Cabarecq  né en novembre 1815 à Arros et militaire en congé provisoire dans la commune se mari avec Marie Hourré

1846  le 9 février  Jean Crouseille dit Pareilh , chasseur au 4ème régiment de chasseur d'Afrique, 6ème escadron , matricule N° 1762, né le 15 décembre 1821 à Arros, fils de Joseph et Marie Pareilh est décédé à l'hôpital militaire de Tiaret (centre de l'Algérie)  par suite d'anarsaque et de fièvre intermitente.

1846  le 7 décembre, le Sieur Cazalé fusilier à la 4ème compagnie de Vétérans, né le 18 juin 1800 à Nay  et domicilié à Arros , est décédé à l'hopital militaire de Mont de Marsan  par suite de douleurs pleuralgiques avec fièvre où il était rentré le 27 novembre.

1847  le 22 novembre, Michel Cathalinat, chasseur au 8ème régiment d'infanterie légère matricule N°13736 en garnison à Bézier, natif d'Arros âgé de vingt ans, fils de Jean Cathalinat et Jeanne Laragnou, est décédé à l'hopital de la dite ville.

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                                                  2 ème partie

2ème République et second Empire 

 

1848   le 4 juin, le sieur Jacques Bouzom, soldat aux infirmeries militaires, né le 4 juillet 1819 à Arros , fils de Pierre Bouzom et Isabeau Barbé, est décédé à Paris à l'hôpital du Val de Grace de problème pulmonaires où il était entré le 9 octobre 1847.

1850  le13 juin, le sieur François Séris, soldat au 19ème régiment de Dragon matricule 1666, né le 8 octobre 1823 à Arros , fils de Bertrand Seris et Marie Honda est décédé de pleurésie à l'hôpital militaire de Saint Etienne où il était entré le 23 mai.

1850 Jean casimir Biédessus fils de Bernard est grenadier au 1er bataillon du quatrième régiment d'infanterie de ligne en garnison à Paris dans la caserne de l'esplanade des invalides

1854  le 31 mai , le sieur Pierre Habarna dit Esquerre , soldat à la 2ème compagnie, 2ème bataillon du 65ème régiment d'infanterie de ligne  matricule 3332, né le 12 juin 1832 à Bruges de Pierre et Marie Milhé (c'est leur deuxieme enfant mort en algérie) est décédé de pneumonie double à l'hôpital militaire d'Alger où il était rentré le 14 mai.

1854  le 15 décembre, le sieur Julien Laragnouet 2ème classe au 6ème escadron du 6ème rédiment de Dragon matricule 2177, né le 23 avril 1830 à Arros fils de Mathieu Laragnouet et Marie Barrère est décédé à L'hôpital civil de Tarascon  de pleuro pneumonie où il était entré le 8 décembre.

1856   le 10 mars, Jean Serris fusilier au 3ème bataillon 4ème compagnie du 35ème régiment d'infanterie de ligne matricule 5062, né à Arros le 29 mai 1833 et fils de Jean Marie Serris et Jeanne Bonnemaison, est décédé à l'hôpital militaire de Bayonne de broncho pneumonite chronique où il était entré le 8 janvier.

1856  le 24 octobre, Lucien Marie Serris (frère du précèdent) 2ème zouave au 3ème bataillon, 7ème compagnie du 3ème régiment de zouave, matricule 6695 âgé de 21 ans fils de Jean Marie Serris et Jeanne de bonnemaison  est décédé à l'hôpital de Philippeville (Algérie) surement de blessure un jour après son entrée

1856     mariage de Pierre Coulomé-Caubios né 11 novembre 1828 à Arros,  fils de Jean Caubios et Marie Darré et ancien soldat de l'armée dOrient  classe 1848 renvoyé dans ses foyers où il doit recevoir le titre de son congé de libération d'après un certificat de Sebastopol du 8 avril 1856. Il reçoit à l'occasion la Médaille de Crimée, une médaille commémorative britannique décerné par la Reine Victoria avec l'accord de Napoléon III pour sa participation à cette campagne entre 1854 et 1855

1858  décès d'Henry Caballé, charpentier d'Arros, cuirassier au 9ème régiment en congé renouvelable

1859   Le gendarme Jean Nicolas Chenal époux de Julie Mélat Moulinis d'Arros est décédé en Afrique de maladie endémique le 2 septembre. Sa veuve reçoit une pension de 116 francs à partir de ce jour

1861   Jean Navarre fusilier au 1er bataillon , 6ème compagnie du 87ème régiment d'infanterie de ligne matricule 10199, né à Arros le 28 janvier 1840 , fils de Jean et Marie Bonnemaison est décédé à l'hôpital militaire de Toulon d'une phthiné pulmonaire aigue ù il était entré le 10 décembre.

1863  le 22 novembre   Picourlat Pierre âgé de 37 ans époux de Catherine Junqua, Garde à Paris meurt à Arros en vertu d'une  convalescence délivré le 23 septembre

1866     mariage de Jean Barrère Miramonde, militaire de la classe 1860

1886   décès à Pau de Raymond Seris à l'âge de 68 ans, gendarme à la retraite décoré de la médaille militaire

1870   Le 13  septembre est mort à Sedan Jean Rémy Sinceux , soldat au 30 ème de ligne

1870    le 11 décembre, Jean Pierre Bécat  du 5ème bataillon de Chasseur âgé de 27 ans né à Arros est décédé à l'hôpital Saint Louis de Paris par suite de variole où il était entré le 6 décembre

1870    le 30 décembre, le sieur Echaas Touné Pierre cannonier au 14ème régiment d'artillerie matricule 6286  né à Arros le 7 aout 1844 fils de Jean et Margerite Milhé est décédé à l'hôpital provisoire  Bicêtre à Gentilly des suites de  variole où il était entré le 24 décembre.

1870   le 31 décembre le sieur Jean Taillefer soldat à la garde mobile des basses Pyrénées 3ème bataillon. 7ème compagnie matricule 4982, né le  25 janvier 1847 à Arros , fils de Pierre et Anne Laborde est décédé à l'hôpital militaire de Lyon suite de bronchite capillaire où il était entré le 30 décembre.

1870   le 31 décembre  , le sieur François Bitet, Garde mobile des Basses Pyrénées né à Arros et âgé de 25 ans fils de Jean et Jeanne Marie Grisou est décédé à l'hôpital militaire de Lyon (aucune précision sur les raisons de sa mort) 

1871   le 18 février, le sieur Amiel Arnaud, soldat à la garde mobile des basses Pyrénées, 2ème bataillon 1ère compagnie  âgé de 23 ans , fils d'Etienne Amiel et Jeanne Loustau est décédé à l'hôpital Pelegrin de Bordeaux par suite de variole où il était entré le 9 février

1871    le 27 avril est décédé à Arros  Rémi Hourcade, jeune soldat de la classe 1870, âgé de 21 ans domicilié à Arros, fils de Jean Hourcade et Marie Carrère

1875   le sieur Jean Bidot , militaire en convalescence de la classe 1869, né à Bosdarros  âgé de 25 ans et fils de Michel Bidot et Cécile Trouillet domiciliés à Arros est décédé a son domicile.

1879  Edouard Méniche  né le 3 mai 1858 à Arros, laboureur fils de Pierre Marcel et Marthe Marque Campagne ; d'Algérie du 24 avril 1881 au 16 aout 1881; Corps expéditionnaire de Tunisie du 17 aout 1881 au  1er décembre 1881.; Algérie du 16 décembre 1881 au 29 aout 1883

1881 Jean Prosper Pique né le 30 septembre 1859 à Arros , cordonnier fils de Pierre et Marie Arcisa sous les drapeaux depuis le 15 novembre 1880 est envoyé en campagne avec le corps expéditionnaire de Tunisie du 13 avril  au 29 juin  1881

1881 Antoine Abadie Leme  né à Arros le 23 mars 1959, laboureur fils de Bernard et Marie Cazaux.  Campagne de Tunisie du 13 avril au 29 juin 1881

1881 Vital Toulet  né le23 aout 1859 tailleur de pierres fils de Laurent et Catherine Cerris. Campagne de Tunisie du 13 avril au 29 juin 1881

1884/1887 Joseph Havarna- Esquerre né à Arros le 25 avril 1862 charpentier fils de Marie Havarna-Esquerre et de père inconnu. Sapeur mineur au 2ème régiment de génie Campagne de Tunisie  du 16 décembre 1884 au 11 octobre 1887

1886 Joseph Méniche né le 5mai 1860 instituteur fils de Pierre Marcel et Marthe Marque-Betbedé  n'a pas satisfait  aux obligations imposées par la loi du 16 juin 1881, il est signalé insoumis le 1er février 1886 et arrété par les gendarmes de Bordeaux le 28 mars 1891. Il bénéficie d'une ordonnance de non lieu et astreint aux éxigences militaires des hommes de sa classe.

1893  le 2 février  Léon Jean Basse dit Brieulé  né le 15 janvier 1871  à Arros  cultivateur et fils de Jacques Charles et Jeanne Montalibet, 2ème cannonier au 24 ème  régiment d'artillerie  est décédé à l'hôpital mixte de Tarbes d'une pneumonie droite. Incorporé le 12 novembre 1892

1894  décès de Jacques Pétroix, ancien militaire

1897  le 12 février  Justin Lacrampe Couloumé né le 31 aout 1874 à Arros cultivateur et fils de Henri et Justine Lacrampe Laguillon,soldat de 2ème classe incorporé le 14 novembre 1895  N° matricule 5835 au 126ème R.I  est décédé ce jour à l'hôpital militaire de Toulouse d'une bronchite infectueuse et grippe

1898    le 29 décembre Jourdaa Sébastien , soldat au 18ème RI 7ème Cie en garnison à Pau , matricule 8122 né le 15 juillet 1877 à Arros,  fils de Jourdaa Bernard et Madelaine Lassus Barrère est décédé à l'hôpital de Pau. (rougeole  et broncho-pneumonie)

 

 

 

 

 

 
 

 François Bonnaville d'Arros, soldat de l'Empire

Petit rappel historique

    Dans les derniers jours de l’Empire, Napoléon fait  mobiliser les conscrits de l’an 1815 pour remplacer les régiments soustraits de l’armée des Pyrénées et  engagés dans la campagne de France  sur les fronts du nord  et de l’est. Plusieurs jeunes arrosiens sont alors enrôlés  dans les divers régiments qui participèrent à la bataille d’Orthez dans la guerre d’indépendance de l’Espagne le 27 février 1814 entre l’armée française commandée par le Maréchal  Soult contre les forces anglaises et portugaises du Duc  de Wellington. L’affrontement se solda par une victoire des Alliés,  Soult, ayant vu la situation compromise, décida  d'effectuer une retraite générale.

    Le 2 mars 1814  arrive au 116ème régiment d’infanterie de ligne de la 8ème division ayant participé à la bataille d’Orthez alors commandée par les Généraux Harispe de Saint Etienne de Baïgorrie et le Général Guillaume D’Auture de Pontacq un certain François Bonnaville natif d’Arros d’après le registre du régiment ayant le numéro 73 sur la liste de désignation du canton de Nay. Bonnaville, fusillier à la 1ère compagnie du 5ème bataillon est dit chaudronnier de son métier et serait né, toujours d’après les détails fournis par les archives militaires, le 2 mars 1795 à Arros . Il fut donc incorporé au 116ème le jour de ses 19 ans une semaine seulement  après le défaites de la bataille d’Orthez avant de passer au 6ème bataillon du 44ème  régiment d’infanterie de ligne essentiellement composé de conscrits béarnais des classes 1814 et 1815, le 1 avril 1814 par ordre du ministre de la guerre. Après l’abdication de l’Empereur ce même mois  et l'autorisation  du 4 avril de rentrer chez eux aux conscrits de la classe 1815 , François Bonnaville déserte pourtant les rangs de l’armée  le 25 avril 1814 comme la majorité des soldats de son régiment dont quelques uns aussi d'Arros.

  Après une  consultation des registres d’état civil de la commune il est curieux de constater qu’il n’y a aucune naissance le 2 mars 1795 soit le 12 ventose de l’an III de la république, que le nom de Bonnaville n’est jamais porté par un habitant dans toute l’histoire notre village et qu’aucun François n’y a été baptisé à cette époque. L’agent du recrutement avait certainement donné pour date de naissance au dit Bonnaville celle de son incorporation à défaut de présentation d’acte de naissance, il se pourrait bien que se soit  le résultat d'une conversion très  approximative du calendrier révolutionnaire ou même le choix délibéré du nouveau conscrit de ne pas donner les détails de  sa véritable identité . Ces seuls éléments ne suffisent donc pas à identifier notre jeune homme mais ce sont  bien ceux fournis dans  sa filiation qui vont permettre de  relancer sérieusement notre petite enquête. Dans les registres des 116ème et 44ème régiments d’infanterie de ligne, il est noté qu’il est le fils de Raymond et Magdelaine Monsinpis dans l’un et Monseupis  dans l’autre. Si le nom de famille du père n’y apparait pas, celui de la mère ressemble étrangement à celui porté par une très ancienne famille du village ayant donné à Arros plusieurs jurats sous l’ancien régime  et pendant les premières années révolutionnaires un officier publique, les Moussempes. Une recherche plus large des actes de naissances dans les archives communales  nous apprend qu'un garçon prénommé Bernard  est né le 6 germinal de l’an III soit le  26 mars 1795 ayant pour parents  Magdelaine Moussempes dite Laban et Raymond Hillou dit Bié. La ressemblance est plutôt troublante entre les dates et les noms des parents et  il ne fait  guère de doute que François Bonnaville et Bernard Hillou ne sont qu’un seul et même individu qui aurait changé ses nom et prénom pour une raison inconnue mais certainement de façon volontaire puisqu’on le retrouve ainsi nommé  dans deux registres différents.

Mais qui était alors le véritable François Bonnaville? 

    On trouve dans les registres de Nay  l’existence d’un dénommé François Bonnaville né le 11 ventose de l’an III  (1er mars 1795) et marchand chaudronnier soit un jour seulement  de différence avec la fiche de renseignement donnée par l’armée et exerçant la même profession. Les détails de cette fiche donnent  donc  la description de deux personnes différentes  avec  des  précisions étonnantes qui  amène à se poser la question sur l’identité réelle de ce soldat. Est-ce François bonnaville qui épousa au demeurant  en 1820 Catherine Laragnouet une fille d’Arros où bien Bernard Hillou dit Bié lui même marié en 1823 à Arros avec Suzanne Py de Hours ? Les deux étant toujours vivants  à la fin de l’Empire il ne pouvait certainement pas être question d’usurpation d’identité.  Une possible  explication de cette situation  peut être donnée cependant par un simple  remplacement militaire dont la pratique était très courante à cette époque. L’une des deux familles aurait alors payé l’autre pour que leur fils ayant donc tiré un mauvais numéro  puisse échapper à la conscription et après s’être fait enregistré aurait organisé son remplacement par contrat devant un notaire et la fiche initiale  n’aurait pas été réactualisée par la suite  à l’exception faite des noms, prénoms et dates de naissance. On peut, sans aucune certitude, avancer que François Bonnaville aurait bien pu dans ces conditions remplacé Bernard Hillou dit Bié d’Arros pour rejoindre les rangs de l’armée qu’il désertera peu de temps après. 

 
 

     Pierre Birouste, soldat de l'Empire

     On peut trouver  enregistré dans les  archives militaires du 84ème  régiment d’infanterie de ligne pour la période allant de novembre 1811 à décembre 1812 le nom d’un certain Pierre Birouste sous le matricule 6325. D’après la fiche de renseignements le concernant, il serait né à Coarraze, qui serait aussi son dernier domicile connu, en 1781 mais les jour et  mois n’y sont pas indiqués. Vérifications faites, il n’existe aucun individu  portant  ce nom dans cette commune et les renseignements donnés lors de son incorporation sont peu nombreux et  très vagues concernant aussi sa filiation où seuls les prénoms de ses parents apparaissent. Tous ces éléments sans grandes précisions semblent avoir délibérément fournis par Pierre Birouste cherchant certainement, comme de nombreux conscrits et particulièrement  dans notre département  qui détenait alors le record du plus grand nombre de réfractaires et déserteurs à brouiller les pistes (la tromperie sur la personne étant uns de moyens des plus utilisée) pour dans un premier temps échapper à la conscription, déserter  plus tard et ne pas être repris facilement ou éviter aussi à leur famille un  garnisaire militaire qui serait logé à leur frais.

    Le nom de Birouste n’est pas très courant à cette époque en Béarn où une seule famille originaire de Gan et Bosdarros   le porte alors. Les Birouste d’Arros sont issus de cette souche dont nous verrons ultérieurement toute la généalogie et après des recherches dans les divers registres paroissiaux  il ne se trouve qu’ un seul individu correspondant en tous points  au soldat  du 84ème.. Pierre Birouste serait ainsi  le fils ainé de Jean Birouste dit Courbet et de Jeanne Castagnet de Ponson debat  et serait né à Arros le 12 janvier 1782. (Jean avait un frère ainé prénommé Pierre, marié à Catherine Aulibé d'Arros,aussi  qui est l'ancêtre commun de tous les Birouste des 19 et 20ème siècle)

   Le soldat Pierre Birouste était conscrit de la classe 1802 (an 9) mais les archives disponibles  aujourd’hui  ne permettent pas de connaitre encore son parcourt militaire antérieur au  7 mai 1811, date son affectation au 2ème régiment méditerranéen où il servit  avant de rejoindre avec l’ensemble de son unité  le 84ème de ligne le 26 janvier 1812. Le  1er régiment d’infanterie légère dit de la Méditerranée avait été crée à Ajaccio en Corse  par décret du 27 janvier 1810 où il était destiné à la garde des iles et la protection des cotes et celui de Pierre Birouste se trouvait en 1811 en garnison sur l’ile d’Elbe. Ces deux régiments avaient la particularité d'être exclusivement composés de déserteurs et  conscrits réfractaires dont ceux particulièrement nombreux des Basses Pyrénées qui y étaient expédié à partir de la fin 1810. Le 2ème Méditerranée fut crée devant le nombre grandissant des arrivants  dans lesquels on retrouve aussi un nombre important de natifs   des villages du canton de Nay. Pierre Birouste était donc un déserteur certainement fatigué des dures campagnes  dans lesquelles  il avait  combattu mais surtout marché  dans un premier temps avant de se retrouver sur une ile  dans une unité  au quotidien certainement plus pénible encore d’un régiment « disciplinaire ». 

     Afin de renforcer les effectifs de certains régiments et d’utiliser les réfractaires et insoumis dont le nombre grandissait avec les exigences de la conscription, l’Empereur décida le 12 novembre 1811 de les incorporer dans des régiments d’Italie et d’Allemagne. Pierre Birouste et son bataillon composé de 700 réfractaires  sont destinés au 84ème   et embarquent  pour Toulon   où le 5ème bataillon du  1er  régiment de ligne les attend pour les escorter jusqu’à Bergame pour une longue marche  de plus de 600 km en passant par les hauts cols des Alpes du sud en plein hiver. Il y eut pendant la route une énorme désertion  à tel point que seulement 297 d’entre eux furent finalement versés dans leur nouvelle unité. C’est ainsi que Pierre qui cette fois n’a pas eut l’occasion de s’échapper se retrouve en Italie  à une époque où les relations entre la France et la Russie sont particulièrement tendues ou dans les premier jours de février, soit quelques jours seulement  après son arrivée, son bataillon en ordre de marche quitte l’Italie  et s’achemine vers la Russie.

     La campagne de Russie et les marches forcées commencent alors par un rassemblement de la  13ème division, dont fait parti le 84ème de ligne, à Bolzano éloigné d’environ 250 km de Bergame qui se  met en route mi-février  pour atteindre  le Niemen près de  Prenn dans l'actuelle Lituanie le 25 juin après avoir parcouru environ 2400 km (distance la plus courte par la route de nos jours).  Pierre Birouste sera passé  en quatre mois et demi  par Trente en Italie ; Innsbruck en Autriche ; Munich, Ratisbonne et Leipzig en Allemagne et avait enduré les pires fatigues lors de la traversée des provinces les plus désolées de Pologne. L’effectif du 84ème qui était de 3046 hommes la 1er Janvier n’était plus que de 2798 le 15 juin.. Le 84ème traversa le Niemen dans la soirée du 29 juin sous des pluies diluviennes qui s'abatèrent pendant trois jours provoquant des maladies et des ravages pour cause de dysenterie par les eaux polluées . L'été russe et la canicule décime alors la Grande Armée. , les hommes ont faim et sont couvert de poux, les chevaux meurent, les pouilleux meurent du typhus  alors qu'ils n’avaient à ce jours toujours pas livré le moindre combat contre les troupes russes qui pourtant se trouvaient à proximité. Après quelques jours de repos le bataillon de Pierre se remet en marche avec les différents corps de la Grande Armée vers  l’est (une petite marche de 500 km) et les villes de Vitebsk et Ostrovno pour la 13ème division dans   de l’actuel territoire de la  Bielorussie  où eut lieu les 25 et 26 juillet 1812 le baptême du feu de notre arrosien mais aussi la première grande  bataille de la campagne de Russie. Cet affrontement entre les troupes de l'Empire français commandée par le Maréchal Murat et celle de l'empire Russe fit de chaque coté environ 3500 morts ou bléssés dans leurs rangs dont le soldat Pierre Birouste qui reçu le 26 un coup de feu dans le bras gauche.

      Ainsi s’achève la campagne de Russie de Pierre Birouste à six cents kilomètres de  Moscou qu’il n atteindra pas compte tenu de sa blessure.  Il ne participera donc pas aux grandes batailles de Smolensk et de la Moskova et ne sera pas présent non plus lors de la retraite de Russie et son célèbre passage de la Bérézina.  La  chose est certaine qu’il est pourtant rentré en Italie puisqu’il  est mentionné dans les registres du 84ème qu’il est réformé pour cause de blessure le26 octobre 1813. La question est de savoir comment il a pu rentrer de Russie. Il semble peu probable qu’il soit revenu avec les restes de La grande Armée.  Le 84ème a été complètement décimé pendant la campagne et au moment du passage de la Bérezina ils n’étaient plus que trois ou quatre cents hommes armés et la plupart des officiers restés en arrière ne la franchirent  même pas.  Sur les 2798  qui avaient  passé le Niémen au mois de juin, ils n’étaient plus que 1776 en octobre en quittant Moscou et seulement 73 à rallier Marienceder  en Prusse. (203 ont été tué pendant la retraite, 725 blessés sont restés en arrière et  ne rentreront jamais,  305 ont été  perdu aux passages du  Vop et de la Bérézina et 405 autre laissés à l’arrière beaucoup ayant les pieds gelés. Notre Birouste n’était certainement pas de la retraite de Russie où il n’aurait d ailleurs  surement pas survécu avec sa blessure. Il n’est pas indiqué dans le registre comme ayant été rapatrié sur le dépôt général de Mayence comme le furent plusieurs autres soldats blessés à la même  bataille d’Ostrovno mais il est  pourtant fort  probable qu’il en fut ainsi.

     Le coup de feu qu’il reçu le sauva d’une mort certaine compte tenu du destin de la majorité de ses camarades du 2ème régiment de Méditerranée. Après quelques recherches dans les registres du 84ème j’ai pu refaire le parcours  de ces 303 soldats qui étaient partis d’Italie en janvier 1812.

     - 17 avaient  déserté dès le premier mois de marche (2  repris et  1 exécuté)

     - 6 étaient morts pendant les combats (dont 1 en duel)

     - 3  étaient faits prisonniers (2 rentreront en 1815)

     - 9  blessés étaient  évacués vers le dépôt de Mayence

           ……….Et  267 étaient restés en arrière et ont disparu pendant la retraite (aucun ne rentrera)

    Un seul soldat ayant apparemment fait toute la campagne de Russie et sa retraite et  qui malgré sa blessure à la main gauche à la bataille d’Ostrovno  parviendra  à rentrer  au dépot de Mayence le 8 janvier 1813 alors qu’il était  resté en arrière .Ce soldat  miraculé était Jean Nougué de Boeil .

 

A suivre

 
 

   Enrôlement 1793

       En février 1793 la convention décide de la levée en masse de 300000 hommes par tirage au sort suscitant dans les campagnes un fort mécontentement et qui entraina la guerre de Vendée. Par l’effet de ce mode d’enrôlement qui a été observé au lieu d’Arros pour remplir le contingent de la commune, Bertand Bèes des Boscassées d’Arros se retrouve destiné au service de l’armée. Son père, guillaume Bèes, déclarant qu’il ne pouvait se passer de son fils premier cadet eut recours au service de Jean Caves de Bosdarros , agé  de 28 ans qui devant notaire le 26 mars 1793 s’est offert de le remplacer. Tombés d’accord, le dit Caves contracta l’engagement moyennant la somme de 270 livres en espèce et à charges aussi pour le dit Bèes d’armer, équiper et habiller son remplaçant avant son départ en conformité de la loi relative aux nouveaux recrutements.