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Route d'Oloron

     

Création de la route d'Oloron

     M. le maire a dit : M.M, par délibération du trois août 1834, le conseil municipal d’Arros offrit de céder gratuitement le terrain communal nécessaire à la création de la route départementale n°3 (route d’Oloron) qui était étudié à cette époque par Messieurs les ingénieurs des ponts et chaussées et sur le point d’être établi dans sa traversée sur notre territoire à condition qu’elle serait fixée dans l’intérieur du village en compensation des avantages qui en auraient pu résulter pour les habitants. Cette route étant à présent fixée dans la plaine, l’espérance des avantages qu’on croyait trouver par l’effet de son passage à l’intérieur du village est donc déçu et les offres de la commune refusées donc naturellement rentre dans ses droits, par conséquent le terrain qu’elle a fourni doit lui être payé.

    Je vous proposerais, M.M d’en réclamer l’indemnité et d’affecter ce produit à la réparation des rues du village par où la route départementale serait passée si les offres faites avaient été acceptées. Le conseil sus-dit, M. le maire entendu dans son exposé vu la délibération sus visée du 3 août 1834,vu que les offres faites par la commune qui y sont mentionnée ont été refusées par le département, puisque la direction de la route départementale est toute différente de celle proposée par la dite délibération, par conséquent les avantages qu’on en espérait sous différents rapports ne peuvent plus exister pour les habitants d’Arros. Considérant que la proposition de M. le maire d’exiger le paiement du terrain fourni par la commune pour la dite route est tout à fait juste est d’avis à l’unanimité d’en réclamer l’indemnité et que les fonds en provenance suivent la destination par lui indiquée.

    L‘an 1840 et le 2 février, M.le maire a mis sous les yeux du conseil, avec la lettre de M.le préfet qui autorise cette convocation, les rapports de Messieurs les ingénieurs d’arrondissement et de département à lui transmis par ce magistrat, l’invitant à en prendre connaissance et de délibérer sur cet objet. Le conseil sus dit : vu la lettre de M. le préfet et le rapport de Mrs les ingénieurs relatif à l’indemnité à accorder à la commune pour le terrain par elle fourni pour la création de la route départementale n°3 réclamée par la délibération du 5 août 1838.

   En considérant que l’échange proposé par M. l’ingénieur ordinaire de l’arrondissement du sol de l’ancienne route avec celui fourni par la commune pour la formation de la nouvelle ne peut être accepté sous différents rapports en premier lieu parce que ce terrain n’est pas susceptible de donner aucune espèce de produit ou la commune devrait se constituer auparavant à de fortes dépenses pour améliorer ce sol, ce qui absorberait totalement la valeur de ce terrain. En second lieu, lors de la vente du turon (terrain communal) effectuée par les communes d’Arros et de Nay, cette route fut considérée comme chemin d’exploitation pour les différents lots qui y aboutissent et s’il ne restait ouvert les propriétaires acquéreurs du dit lot se trouveraient enclavés et par conséquent en droit d’exiger des dites communes des dommages intérêts pour la privation de cette exploitation qui leur est d’une absolu nécessité.

   Considérant encore que le rapport du même ingénieur est erroné en ce qu’il dit que la commune n’a pas du abattre des arbres pour la création de la nouvelle route puisqu’il fut nécessaire d’abattre une douzaine de châtaigniers et quelques peupliers dont l’autorisation fut accordée à M. le maire par le préfet par sa lettre du 8 juin 1836.

   Considérant néanmoins que la commune trouve quelques avantages à la formation de cette route puisque étant bien entretenu l’exploitation d’une partie de terrain communal s’effectuera par là avec plus de facilité qu’auparavant dont le chemin n’était pas en si bon état.

   Par tous ces motifs le dit conseil est d’avis d’accepter l’indemnité de 400 francs offerte à la commune par M.M les ingénieurs des ponts et chaussées pour le terrain par elle fourni ; faisant sacrifice du revenu que les châtaigniers abattus donnait à la commune à condition que l’ancienne route restera telle quelle est, c’est à dire abandonnée par le gouvernement afin que les acquéreurs des lots précités puissent les exploiter et que les 400 francs, prix de l’indemnité soient immédiatement versé à la caisse municipale de la commune pour être employés aux urgences de celle ci. La destination donné à cette indemnité par la délibération précité du 5 août 1858 est inutile puisque la route sur laquelle ce fond devait être employé a été réparée et est en bon état.

Route d'Oloron

 

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Conseil général des Basses Pyrénées Session de 1838

Rectification de la traverse d’Arros

       L’ancienne direction de la route départementale n°3, à partir du pont sur le gave au territoire de Nay, traversait cette ville à peu près perpendiculairement au cours de la rivière et allait franchir la côte de Langladure pour tourner ensuite sur la droite et venir gagner la maison Coumet. L’extrême raideur de cette côte la rendait presque impraticable et comme il n’était guère possible de l’adoucir, on préféra changer la direction de la route et profiter du chemin qui de Nay conduit au village d’Arros, pour y établir le nouveau tracé. Un projet fut dressé, d’après ces bases, en 1836, par MM. Les ingénieurs. Ce projet se composait de trois parties : l’une comprenait la portion de chemin vicinal qui depuis la sortie de Nay s‘étend jusqu’au territoire d’Arros : parvenu à ce point, on devait abandonner ce chemin et diriger le nouveau tracé à travers la plaine de cette commune jusque vis à vis le déversoir du moulin du canal de M. d’Espalungue, et de là, la route devait se prolonger, sur une étendue d’un peu plus de 2000 mètres, par une pente douce et sans sinuosités bien sensibles, jusqu’à sa jonction à l’ancienne direction. Il y a trois mois que les deux extrémités de cette portion de route sont entièrement achevées et il ne reste plus à terminer que celle de la traverse d’Arros. Vous n’inorez pas les nombreuses réclamations que cette direction a soulevées. Des pétitions vous furent même adressées l’année dernière à l’effet d’obtenir de vous que la route passât dans le centre du village ; mais, sans doute, vous n’avez pas cru devoir vous y arrêter puisque vous n’exprimâtes pas de vœu à cet égard. Cependant le projet des travaux à exécuter sur la plaine ayant été soumis à l’approbation de l’administration des ponts et chaussées, avec les pièces relatives à la contestation, M. le directeur général pensa qu’il convenait de soumettre les deux directions à une enquête locale. J’ai prescrit cette enquête par un arrêté du 10 mai dernier, et bien que plusieurs communes situées de l’autre côté du gave et par conséquent sans intérêt dans la question, aient réclamé contre le projet présenté par MM. Les ingénieurs, il en résulte pas moins de l’enquête que ce projet a reçu non seulement du plus grand nombre d’habitants des communes voisines, mais encore d’une grande partie de ceux du village d’Arros, les seuls qui en réalité eussent quelqu’intérêt à s’opposer à son exécution. J’ai l’honneur de mettre sous vos yeux, avec les pièces du projet et les procès verbaux d’enquête, une lettre de M. le directeur général des ponts et chaussées, dans laquelle il demande votre avis ; je vous prie, Messieurs, de vouloir bien le consigner sur le registre de vos délibérations.

 

Séance du 25 août 1838

    La route de Tarbes à Bayonne par Came a donné lieu à quelques observations de la part de la commission. Une lacune à l’embranchement d’Arros ; sur la route de Nay à Pau, pour continuer le tracé vers Oloron, a eut le grave inconvénient de rendre inutiles jusqu’ici les dépenses faites sur le reste de la route. Les ingénieurs voulaient le faire prendre dans la plaine avant d’arriver à Arros ; quelques habitants demandaient qu’il passât dans l’intérieur du village ; enfin, la commission, formée pour cet objet, s’est rangée à l’opinion de M.l’ingénieur et l’on travaille à l’exécution de cette lacune

. Dans la même séance il est aussi propos de procéder à une étude pour la construction d’un pont en pierre à Nay.

 
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