Dans le cadre des aménagements du village de la première partie du 19ème siècle, la municipalité d’Arros prévoit des travaux d’induction d’eau et pour cela le 7 juillet 1836, le maire et le conseil municipal en présence de Mr Venat conducteur des ponts et chaussées, rédacteur du projet, procède à l’adjudication des travaux constituant en la construction d’un lavoir à la fontaine de la Peyrère aux Artigues et d’ une fontaine dite de Lassère pour un montant évalué à la somme de 475 francs et 90 centimes.
La séance et ouverte et rendue publique et les trois concurrents sont invités à remettre les paquets cachetés contenant leurs soumissions pour procéder à leur ouverture et au dépouillement proclamé à haute voix. Chacun s’engageant à exécuter les travaux.
Le devis du Sieur Naude fils propose un rabais de 23%, celui de Sieur Barbé de 14% et le Sieur Mandrou dit Labayesse un rabais de 4,25%.
Le devis du Sieur Naude étant le plus avantageux pour la commune est retenu par le maire et le conseil . Les travaux devront être fait avant le 15 septembre et être approuvés par le rédacteur du projet et l’adjudicataire ne sera payé qu’après la réception sans vices ou défaut de construction.
Pour une raison inconnu, une nouvelle adjudication en date du 3 novembre 1839 est faite en faveur du Sieur Henri Barbé, maitre charpentier de la commune d’Arros qui s’engage après avoir pris connaissance du devis et détails estimatifs de 1836 de la construction du lavoir à faire à la fontaine de Peyrère appelé ici « lavoir de l’Artigue de Suberbielle » et de celle de Lassère, les travaux devant être exécuté au plus tôt à raison d’un nouveau rabais de 14.5%.
Le lavoir de Peyrère en mai 2019


L'ancienne fontaine-lavoir de la Peyrère
(.......enfin ce qu'il en reste)

L' ancien lavoir dit de Peyrère, construit en 1839, aujourd'hui abandonné au bord de la petite route rurale en direction du Mont du Roi est envahi depuis longtemps déjà par la végétation et surement.toujours alimenté en eau par sa fontaine. Il reste toujours la base des trois murs qui l'entouraient autrefois et qui tendent à prouver son importance avec trés certainement une couverture . Il semblerait qu'il y ait encore des plans de construction de l'édifice alors pourquoi ne pas imaginer qu'il soit rebâti un jour avant sa disparition complète comme le sont de nombreux lavoirs dans la région.
Les moulins d'Espalungue en 1717 sur le canal de l'Escourre à Bourdettes,Arros et Saint-Abit
Extrait de la carte de Roussel représentant l'ensemble des Pyrénées commandée par le Régent à des fins militaires, levée à partir de 1716 par Roussel, ingénieur du roi, et La Blottière, un autre ingénieur géographe, et gravée en 1730, à l'échelle du 1/330000.