6 septembre1800
Le 19 fructidor an 8 de la république française, le conseil municipal de la commune d’Arros assemblé conformément à l’arrêté du préfet des Basses Pyrénées du 24 thermidor dernier. Scéants les citoyens Espalungue, Bernis Miramon, Sassus, Bordenave, Cambel, Poulit, Bonnemazou, Juppé, Sallenave et casamajou Le maire et adjoint de la dite commune ont présenté qu’étant d une nécessité urgente de réparer certains ponts existants dans la dite commune tel que celui appelé Le Pontat construit sur canal du moulin servant à la communication des terres La Cardede de la dite commune et les ponts de Pedemelou et Barrere sur la route de Nay à Oloron Lesquels deux ponts ci dessus seront entretenu à l’avenir par le gouvernement au moyen de quoi la commune en mesurera les charges.
Le 10 septembre 1800
L’an VIII de la république française et le 23 fructidor au lieu d’Arros et maison des séances ordinaires de la commune, séance tenante du maire et adjoint et le conseil convoqué aux formes ordinaires dans laquelle conversation il a été représenté par les dits maire et adjoint que le conseil est parfaitement instruit que la commune est chargée de l’entretien des ponts construits dans l’enceinte de la commune appelés ; le pont de Laclede, le pont de Horgue, le pont de la Bazie, le pont de Pontat et le pont de Barrere ainsi que celui de Pedemelou, ces deux situés sur la route nouvelle de Nay à Rebenacq. Lesquels sus dits ponts une fois réparés et mis en état devront être ainsi que tous les autres situés sur les grandes routes à la charge du gouvernement, ont représenté aussi que plusieurs chemins à la charge de la commune et d’un besoin journalier pour les habitants sont dans le plus mauvais état et qu’il est urgent de les réparer. En conséquence, le conseil adoptant les représentations ci dessus autorise le maire et adjoint de la commune d’ Arros de faire pouvoir par la voie de police qui leur est confiée aux sus dites réparations et sont légalement chargés de s’y faire autoriser si besoin est par le préfet des basses pyrénées
Le six février 1801
Le dit jour ci-dessus séance tenante le conseil municipal de la commune d’Arros a délibéré Vu les mauvais état d’une partie des chemins et rues du village d’Arros, que le maire est invité à donner les ordres nécessaires et les plus prompts pour les réparations des chemins et rues et de régler les travaux nécessaires aux dites réparations ainsi que celles des autres propriétés à la charge des habitants conformément à l’article 12 de la loi du 28 pluviose an huit par laquelle le maire est autoriser, ainsi que par autres lois precédantes à contraindre les habitants chacun suivant ses forces aux travaux nécessaires
5 juillet 1801
Le seize messidor an neuf de la république française, le conseil de la commune d’Arros assemble en exécution de l’arête du préfet du département des basses pyrénées du 29 prairial dernier dont le maire a fait part au conseil, lequel pénétré des vues de bienfaisances et d’améliorations prescrites dans le dit arrêté et qu’il est d’usage de faire toujours un devoir d’y concourir mais qu’il soit permis au conseil d’observer que quoique la population de la commune d’Arros soit considérable, la majeur partie étant composée de simples journaliers et artisans qui ont bien de la peine à subsister de leur travail, et du tout cette année en raison de la chêreté et disette des graines. Il en résulterait une charge considérable et forte au dessus des moyens de cette commune si elle devait seule réparer les grandes routes qui traversent leur territoire parmi lesquels on doit encore observer qu’une partie des dites routes comme celle de Nay à Rebénacq et Oloron par l’Angladure et autres coteaux dépendants de la commune d’Arros était d’un entretien et réparation si difficile et dispendieuse que déjà le gouvernement y a renoncé pour prendre une direction moins dispendieuse plus commode et utile au bien général. Le conseil municipal toute fois prendra tous les moyens possibles pour engager les habitants à recharger la route de Nay à Pau passant dans son territoire Bien persuadé d’avance que le préfet voudra bien interposer ses bons offices auprès du gouvernement pour l’affranchir du droit de passe et suppression des barrières dans l’établissement déjà onéreux et fort à charge au commerce, qui n’avait été faites que pour l’entretien des routes qui aujourd’hui devient à la charge des communes Et quand à la plantation des arbres portée à l’article six de l’arrêté du préfet du 29 prairial dernier, le conseil municipal observe que la route de Pau à Nay passant par une terre nature de labourable, ce serait y porter un préjudice réel et considérable pour les propriétaires riverains que de les assujettir à y planter des arbres, ajouté au surplus qu’attendu que le reste de l’année courante est une saison des récoltes en continu qui ne laisse un moment de libre aux cultivateurs. Le conseil arrête que la réparation des travaux dont il s’agit ne pourra être faite avec succès que dans le courant vendémiaire prochain. Délibéré à Arros le jour mois et an que dessus
5 février 1802
Le même jour seize pluviose an dix de la république française. Le conseil municipal prenant en considération les différentes invitations du préfet et sollicitude paternelle pour la réparation des ponts et chemins vicinaux à la charge de la commune, il a été unanimement arrêté par le conseil que le maire et adjoint de la dite commune d’Arros s’occuperont aussi tous sans relache dès que le temps le permettra de la réparation des ponts déjà indiqués ainsi que les chemins qui y conduisent et autres particulièrement de recharger la chaussée partant de devant Moussempes jusqu’au pont de Laclede et tirant au bois de Causedebié et aux autres propriétés.
Le 12 octobre 1803
Le 19 vendémiaire an 12 de la république française
Le conseil municipal de la commune d’Arros assemblé, le maire de la dite commune lui a fait lecture de l’arrêté des consuls du 4 thermidor an X relatil aux réparations et entretiens des chemins vicinaux ainsi que l’arrêté du préfet qui en ordonne l’exécution. Sur quoi le conseil municipal en émettant son vœu de se conformer autant que possible à l’exécution des sus dits arrêtés , en conséquence desquels et de l’article et de celui du préfet , le conseil après avoir nommé les commissaires et conducteur prescrits dans le sus dit article, observe que cette commune ayant non seulement partagé l’année dernière avec plus part des communes du département le fléau destructeur d’une sécheresse dont il n’y a pas d’exemple a éprouvé et éprouve encore chaque jour une autre calamité bien triste, telle est la maladie des bestiaux et des personnes et qui depuis quelle règne a enlevé à cette commune au moins un tiers de ses habitants de sorte qu’il n’y a pas dans ce moment une seule famille qui n’ait à pleurer quelqu’un ou à gémir de l’état alarmant des autres, dans ces circonstances la commune d’Arros se trouvant hors d’état, soit à raison de la disette de fourrages et de s bestiaux soit à raison de la population de s’occuper quand à présent de toutes réparations prescrites par l’arrêté du préfet relatif au chemins vicinaux, arrêté qu’il sera néanmoins pourvu incessamment aux réparations les plus urgentes et que le préfet dont les vues bienfaisantes et paternelles donnent la plus grande confiance à ces administrés sera supplié de permettre que le complément des réparations à faire aux chemins vicinaux soit renvoyé à une autre année moins disetteuse en fourrage et moins pénible à cette commune. C’est ce que le conseil espère de la bonté du préfet et fera des vœux pour sa conservation.
Construction et rénovation de ponts en 1806
L’an 1806 et le premier octobre au lieu d’Arros et dans la maison commune, le conseil municipal assemblé par ordre du sieur Joseph Miramon, maire, assisté du sieur Jean Bonnemaison son adjoint, le dit maire autorisé par le préfet pour la dite convocation il a été représenté par le sieur dit maire qu’il est d’une nécessité indispensable de procéder à la construction de quatre différents ponts à faire savoir :
1° Sur le chemin qui sert d’embranchement pour les communications agricoles et commerciales entre les communes d’Arros et Bosdarros à partir du village passant par devant la vigne joignant la grande route de Nay à Rebenacq sur le dit chemin se trouve traversé par deux petites sources d’eau qui nécessitent un pont chacune pour utiliser le dit chemin.
2° Sur le chemin qui conduit du village aux bois communaux et autres propriétés particulières se trouve aussi traversé par les mêmes sources et par conséquent nécessitent aussi deux autres ponts pour utiliser et faciliter le passage du dit chemin.
3° Sur la nouvelle route de Nay à Oloron se trouve un pont situé sur le ruisseau appelé Luz nommé pont de Barrere construit en bois qui nécessite une réparation très urgente.
4° Autre pont appelé Pontat se trouve situé sur le canal du moulin pour servir a faciliter le passage sur le canal pour l’exploitation de plusieurs propriétés particulières et communales qui nécessite une petites réparations aux gardes fou.
Toutes ces constructions et réparations seront présentées à Monsieur le Préfet par un devis estimatif et circonstanciel dressé par l’architecte de la ville de Nay que nous avons choisi comme homme de l’art. Pourquoi, le dit conseil délibérant sur les motifs ci avant relatés supplie Mr le Général Préfet d’autoriser le sieur Miramon, maire, à faire procéder à la construction et réparation des sus dit ponts et faire pourvoir au paiement des dits ouvrages par le moyen du produit de la vente des châtaignes de la communes et autres moyens que la commune trouvera en elle.
1815
......Ensuite nous étant occupé de l’urgence des dépenses à faire pour l’an 1816 en réparations extraordinaires sur quatre différents ponts à la charge de la commune, les deux situés sur le ruisseau Luz sur la route de Nay à Rebenacq, le troisième situé sur le ruisseau Luz et sur le chemin public qui conduit de la commune aux bois et hermes communs, tous les trois construits en bois et le quatrième sur le chemin public qui conduit aux Cardedes, celui-ci construit en pierre sur le canal du moulin dont les parapets sont tout démolis, ce qui nécessite l’urgence des dites réparations, ainsi que les dépenses ordinaires, lesquelles s’élèvent ensemble à la somme de 1006 francs 31 centimes ainsi qu’il est détaillé article par article sur le budget de 1816.
Le 8 janvier 1822
L’an mil huit cent vingt deux et le huit janvier le conseil municipal d’Arros convoqué par autorisation de M le préfet, M le maire a dit : MM. Le pont établi sur la route de Nay à Rébénacq dans notre territoire est impraticable depuis quelque temps, en le rétablissant en planches seulement, son entretien déjà très onéreux pour la commune le deviendra encore d’avantage. Je vous proposerai de le faire en grande dalles, mais pour cela et dans tous les cas il faut des poutres et les fonds alloués sur le budget pour l’entretien des ponts n’étant pas suffisants, la vente de la dépouille des quatre arbres nécessaires à prendre dans la forêt de la commune, devra être affecté à cet objet
. Le conseil municipal ouï M le maire :
Vu la nécessité de rétablir le pont Pédemelou sur la route de Nay à Rébénacq.
Vu qu’il est dans l’intérêt de la commune que ce pont soit recouvert en grandes dalles au lieu de madriers.
Vu que quatre poutres au moins sont nécessaires pour le soutien des dalles, est d’avis qu’entendu que les fonds alloués sur le budget ne sont point suffisants pour cette réparation, la dépouille qui proviendra des arbres nécessaires soit vendu à la diligence de M le maire pour le produit en être particulièrement employé à la sus dite réparation.
En conséquence le conseil municipal autorise M le maire à prendre le bois nécessaire dans la forêt de la commune après avoir fait approuvé par M le préfet la présente délibération
Réparation des ponts en 1822
Le quatre aout mil huit cent vingt deux, dans la maison commune à Arros, canton de Nay,il a été procédé par l’administration locale à l’adjudication au rabais des réparations à faire à deux différents ponts situés sur les ruisseaux appelés Luz, et dans la route de Nay à Rébénacq au territoire de la ditte commune d’où d’après plusieurs et différentes offres la délivrance en a été faite en faveur du Sieur Jean Pierre Dagues-Bié habitant au hameau de cette commune pour et moyennant la somme de trente quatre francs qui lui seront payés après solution et perfection de l’ouvrage à la charge par le dit Dague-Bié adjudicataire de placer à celui appelé de Pédemelou trois poutres neuves et une de celles déjà y existantes qui sera reconnue la plus solide pour quatrième, ensuite placer au milieu du vide de ce pont une pièce de bois sous terre au niveau du sol du ruisseau pour y assujettir deux piquets , un à chaque bout, ensuite une autre pièce sur le haut de ces piquets formant ensemble un point d’appui avec une contrefiche pour consolider le dit pont , ensuite recouvrir celui-ci avec des pierres dalles, y placer deux gardes terre un à chaque coté de la longueur du dit pont. Ces gardes terres seront assujettis avec quatre chevilles de fer chaque pan et demi de long ( soit environ 34 cm) sur trois quart de pouce d’épaisseur (soit environ 21 mm) non comprise la pointe à la charge aussi par le même adjudicataire du transport de tous les matériaux en bois, ainsi sue de réparer celui de Barrère avec les décombres de celui de Pédemelou. Tous les sus dits ouvrages doivent être exécutés au plus tard à la fin du mois d’aout courant, lesquels dits ouvrages seront vérifié avant leur reception par un homme de l’art délégué par Mr le maire de concert avec les membres du conseil municipal, bien entendu que le sus dit adjudicataire est tenu du coût des huit chevilles de fer ci avant ramenées. De tout quoi le présent procès verbal à été dressé et signé de l’adjudicataire et des membres du conseil présents
. On signés ; Miramon adjoint, Moussempes, Doumecq , Grilhou et Dagues
Trois chênes seront abattus au bois de Causedebié pour les trois poutres à employer au pont Pédemelou
Une vente délivrée à Maragna pour trois francs cinquante une autre à Miramonde pour quatre francs cinquante et à Mourilhot pour six francs
Pont Barrère, écroulé en 1854
La réparation des ponts à Arros faisait déjà partie des objets de discussion récurrents des 'assemblées de jurat sous l'ancien régime et reste au 19ème siècle toujours un problème majeur très souvent abordé dans les assemblées des conseils municipaux post- révolutionnaires. Aussi, le cinq novembre 1854, le maire fit état au conseil qu'il avait été informé quelques jours auparavent que le pont appelé de"Barrère" sur le Luz et faisant partie de l'ancienne route de Nay à Oloron était dans un état de délabrement complet. S'étant transporté sur les lieux afin de s'assurer si le fait était exact, il fut convaincu de la réalité du fait et constata que l'une des poutres qui soutenait les dalles du coté du midi était moisie et qu'une partie des dalles était tombée dans le lit du ruisseau. La poutre fut enlevée entre-temps par des maraudeurs. Comme ce pont était utile pour plusieurs habitants des hameaux d'Arros et de Bosdarros pour aller à Nay, le maire sollicita le préfet pour avoir l'autorisation d'abattre un chêne sec au bois de Ruicau sur lequel la foudre était tombée qui pourrait fournir la poutre nécessaire pour cette réparation et de vendre la dépouille dont le produit de la vente serait employé à payer en partie la dépense occasionnée.
Pont de Pedemelou écroulé
Le 24 mars 1856, M.Miramon,le maire a communiqué à l’assemblée la lettre de M. le Préfet qui autorise la réunion et dit :
Messieurs, j’ai été informé que le pont appelé de Pedemelou établi sur le ruisseau Luz, faisant partie de l’ancienne route départementale N°3 et qui sert de communication avec Nay à plusieurs individus de la commune et quelques uns aussi de la commune de Bosdarros, s’est écroulé. Pour m’assurer de l’exactitude de ces rapports je me suis transporté il a quelques jours sur les lieux et j’ai été convaincu que les rapports qui m’avaient été faits étaient très fondés. En effet, ce pont construit avec quatre poutres appuyées sur de fort massifs en moellons recouvert avec de fortes dalles à croulé par suite de la vétusté et moisissure de ces poutres qui sont tombées avec ces dalles au lit du ruisseau, les massifs ou piliers sont restés intacts. Pour réparer ce pont, messieurs, il faut quatre nouvelles poutres de 7 mètres de long chacune sur quarante cinq centimètres d’équarrissage d’un côté et trente centimètres de l’autre. Je vous invite à délibérer sur cet objet pour tacher d’obtenir de M.le Préfet l’autorisation de prendre quatre arbres chêne au bois communal qui puissent fournir les quatre poutres sus visées d’après les dimensions précitées. Ouî l’exposé de M. le maire et attendu que le pont en question et d’une utilité incontestable pour plusieurs habitants de la commune et même des étrangers est d’avis à l’unanimité qu’il soit réparé immédiatement, attendu qu’il a urgence et supplie M. le Préfet d’accorder la délivrance des arbres réclamés par M. le maire d’après les dimensions par lui proposées ainsi que la dépouille de ces arbres pour l’utilité de chauffage des salles d’école des garçons et des filles.