Anciens chemins d'Arros

Anciennes routes et chemins d’Arros    

    (article en construction)  

     En Béarn, les routes principales de la région reliant les villes les plus importantes entre elles datent seulement du XVIII ème siècle sous l’intendance à Pau d’Etigny de 1751 à 1767 puis par l’intendant d’Aine jusqu’en 1774 et antérieurement que des routes qualifiées de grand chemin ou chemin royal. A cette époque il n’y a pas encore de vraie route entre Pau et Nay sur la rive gauche du gave, tout au plus un chemin qui relie les villages entre eux avec une barrière à l’entrée et la sortie pour l'octroi sur le vin et autres marchandises  et qui est entretenu dans le village par les habitants eux même en guise de corvée qu'ils doivent à la communauté. A l'extèrieur cette route est en plus mauvais état et tres difficile d'entretien. Des travaux relatifs à l’établissement d’un chemin de Pau à Nay sont  alors commandés par Trudaine l’administrateur des ponts et chaussées de Louis XIV en 1764 suivi par une ordonnance de l’intendant d ’Etigny pour la construction d’une route passant par Gelos et Narcastet sur cette rive du gave de Pau avec notamment le projet d' une voie longeant le gave qui fut heureusement tres vite abandonné. Les travaux de cette route s’achèvent en 1770 (en 1763 d'après l'abbé Bonnecaze) et en 1827 encore on peut lire sur le cadastre napoléonien que celle-ci est toujours appelée "chemin de Pau à Nay". Il faudra attendre encore le 31 aout 1836 pour que la route entre Jurançon et Arros longue de 16 kilomètes  passant par Baliros soit classé comme "chemin de grande communication et d'intérêt commun N°8". Sur la plus ancienne carte du Béarn établie par Guillaume de Lisle  en 1712 (un élève de Cassini)  où l’ on peut voir les axes de communication principaux du  Béarn , on y retrouve le vieux chemin de la rive gauche passant par tous les villages et puis il y a le chemin royal de Nay à Rébénacq et Oloron qui passe sur une grande partie du territoire de la paroisse d’Arros après avoir franchie la colline de Sibord (370 m) au dessus de Nay par l’Angladure et un autre col (290m) à l’est de la ferme Moncaut pour rejoindre ainsi le Bourdalat d’Arros. La route traverse ensuite le Luz par le pont dit de Barrère et longe le bas du bois de Bié en direction de la métairie Pedemelou où elle traverse un nouveau pont sur le Luz de Cazalis avant de rejoindre le " chemin du dessous de la vigne " qui correspond à l’actuel tracé de la route départementale  936 dite d’Oloron non loin de la ferme de Coumet et se poursuivre enfin en direction de Rebénacq en quittant le territoire d’Arros au niveau de la ferme de Laragnouet. C’était alors surement un axe très important de communication entre Nay et Oloron datant  du moyen âge et même  plus ancien encore( il est possible que ce chemin soit une ancienne voie romaine secondaire allant jusqu'à Oloron pour prendre ensuite la direction de Saragosse par le somport sur la voie romaine qui franchissait les Pyrénées. Cette " route royale " était une artère qui devait avoir une largeur minimum de neuf demi-aunes de 0.57 m soit un peu plus de cinq mètres, d’où le nombre de fermes qui se trouvaient sur son parcours construites depuis le 16eme  siècle et la mise en valeur des terres environnantes  par la vigne en particulier. Outre ces deux routes, on trouve à Arros de nombreux petits chemins au village et vers les hameaux et fermes isolées qui couvrent un territoire très vaste d’environ mil trois cents hectares . Si on compare les plans de 1827 du cadastre napoléonnien avec ceux comtemporains il n' y a que trés peu de changement en ce qui concerne les chemins à l'intérieur du village. On peut cependant signaler que la rue du Carrerot  qui était encore une impasse a été prolongée jusqu'à l'avenue du chateau et que le chemin menant à l'ancienne église sur la propriété du baron qui commençait au bout de l'actuelle impasse  du lavoir  et qui longeait un  canal a été supprimé après la construction de la nouvelle église en 1836. Pour ce qui est des chemins hors village, là aussi trés peu de bouleversement à noter pour les tracés, les chemins d'autrefois se retrouvent à peu près tous sur les cartes modernes à ceci près que leurs  noms  ont tous été changés depuis cette époque.

Dscn1314 copie       Pont sur le canal de l'Escourre dit Pontat et chemin du gave

 

Dscn1312 copie                   Le "Pontat" sur le canal du moulin d'Espalungue

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 


                                              Chemins d'Arros en 1827

   Chemin de Nay: C'était la portion de l'actuelle route d'oloron partant de la route de Nay à Pau (poteau) jusqu'au pont du Luz et qui sera ouverte seulement après 1840.

     Chemin de dessous-Bécat: appelée aujourd'hui  route de la bascule

   Chemin du dessous la vigne: actuellement route departementale 936 dite route d'Oloron depuis le pont du Luz jusqu'à la sortie de la commune 

  Chemin de la Garrioux: L'actuel chemin partant de la route départementale 37 passant devant le cimetiére et  pousuivant jusqu'au pont sur le canal du moulin appelé alors "Pontat"

    Chemin du gave: prolongement  du chemin de la garrioux vers Boeil ( les deux rives du gave étant sur le territoire de boeil )

    Chemin dit Camy de Misse: Chemin longeant un bras du Luz qui alimentait  le canal  et le vivier du chateau jusqu'à la bascule  (supprimé et remplacé par l'actuel route des carrières).

     Chemin de Peyrère: aujourd'hui route des carrières 

   Chemin du Bois: partie de l'actuelle Rd 288 depuis la route d'Oloron jusqu'au croisement de la Rd388 qui monte vers le bois de Bié (A noter que cette dernière n'éxiste pas encore en 1827)

    Chemin dit carrere de Barrère:  portion de l'actuelle Rd 288  au croisement de la route royale près du pont Barrère jusqu'au croisement des Labassères (le hameau et la cote de Parelh sur la route departementale 387 vers Nay qui n'existe toujours pas en ce début de XIX eme siècle)

     Chemin d'Ossau: chemin abandonné qui démarait du quartier actuel des Labassères et qui longeant la rive droite du Luz rejoignait le haut de Nay par le chemin de Bosdarros  d'aujourd'hui.  (C'était certainement le chemin le plus direct  qu'empruntaient les habitants du quartier pour aller à Nay.)

     Chemin de la Bazie: Aujourd'hui appelé chemin d'Ourthe, il se poursuivait alors au delà du chemin de Barrère, traversait le Luz  par un gué surement et rejoignait le chemin D'Ossau.

    Chemin de Castera à Nay: portion de la route départementale 288 partant des Labassères jusqu'à la limite de la commune en direction de  Lys

   Chemin du moulin de Blanquet: est devenu aujourd'hui la route du moulin de Pierrette

     Chemin de Barthé: changement de nom  appelé maintenant chemin de Bourda

     Chemin de Mourterot: aujourd'hui de chemin de Cazamayou 

Le chemin le long du canal  qui menait à  l 'ancienne église et au  cimetière dans l'enclos du chateau s'appelait alors "chemin de Tourné dit du cimetière"


 Echange de terrains


      Le 7 février 1841 Mr Miramon fils, le maire a communiqué à l'assemblée une demande qui lui a été adressée par le Baron d'Espalungue tendant à obtenir l'échange de trois lopins de terre appartenant à la commune comme biens nationaux depuis 1792 qu'il désirerait joindre à sa propriété contre quatre lots de terre lui appartenant provenant de terrains communaux vendus par la commune  d'Arros et de Nay qui avaient été achetés par son père  dans l'intention de les céder plus tard. Le conseil considère que les lopins de terre dont il est fait mention ne sont d'aucune utilité pour la commune et ne donnent  aucun espèce de revenu que la partie de chemin dit de Tourné, qu'empruntaient les habitants pour se rendre au cimetière et l'église depuis l'impasse du lavoir, qui y est compris est devenu aussi inutile depuis la translation  de l'église sur le nouveau local et ne soit qu' à l'usage de quelques habitants pour aller laver et abreuver à la Nougarette, propriété de Mr le Baron et à cet égard leurs droits demeurent reversés. Au contraire les quatres lots offerts par le Baron en échange outre le pacage des bestiaux, donnent un revenu annuel par la fougère qu'ils produisent L'échange était donc  avantageux pour la commune et le conseil est d'avis à l'unanimité de l'accepter sans toutefois  qu'il entende ne rien ignorer des réglement établis entre le Baron et la commune au sujet des droits qu'ont les habitants d'aller laver et abreuver à la Nougrette ou au ruisseau Luz en passant sur le domaine du château.

 

 

 

 

 


 

 


 

   

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