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Ladebat

 

Famille Ladebat d'ARROS

     Cette nouvelle généalogie commence comme toujours par un mariage célébré à Arros en 1749 par le Sieur Bidos, vicaire de l’époque entre Jean Ladebat dit Gassédat et Marie de Pabine .

    Jean est né à Arros le 24 février 1726, il est le fils de Pierre Gassédat dit Ladebat originaire de Pardies où cette famille fait partie des plus anciennes du village déjà présente au recensement de Gaston Phoebus à la fin du 14ème siècle et dont nous verrons dans une autre généalogie l’ascendance. A la naissance de Jean, son père vit chez Jeanne Ladebat, sa femme, à Arros , l’héritière certainement de sa maison et qui donna pour cette raison son nom à sa descendance. Marie Pabine est née à Asson en 1728 et est la fille de Pierre Pabine du dit lieu et de Marie (Jeanne) Nougues de la paroisse de Nay, tous les deux étant déjà décédés au moment de la bénédiction nuptiale.

      Quelques mots d’abord sur la descendance de Jean et Marie, qui fut nombreuse, avant d’aller plus loin dans leur généalogie respective. Le couple eut au moins cinq enfants dont deux seulement sont les souches de plusieurs familles d’Arros vivantes encore aujourd’hui. Jean, l’ainé des garçons est né en 1755 et par son mariage avec Jeanne Bordenave du même lieu en 1778 est l’ancêtre commun de tous les Ladebat, entre autres, au village qui vivront aux siècles suivants dont un certain Jean Ladebat, maire d'Arros en 1808. Marthes, sa sœur ainée est née en 1752 et de son mariage avec Pierre Domecq en 1775 sont issus de nombreux Arrosiens dont  les Lassus et ma propre famille. Ces deux unions entre des familles de laboureurs parmis les plus aisés portent aussi la marque et il en sera souvent ainsi pour notre village, d’anciennes familles protestantes dont les conversions à la fin du 17ème siècle furent peu sincères et certainement forcées pour légitimer leurs enfants et leur transmettre leurs biens. Chacun pourra facilement faire l’arbre généalogique descendant de ces deux familles et retrouver peut être un cousin éloigné au sein même du village. Ce serait ici un travail certainement intéressant dont les recherches longues et fastidieuses sont aujourd'hui à la portée de tous avec l’aide des différents registres et tables décennales mises en ligne par les archives départementales des Pyrénées atlantiques. La recherche d’informations inédites  sur ce site reste pour autant la priorité et celles concernant les ancêtres de Jean Ladebat et surtout ceux de Marie Pabine vont s’avérer des plus riches d’intérêt et tout aussi inattendues.

 

L'origine des Ladebat 

         On peut supposer d’après les actes paroissiaux du village que Jeanne fut bien la première Ladebat à habiter à Arros au début du 18ème siècle. Sa famille était originaire de Mirepeix et Baudreix où elle n’a pas laissé de traces particulières de sa présence comme ce fut  le cas  souvent pour les simples laboureurs sans grande histoire. Ils sont aussi très peu nombreux à porter alors  ce nom, mais d’après les archives communales de Mirepeix et celles de Nay  où y sont rédigées les plus anciennes naissances des villages circonvoisins ,  il semble pourtant  qu’à  chaque génération il y ait toujours  un Ladebat. Ne s'y trouvant aucun autre membre de cette famille à cette époque il est à peu près certain que Bertrand Berges (autrement Verges) et autre Jeanne Ladebat, mariés avant 1689 et dont les enfants portaient tous le nom de l’épouse,  étaient les parents de la dite Jeanne.  Une fois encore l’absence d’autres individus  permet de penser que Jeanne (la mère) qui  serait vraisemblablement née aux alentours de  1660 pourrait être la fille de Pierre Ladebat (1630/1710) et de sa femme Anne (1640/1710) tous deux décédés à Mirepeix et pour les mêmes raisons envisager que Pierre serait le fils d’un certain Bernard vivant en 1637 et pourquoi pas le petit fils de Ramonet Ladebat et sa femme Anne Guillamat  habitants à baudreix en 1612. Compte tenu du peu d’actes dans les registres paroissiaux, il est impossible de  dresser de façon précise  la généalogie des Ladebat  mais il est à peu près certain que leur origine se trouve bien dans ces villages et que si la filiation ne peut être confirmer, il y a de fortes présomptions que ceux  cités plus haut soient d’une façon ou d’une autre les lointains proches parents de cette très ancienne famille dont une souche s’était établie à Arros il y a plus de 300 ans et où les descendants y demeurent encore aujourd’hui.

Famille Pabine

   Pour les nayais, le nom de Pabine est depuis longtemps celui d’une passerelle qui enjambe le canal à la sortie de la rue des Pyrénées. Selon le site officiel de la ville de Nay il porte ainsi le nom d’un certain  d'Arnaud de Pabine vivant au 16ème,  un personnage dont la célébrité n'a pas traversé les siècles n’étant, toujours d’après le dit site, pas noble et n’ayant laissait comme preuve  de son existence  qu’une brève citation dans l’histoire du Béarn de l’historien Nicolas de Bordenave dans son  « histoire de Béarn et de Navarre »comme trésorier des pauvres et jurats du lieu.

   Pour les assonais ce nom évoque en premier celui d’un lieu dit où se trouvait autrefois une carrière de pierre exploitée par la famille Pabine. Le site de Nay présente aussi (par erreur et nous le verrons plus loin) Arnaud de Pabine, très certainement le même personnage cité par Bordenave,  qui à la fin du 16ème siècle aurait été le pasteur de la communauté d’Asson d’où est originaire Marie, l’épouse de Jean Ladebat dit Gassedat  et dont les parents étaient toujours  protestants après la révocation de l’édit de Nantes .Si rien ne prouve à ce stade qu’elle est la descendante des Pabine du 16ème tous laisse pourtant penser qu’il y a bien un lien de parenté  entre eux.

   Le nom de Pabine n’est pas très fréquent et dans le recensement des feux du Béarn commandé par Gaston Phoebus, il n’existe qu’une  seule famille originaire  de Bosdarros, portant alors ce nom  dont plus aucun  membre n’apparaitra dans les actes paroissiaux du dit lieu  au début du 17ème  et qui pourrait donc  vraisemblablement   être la souche commune à celles de Nay et d’Asson. Les Pabine du 14ème siècle n’étaient surement pas nobles puisqu’au moyen-âge les titres de noblesse n’étaient portés que par les Barons historiques du Béarn néanmoins au nom de famille dans le recensement est accolé celui de « domenge » qui correspondait à une certaine catégorie de gens possédant alors une maison noble ou du moins un fief réputé noble et  franc d’imposition. Les pabine étaient très certainement des notables de la communauté et leurs descendants des gens pas si ordinaires que ça comme le prouveront  plus tard  leurs alliances à l’époque du Béarn protestant.

    Il ne fait aucun doute que les parents de Marie, Pierre Pabine d’Asson et sa femme Jeanne Nougues originaire de Claracq (une ancienne paroisse  de l’autre coté du gave et rattachée à Nay en 1863) et mariés avant 1716 étaient des nouveaux convertis  issus de deux anciennes  familles huguenotes qui abjurèrent  « l’hérésie de Calvin » vers la fin du 17ème siècle  en façade du moins . Un début de preuve nous en est apporté par le choix d’un prénom d’origine biblique  donné à David le  frère de Marie né en 1722 ou David de Bernis de Gan en fut le parrain, ce dernier étant  issu d’une très vieille famille protestante plusieurs fois  liée à celles d’Arros  tout au long du 17ème siècle et d’où les Miramon jurats et maires dArros entre autres en  sont les descendants.

   En ce qui concerne  David Pabine, on ne connait que trés peu de chose si ce n'est qu'il s’est marié à Lasseube en 1752 avec Marthe Penabert en présence de Jean Ladebat son futur beau-frère et où dans l’acte de mariage il est dit être le  fils de Pierre Pabine, laboureur d’Asson et de Jeanne Nougués (parfois aussi appelé Cachon de claracq qui est le nom de sa grand-mère Marguerite qui   épousa  de Jean Nougues de Bordes vers 1650  et dont nous verrons dans un autre article la généalogie. Quelques années avant on trouve aussi la présence de Pierre Pabine et Jeanne Nougues comme parrain et marraine à Saint Abit en 1721 au bâptème du fils de Pierre Lahilhane et Catherine Trauqué  dont la famille n’abjura jamais ses croyances protestantes qui  viennent ainsi  confirmer celles des Pabine d’Asson.  

    Les archives de la paroisse d’Asson font états de la naissance de deux garçons prénommés Pierre et  d’une fille issus  du couple Isaac de Pabine  et Jeanne de Bernis de Gan. Le nom de Marguerite  fut donné à la fille qui naquit  en 1688 et fut présentée au baptême par Samuel Bernis et sa femme Marguerite très certainement ses oncles et tantes maternels. Il se  trouve aussi qu' à la même époque un autre Samuel de Bernis qui doit être très certainement le frère du premier et l’époux de Marie de Trauqué  habitants à  Arros  en 1675 pour lesquels  le Baron Henry d’Espalungue et sa fiancée Jeanne de Viron seront les parrains et marraines de leur fils Henry  baptisé au temple de Nay, tous étant encore de fervents protestants.

    Pierre le plus jeune des fils, né en 1692  avait pour parrain un certain Pierre Pabine, chirurgien de profession à Asson qui semble être décédé quelques mois seulement après sans descendance à priori et pour marraine Jeanne Bataille, originaire de Pontacq, sa fiancée. L’ainé des fils, autre Pierre, est né lui aussi  à Asson  en 1686 et au point de vue  généalogique il ne fait aucune importance dans le fait que  Marie Pabine soit la fille de l’un ou de l’autre exception faite de  la date de naissance de son père. Il semble aussi  probable que ce soit alors  l’ainé compte tenu de son âge et le supposé mariage de Pierre et Jeanne vers 1716.

 

A suivre ici bientôt

 
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