Par devant Jean Jacques Duclos,le notaire royal de la ville de nay et autres parroisses, présents les témoins Jean Lannet et Jean Sarthy d'Arros s'est constitué en personne Pierre Prat, maçon demeurant à Arros lequel en qualité de nouveau poublan a de son pure mouvement et volonté reconnu et confessé être véritable soumis et vassal de Messire Henry Auguste d'Espalungue seigneur baron du dit lieu ici présent et lui servir en cette qualité et comme nouveau poublan, outre les droits de fouage, un fief annuel de six sols tournoi et une poule le tout payable annuellement et à perpétuité au dit baron d'Espalungue le premier de janvier à commencer depuis l'année courante qui sera le premier janvier mil sept cent soixante quinze et a continuer ainsi tous les ans en pareil jour, moyennant lequel fief soit un petit terrain d'un escat confrontant la terre de Miramon, à l'occident le chemin publique et au nord avec la terre acquise par Fiol le dit seigneur baron d'Espalungue a reconnu le dit Prat pour un de ses véritables soumis et vasaux comme les autres habitants d'Arros.
Jean Pierre Prat était né à Nay en 1742 et s'était marié à Arros en 1770 avec Jeanne Casalé issue d'une ancienne et pauvre famille du village qui habitait alors chez Moulinis. Le nom de Prat disparu après une seule génération de l'état civil, le couple n'ayant eut qu'un seul fils Pierre qui lui n'eut par la suite que des filles de son mariage en l'an II avec Marie Lannet. Les origines familiales de Pierre Prat se trouvent dans la paroisse de Gan ou ses parents Augustin Prat et Gracie Lapassade s'étaient mariés en 1730, les deux familles ayant la particularité d'être issus de celles que l'on appelait alors " Crestiaa" ou charpentier mais plus connus encore sous le nom de "cagot" dont on pouvait trouver dans chaque village du Béarn les représentants de cette mystérieuse communauté et plus particulièrement à Arros ou ils furent nombreux et qui sera le thème d'un article ici bientôt . Parmi les lointains ancêtres de Pierre on trouve au milieu du 17ème siècle aussi les Laroundade, alliés aux Lapassade de Gan, ceux- là même qui donnèrent très certainement leur nom au chemin reliant Arros et Baliros.