Maysounette, maçon d’Arros
Mon grand père, bien qu’originaire du village n’était que locataire des maisons de Pardies où est né mon père puis de Saint Abit avant de s’installer à Arros en 1938 dans la petite maison dite de Maysounette (cote 371 voir plan route de Pau 2ème partie) près de la ferme Labarrère sur la route de Pau. Il fut d’abord mobilisé puis fait prisonnier en 1940 et ma famille resta cinq longues années à attendre son retour dans cette ancienne maison au confort très rudimentaire qui devait très certainement encore appartenir à un des descendants de Jean Macaire dit Maysounette, le maçon qui avait été choisi pour construire la nouvelle église du village. La maison en 1827 était alors partagée avec la famille d’Alexis Labarrère un cardeur n’ayant aucun lien de parenté avec les Labarrère originaires de Mont qui s’installèrent plus tard suite à un mariage dans la ferme voisine des Domenjolle-Sallenave. Jean Maysounette racheta en 1850 le reste de l’enclos de la famille Labarrère composé d’un jardin et d’une maison couverte de chaume et bardeaux pour la somme de 750 francs que ses fils Pierre dit Piarinou et jacques, eux aussi maçons, occupèrent après sa mort en 1855. Il était arrivé au village suite à son mariage en 1811 avec Catherine Jourdaa et avec ses fils il fut chargé d’édifier l’église suite à l’adjudication de 1834 évaluée pour la somme de 19991 francs et 85 centimes.( Un article concernant la construction et la décoration de l’édifice sera mis en ligne ici bientôt .) Outre l église d’Arros et avec toutes les références et patentes données par le maire d’Arros, Jean Maysounette compte parmi ses réalisations les plus remarquables celle des bains publiques de Nay en 1842 commandés par le fils du docteur Lamarque de Barzun. Auparavent il avait déjà acquis en octobre 1835 l'enclos voisin appartenant à Jacques Cathalinat et sa femme Madelaine Aupi (cote 369 surle cadastre napoléonien) comprenant une petite maison en pierre sable et chaux et torchis recouverte de chaume et bardeaux ,une basse-cour et un petit jardin pour la somme de sept cents francs et qu'il revendit après avoir refait la toiture et posé des ardoises en juillet 1844 à Jean Navarre ,un cordonnier d'Arros (Cette maison n"existe plus aujourd'hui)
Maysounette n’était pas son nom de famille mais très certainement un surnom donné par rapport la petite maison où il vivait . Lors de son mariage il est appelé Jean Macaire dit Maysounette et il n’existe pas à Arros ni ailleurs non plus dans le département de Macaire. Jean est en effet un enfant trouvé à Pau en 1787 où il fut baptisé le 11 juillet. Il fut élevé à l’hôpital de la ville où il lui fut donné le nom de Macaire par la mère supérieure comme à plusieurs autres enfants trouvés de la même époque, faisant référence à Saint Macaire d’Antioche au 11ème siècle qui reçut son nom de son oncle Archevêque du lieu qui fut son parrain et lui fit son éducation religieuse.
La généalogie de Jean ne pourra bien sur pas être complétée mais ses descendants pourront toujours faire des recherches concernant la branche de sa femme Catherine Jourda fille de Pierre Allègre, un scieur de long de son métier originaire de la région de Limoges et de Francoise Casaban dit Jourda du village.