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Souscription statue d'henry IV

    Séance extraordinaire du conseil municipal de la commune d’Arros du 12 septembre 1821 ou étaient présents MM. Moussempez, Bordenave, Caballé, Grilhou,  Suberbielle, Poulit, Juppé, Domecq, Domenjolle et Miramon adjoint membres du dit conseil.

Le dit jour 17 septembre le conseil municipal de la commune d’arros convoqué d’après l’arrêté de M le préfet des Basses Pyrénées en date du 4 aout dernier  dont il a été fait lecture.

   Considérant : 1° que d’après une lettre de M le préfet en date du 27 du même mois, il parait que la commune d’Arros n’est point comprise dans la répartition de 500.000 francs pour la liquidation de fournitures de guerre faite en 1813 et 1814, oubli qui ne peut provenir que d’une erreur dont les habitants d’Arros seraient là dupés, si M le préfet ne cherchait à le relever, comme il en est prié par MM. les membres du conseil municipal.

En effet la commune d’Arros a toujours fourni à peu de chose près autant que celle de Pardies, qui vient d’obtenir 800 francs, tandis que celle d’Arros n’est point comprise dans la première liquidation et ne le sera dans la seconde que pour la somme de 286 francs.

  Considérant : 2° que la modique somme de 286 frcs pour laquelle la commune d’Arros serait comprise dans la seconde liquidation des fournitures de 1813 et 1814 étant hors de proportion avec ces avances. Le conseil municipal se trouve forcé quoiqu’avec regret de contenir son élan patriotique sur le montant de la souscription communale pour l’exécution d’une statue d’Henry IV  au chef lieu du département.

   Considérant : 3° que cette dépense commandée, non seulement par le plus doux souvenir, mais encore par l’amour que tous les bons béarnais portent à la mémoire du grand Henry, modèle de bon roi, que notre pays s’enorgueillit d’avoir donné à la France, il vote spontanément, indépendamment des souscriptions volontaires et particulières, pour lesquelles il a été ouvert un registre à la mairie, conformément à l’arrêté de M le préfet du 4 aout dernier et à la délibération du conseil général de département du 16 aout 1820, la somme de 80 frcs pour la souscription communale aux frais de l’exécution de la dite statue, qui sera prise sur la part compétente à la commune d’Arros dans la seconde liquidation des dites fournitures. Cette somme de 80 frcs a été votée unanimement à l’exception du Sieur Bordenave qui trouvait celle de 60 frcs plus que suffisante.

   Le conseil municipal, charge le maire de prendre la somme de 80 frcs dans la caisse du percepteur sitôt après la réception des fonds qui proviendront de la seconde liquidation et l’approbation de la présente délibération, se réservant néanmoins d’affecter le surplus de 80 frcs alors qu’il en sera tenu, à des objets d’utilité commune.

 Délibéré à Arros les jours, mois et an que dessus

 

Henry iv


 Historique

1814 Le conseil municipal de Pau décide d’ériger une statue d’Henri IV en bronze sur la Place royale sous réserve de l’autorisation royale. Une souscription doit être ouverte dans toutes les communes du département.
1820   Après l’interruption du projet par le débarquement de Napoléon Ier, un nouveau projet est élaboré par le conseil général des Basses-Pyrénées qui obtient l’ouverture d’une souscription. Mais les sommes recueillies sont trop peu importantes et le projet prend du retard. Il est annulé en 1832 puis repris en 1833.
1835 : Le conseil général sollicite du roi l’octroi d’une statue en bronze.
1839 : Le ministère de l’Intérieur offre une statue en marbre d’une valeur de 32 000 francs ainsi que le quart du transport.. La statue en marbre de Louvie est du au sculpteur français d’origine italienne Nicolas Bernard Raggi  Elle est achevée en 1842 et figure dans une exposition dans la cour du Louvre  Les bas-reliefs d’Etex seront payés à part égale par la ville de Pau et le département des Basses-Pyrénées.
1842: La statue est installée place Royale mais reste recouverte d’un voile.
1843: 27 août Inauguration en présence des ducs de Montpensier et de Nemours, fils de Louis-Philippe, qui donne lieu à trois jours de fête. La levée du voile est précédée d’une salve de vingt-et-un coups de canons. La cérémonie a été immortalisée par un tableau de Devéria conservé au musée de Versailles.