Le trente octobre mil huit cent quinze au lieu d’Arros dans la maison commune le conseil municipal dument convoqué en exécution de la lettre de M le Préfet du neuf octobre courant, relative à l’assemblée des conseils municipaux au sujet des comptes à rendre par M le Maire, ainsi que le percepteur, ou étant il nous a été présenté l’état des dépenses ordonnancées par le dit M le Maire et approuvées par M le Préfet montant à la somme de 776 francs et 55 centimes, ayant aussi procédé à la vérification des paiements faits par le sus dit percepteur, il a été reconnu que les mandats délivrés par le dit Maire ainsi que par M le Préfet montant à la somme de 654.66 francs, n’ont pas excédé les crédits ouverts et dépenses allouées sur le budget de 1814. Par cet ordre les dits comptes ont été par nous approuvés dans tout leur contenu, ayant reconnu que la recette de la sus dite année 1814 se trouvait insuffisante à faire face aux dépenses précitées et que sous ce rapport la commune reste en arriéré de la somme de 47frs 30cts.
Ensuite nous étant occupé de l’urgence des dépenses à faire pour l’an 1816 en réparations extraordinaires sur quatre différents ponts à la charge de la commune, les deux situés sur le ruisseau Luz sur la route de Nay à Rebenacq, le troisième situé sur le ruisseau Luz et sur le chemin public qui conduit de la commune aux bois et hermes communs, tous les trois construits en bois et le quatrième sur le chemin public qui conduit aux Cardedes, celui-ci construit en pierre sur le canal du moulin dont les parapets sont tout démolis, ce qui nécessite l’urgence des dites réparations, ainsi que les dépenses ordinaires, lesquelles s’élèvent ensemble à la somme de 1006 francs 31 centimes ainsi qu’il est détaillé article par article sur le budget de 1816.
Considérant que la commune se trouve obligée de supporter une dépense assez conséquente pour le logement du desservent, la succursale, et que les communes de Bourdettes et Saint Abit sont desservies par le même prêtre, pourquoi il nous parait de toute justice qu’icelles soient comprises dans la proportion légitime au support de cette dépense, espérant de la justice de M le Préfet et à tel fin le supplions vouloir ordonner l’exécution de cette disposition.
Délibéré à Arros le jour, mois et an qu’en l’autre part