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Famille d'Arros

 

   

          Jusqu’à aujourd’hui je n’avais pas vraiment eut l’intention de faire et de mettre en ligne la généalogie de la première grande famille occupant le fief d’Arros , compte tenu du trop peu d’information concernant les habitants eux-mêmes contemporains des barons depuis le XI ème siècle. Aussi , à la demande de lecteurs, et suite  à de récentes découvertes je me propose d’ouvrir un  dossier  qui sera mis à jours et complété au fur et à mesure de la construction du site pour que dans un premier temps on puisse avoir une vue globale et rapide de la généalogie de cette illustre famille avant de rentrer par la suite plus en détails pour chacun de ses membres. L’article sera  alors composé de trois parties dont seuls les deux premières seulement reprendront les points de la généalogie officielle et historique des d'Arros, la dernière partie tentera d'apporter des éclaircissements sérieux à propos des descendants contemporains de cette illustre famille  . La première traitera donc des origines des barons jusqu’à l’extinction de la branche ainée qui a conservé la baronnie dont elle porte le nom et qui se fondit dans la maison Gontaut Biron avec la petite fille du célèbre Bernard qu’on ne présente plus, suivi d’une seconde partie qui présentera la généalogie descendante de la branche cadette à qui l’abbaye laïc de Beuste était donnée et qui posséda de nombreux fiefs en Béarn comme ceux d’Auriac ou Argelos entre autre. Une famille qui eut des descendants prestigieux comme le fameux Jean François resté célèbre pour les arrosiens (dixit wikipepia et autres sites) mais aussi qui compte quelques dix neuf  autres officiers tués à l’ennemi ou de blessures entre 1600 et 1790. Il y aura donc une troisième partie concernant la généalogie récente des d'Arros plutôt surprenante que je laisse à chacun de découvrir et d'en tirer ses propres conclusions. En commençant ce site je m’étais engagé d’un point de vue éthique de tout présenter en espérant que personne ne serait choqué d’apprendre que son aïeul pouvait tout aussi bien être un bagnard qu' un voleur et qu’on ne me tiendrait pas rigueur des révélations que j’allais mettre en ligne.  .  


 Première partie 

les Barons historiques

Oddo  d’Arros vivait vers 1097 est reconnu par l’église de Lescar pour l’un des ses bienfaiteurs de qui descend probablement :

Guilain   d’Arros , Sieur de Rode créé baron-juge  de la Cour-Majeure  en 1220  dont est issu

     Raymond  d’Arros , Baron en 1337 d’ où est issu:

     Denod  d’Arros, noble Baron d’Arros  qui suivi   Gaston XI  comte du Béarn et de foix contre les anglais en 1344. Il est aussi connu pour avoir enlevé Mariette, femme d'Arnautuc de Cami dit de Soberbielle de Saint Abit et la sentence prononcé par Gaston Phoebus ou le seigneur d'Arros donnera une paire de boeufs et tous les biens de la femme adultère restèrent au mari qui reprendra sa femme s'il le veut.  Denod fut le père de :

     Marianne  epouse  le 13 fevrier 1388  Augerot seigneur d'Escures qui  reçu les terres de Rode et  Vauzé en dote, fiefs ensuite revendiquées par les d'Arros après la mort sans enfant de Mariane et  récupérées au 16 ème siècle  par Bernard après un très long procès  de 21 ans

     Arrod- Ramonet  d’Arros  accorde des privilèges aux habitants de Bosdarros qui fut le père de :

     Peyrouton  ou Peez   Seigneur et Baron  d’Arros rendit  hommage à son suverain en 1428 allié à Noble  Violant d’  Urrias  vers 1458  et cousin de Jean d’Arros abbé Laïc de Beuste père de Peyrouton d’Arros époux de Peyronne de Boeilh . Peez fut le père de :

     Roger d’Arros  Seigneur  et Baron   Capitaine à Nay qui fut le pére de  

            Arnaud  écuyer d’Henri  II de Navarre tous deux prisonniers à Pavie

            Peyrouton    Abbé Laïc de Beuste allié à Jeanne de Beuste en 1500 et  souche  cadette des d’Arros et parents  de Bertrande d’Arros mariée à Aneyrot de Geyres . Leur fils Elie de Geyres marié en 1549 à Jeanne de Neys Coarraze  prend le nom et les armes de la famille d'Arros  dont est issu Bernard D’arros qui épouse  Béarnaise de Barzun en 1576 et dont la descendancei sera dévellopé dans la deuxième partie.

         Jean    Baron d’Arros  allié à Catherine de Louvie et père de :

             Jacques    Seigneur de Louvie

             Bernard d’Arros  né au château d'Arros le 20 avril 1482 Baron d’Arros mort vers 1579 lieutenant général du Béarn  marié en 1545 a vec Gabrielle de Lordat fut père de :

                 François  blessé par un coup d'arquebuse  lors d'une sortie   au siège de Navarrenx en 1569 étant enseigne de la compagnie du seigneur de La Motte il mourut quatre ou cinq jours après.

            Jacques,  qui  mourut aussi avant son père  et son épouse  Jeanne de Béarn  sont les parents  d’Elisabeth  qui veuve de son cousin Henri de Louvie se remaria avec Pierre de Gontaut- Biron  Baron   de Salignac et ainsi disparait la branche ainée des d’Arros et une nouvelle famille s'installe  au chateau d'Arros pour le siècle suivant.


2ème partie 

Descendance des Abbés de Beuste

   Noble Bernard d’Arros ,  Ecuyer et Seigneur de Beuste, dont  nous avons vu plus haut l’ascendance, était marié à Béarnaise de Barzun, Dame de Viven, et  eut  outre deux filles dont nous verrons prochainement la destinée mais surtout deux garçons à l’origine de deux nouvelles branches  familiales importantes.  L’ainé Jacques étant la souche des d’Arros Viven et la branche cadette dite d’Arros  Argelos représenté  par Jean.

Les d’Arros d’Argelos

Jean d’Arros  était avocat au Parlement de Navarre  et laissa de son mariage en 1626 avec Elisabeth Bénévent  trois fils :

         Théophile d’Arros  d’Argelos était entre autre Lieutenant du château de Lourdes

         Antoine , capitaine tué en Flandre

              Isaac d’Arros, Baron d’Argelos épousa  Gratieuse de Lacomme avec qui  ils eut entre autres enfants :

                  Jean d’Arros , chevalier de Saint Louis marié à Jeanne Marthe d’Espoey de Bordes , Dame d’Arance dont le fil ainé est le fameux Jean  François.

                               Jean François, Baron d’Argelos né à Arthez en 1726 était un aristocrate et officier de marine dont le nom à été donné à l’ile d’Arros dans l’océan indien

     Jean  françois d’Arros, que l’on présente souvent comme étant une personnalité lié à la commune sur Wikipédia  par exemple (mais aussi sur d’autres sites) n’y a surement jamais mis les pieds vu que sept générations le séparent de son dernier  ancêtre et  Baron d’Arros  ayant vécu au château.Il y eut bien d’autres personnages qui se sont illustrés dans cette grande famille béarnaise  mais ne présentent pas vraiment ici d’intérêt.

Les  d’Arros Viven

 Jacques d’Arros , Seigneur de Beuste était marié à Anne de Béarn Abère avec qui il eut sept enfants dont :

       Jean d’Arros qui obtint en 1651 l’érection en baronnie des terres de Viven , Argelos et Auriac près de Thèze . De son mariage avec  Catherine de Montaut, la tante du futur Maréchal de France le Duc  Philippe de Navaille, il laissa six enfants dont :

              Henri l’ainé Baron de Viven et membre des états du Béarn  en 1660

              Jean, Seigneur de lamotte,  le quatrième garçon, capitaine d’infanterie puis chevalier d’honneur d’épée au Parlement de Metz  le 20 aout 1703 après avoir épousé Jeanne de Bachelé en 1680 et décédé à Metz  le  21 octobre 1728. Il eut  deux  enfant connus :

                     Anne qui épousa en 1709 Louis Etienne  Jobal , seigneur de Villers

                     Armand  dit Comte d’Arros  né en 1688 et  marié  en 1718 avec  Catherine Françoise  Pillement  dont sont issus :

                                 Hector d’Arros, miltaire décédé sans postérité

                                 Esther d’Arros  alliée à N. Legoulon , chambellan du Roi de Pologne

                                 Charles  (1730/1813) Comte d’Arros  et Lieutenant Colonel de cavalerie qui eut de son second mariage avec Anne Cécile de Barat :

                                               Henriette Cécile Dorothée née en 1781

                                            Joseph Philippe Charles, Comte d’Arros né le 19 septembre 1779  et marié en 1813 avec Anne Victoire de  Perseval .  Il fut Député de la Meuse( celui là même que l’on retrouve dans la biographie des D’arros sur certains sites concernant notre village)  et pendant 20 ans Préfet à Bar le Duc dont il a du  quitter  la préfecture à la suite des évènement de 1848. Mais chose étrange et surprenante   il n’a eut de son mariage qu’une seule et unique  fille , Charlotte Léonie d’Arros née en 1815 ,   la dernière de son nom !

Ainsi s’éteint la branche lorraine des d’Arros

(ou presque)


3ème partie

                              Compte tenu des faits exposés  dans la partie précédente il est certain que  Charlotte Léonie d’Arros la fille  unique du préfet,  est bien la dernière d’une longue lignée à porter ce nom. Elle a épousé le 26 mars 1840 Monsieur Hippolyte Hallez le fils d’un notaire de Haguenau, ville où il est né le 27 juillet 1812. Il exerce les professions de magistrat et secrétaire général de préfecture et à ses heures  écrit même quelques  livres. Il est autorisé par ordonnance royale du mois d’avril 1841 à prendre le nom de Hallez-d’Arros. Ils ont de leur union trois enfants, à savoir :

      Iseult  Marie Hallez d’Arros  (1841/1924)

      Marie Hallez d’Arros  né en 1844

     Charles Henri  Olivier dit Comte d’Hallez d’Arros né à Bar le Duc le 12 mai 1842 qui après des études à l’école Polytechnique  fait  une carrière militaire comme officier supérieur.  Lieutenant des Mobiles de la Moselle en juin 1870, capitaine des Mobiles de la Loire-Inférieure le 12 juillet suivant, Volontaires de la Seine le 6 avril 1871 et nommé le  adjudant, décoré de la Médaille Militaire le 28 avril 1871, cité à l 'ordre du Corps d'Armée le 5 juin 1871,  chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur le 24 juin 1871 et licencié le 26, chef de bataillon au 28ème le 9 septembre 1871  où il est employé au siège et  l'insurection de Paris en 1870 et 1871  .  Retraité de l’armée et habitant à Paris  il épouse à Neuilly sur Seine  le 23 aout 1900 Marie Louise Amélie Dulorin Benneteau entouré de Marquis, officiers, et haut fonctionnaires pour témoins. Il n’y eut pas  de descendance de cette union et il est donc le premier et  dernier Comte d’Hallez- d’Arros;. décédé à Saint -Mandé le 18 novembre 1910. 

 

     A la lecture  de la biographie du dit comte d'Hallez d'Arros que l’on peut aisément retrouver dans de nombreux ouvrages qui  nous donnent   d’importants témoignages concernant  cette famille dans une histoire d' il y a  à peine un peu plus d’un siècle, il est  plutôt difficile d'imaginer qu’il ai pu vraiment être un industriel dans les conserveries  voire même un commerçant, d'expliquer aussi qu’il ai  abandonné son  titre et son  nom et qu'enfin il ai quitté Paris  pour Versailles puis  Marseille. (voir la biographie donnée sur le site d’Arros-Nay. fr). Manifestement, il n' y a aucun de lien entre les d'Arros de Metz et les énigmatiques premières conserveries industrielles  marseillaises crées par un nommé d'Arros  et ceci en contradiction flagrante avec l' histoire officielle........la seule connue jusqu'ici et sérieusement mise à mal. 

     La suite de cette histoire est encore bien  plus surprenante  . Il ne sera fait bien sur aucun commentaire personnel  ici sur les révélations et précisions qui seront mis en ligne, mais naturellement quelques légitimes interrogations toujours sans aucune arrière pensée complotiste  et le récit s’en tiendra uniquement à un cadre généalogique et historique où tous ce qui sera avancé pourra être facilement vérifié avec les documents et archives à l’appui. La généalogie présente parfois de surprenantes révélations mais jamais je n’aurais imaginé en commençant  celle de la famille qui a donné son nom à notre village me trouver confronté à une telle situation..

 

     Etant donné des conclusions émises plus haut concernant l’impossibilité de relation généalogique entre les descendants de la branche du préfet de la Meuse et d’ un supposé industriel  marseillais du début du XXème siècle , on est en droit alors de se demander quelle est alors l 'origine de ce qui ressemble grandement à la naissance d’ une « légende urbaine ». Pour cela il faut se plonger dans les archives  et les diverses parutions de la ville de Marseille  que l’on peut trouver un peu partout sans trop de difficultés sur la toile en privilégiant dans un premier temps celles du commerce  puisque c’est là bien le seul indice et point de départ dont nous disposons pour  identifier  la présence d’un  quelconque d’Arros  ayant vécu dans la cité phocéenne à cette époque. Et ce ne fut pas très compliqué d’y découvrir  l’existence d’un industriel  nommé  Paul Fernand  d’Arros  dès 1923  que l’on retrouve en 1932 faisant partie de l’union des groupements industriels et commerçants  mais aussi président du syndicat  de l’alimentation ce qui peut aussi donner une  idée de l’importance de l entreprise que son père a transformé en société en commandite nommé D'Arros et Cie, le 17 juin 1911 avec pour objet  la fabrication de conserves et salaisons pour un capital de 64.651 francs 55 . On peut trouver encore bien d’autres preuves de l’existence  de cette entreprise familiale de conserve jusqu’en 1971 mais il est inutile d’en savoir plus ici d’une histoire familiale contemporaine  et hors sujet sur ce site. Maintenant il ne fait aucun doute que nous tenons là  la personne  qui ressemble fortement  à celle recherché, soit un d’Arros  industriel habitant  Marseille comme indiqué dans la biographie "d’Arros-Nay . fr."  Nul besoin donc de chercher plus loin un autre individu ayant le même profil  ni de près ni de loin que ce Paul Fernand  d’Arros  dont voici maintenant après de longues recherches  toute la généalogie et sans aucun doute possible la  véritable histoire familiale des d'Arros..

          Paul  Fernand d’Arros est né à Marseille le 4 mai 1900. Il est le fils cadet de Marius  François  Fernand dit  Jules d’Arros, négociant de profession et  âgé de 47 ans à sa naissance et de Marie  Antoinette Catherine Marthe Jourdan-Brive .  Troisième né  du couple il a un frère né le 15 février 1895 prénommé  Emile  Paul  Marie Joseph  et une soeur  Rose Berthe l’ainée  née le 18 octobre 1893 qui ont  pour témoins respectifs à la naissance leurs oncles Paul d’Arros un  négociant et Emile Jourdan-Brive  président de  l'association des représentants de commerce de Marseille . Si on ne trouve aucune information  sur l’enfance des garçons jusqu’en 1923, de nombreux détails de celle de Rose nous sont parvenus grâce à « La vedette » un  hebdomadaire marseillais qui se dit politique, sociale et littéraire dans lequel  on trouve  tous les potins mondains de la bourgeoisie phocéenne de la  Belle Epoque. C’est aussi dans ce journal que parait le faire part du mariage de Jules d’Arros et Marthe Jourdan-Brive sa proche parente en 1891. Marius  François Fernand dit Jules  est alors négociant dans l’entreprise familiale avec son frère Paul dont ils ont repris la succession de Rose Jourdan veuve d’Arros leur mère, mais c'est aussi un ancien militaire, qui fut  sous-lieutenant au 116ème régiment d’infanterie  à  Ajaccio en  1878 puis lieutenant au 114ème en 1891 à son mariage   et enfin  au grade de capitaine à la retraite en 1910. Marthe, son épouse est issue d’une famille bourgeoise, fille d’un industriel marseillais dans les mêmes domaines commerciaux  que la famille d’Arros et  sœur d’Emile, un colonel de cavalerie et chef d’un bataillon de hussard. Les deux familles vivent alors dans les beaux quartiers de Marseille et ont réussi à faire prospérer les affaires familiales. Les d’Arros , membres de l'Union coloniale française exploitent une entreprise, qu'ils tiennent de leur père, de fabrication et vente de salaison dans un premier temps dont ils confieront une agence en 1884 à une société suédoise avant de se diversifier dans la fabrication de conserves  de câpres, moutarde, cornichons, vinaigre, anchois,  olive à la saumure  et huiles d’olive principalement  destinées à l’exportation vers les colonies françaises et en particulier à Madagascar.   Ils sont propriétaires de plusieurs magasins et fabriques dans divers quartiers de Marseille, ont un dépositaire à Paris de leurs produits et sont aussi  seuls propriétaire en 1887 de la  marque de parfumerie  Jourdan-Brive et Cie  créé par sa belle famille et spécialisée dans  les eaux de rose et de fleur d’oranger. Avec les Jourdan , ils présentent même leurs produits pour l'exposition universelle à  Paris en 1867 où ils reçoivent toutes  les félicitations et fiers de cette réussite financière  ils fréquentent ensemble les salons marseillais où se presse toute  la bourgeoisie locale pour y écouter de la musique, entendre  de la poésie et voir leurs enfants  comme la petite Rose qui fait la fierté de ses parents danser dans des galas et  participer à des concours de récitation.  Jules et Paul sont aussi membres du cercle des amis des arts de Marseille dès le  milieu des années 1870. On retrouve les époux d’Arros   dans tous les lieux à la mode de la Belle Epoque où ils sont invités comme à l'occasion des mariages de la haute  société,  diverses  réceptions mondaines, vente de charité de la paroisse et les bals  où Madame d’Arros  dans de superbes toilettes au bras de Mr Jules capitaine dans ses habits noirs se fait remarquer. On peut à ce stade  se demander si c 'est  dans un ces salons que serait né la fausse généalogie des d’Arros  en se donnant comme aieul un Préfet ayant le même patronyme  pour se donner dans leur milieu  un peu plus de distinction. (Cette hypothèse devant pourtant être écartée rapidement vue la suite du récit). Comme toute la bourgeoisie de cette époque ils fréquentent  aussi  les stations thermales en vogue  comme à  Ax  les thermes en Ariège où la famille est en villégiature en 1911 .Les  d'Arros autour des années 1900 présentent toutes les caractéristiques d'une réussite sociale provenant essentiellement  de leur activité commerciale mais  sans aucune trace  d'une quelconque  ancienne noblesse.  

   Enfin dans la fratrie d’Arros il y a un dernier  frère prénommé Paul  Edmond  Mathieu dit Romain  d’Arros  marié à Istanbul avec Marie Louise  Tricon et qui  travaille  comme commerciale pour sa belle famille dans la société Tricon et Cie fondée à Marseille  et  installée en Turquie. Il reçoit la médaille d'honneur  du ministère pour son courage et dévouement dans un comité de secours lors des épidémies de choléra en 1886 à Marseille. Pour en finir avec  cette génération, notons le mariage de Rose d’Arros  en 1909 ( elle a 16 ans)  avec Mr Paul Huot , le fils d’un célèbre architecte  d’aix en Provence

                 Jules  Fernand  François  Marius d’Arros, né à Marseille le 16 novembre 1852 est le fils de Pierre François d’Arros  et de Dame Rose Pauline Victoire Joséphine  Amélie Jourdan-Brive descendante d'une famille d'industriels et commerçants qui ont fait leur richesse avec les exportations  de liqueurs vers l'espagne et l'amérique. Ces derniers se sont mariés à Marseille le 16 aout 1850 et François après son mariage exerce la profession de  négociant dans les  différentes entreprises familiales.   La sociétés "d'Arros frères" est néanmoins déjà implantés  à Marseille  où les d'Arros font des affaires depuis 1845  car  François d'Arros comme nous le verrons plus loin à un frère ainé lui aussi négotiant  en Espagne  qui exploite  une maison à Barcelone sous la raison « d’Arros et Vila » qui fait entre autre  le commerce de vins et liqueurs avec l’Espagne et l’Amérique  mais aussi  curieusement d'os d'animaux qu'ils reçoivent par bateau à Marseille.  François est parfumeur en 1852  rue Sainte pour l’entreprise de fabrication de liqueurs et parfumerie avec l’estampille « Jourdan-Brive et Cie » qui en 1837 avait reçu une médaille d’argent décernée aux industriels. Dès 1847 et ceci trois ans avant l' union des deux familles ils  sont déjà  partenaires dans  leurs diverses entreprises de fabrications et activités commerciales avec la reprise de la branche espagnol en 1847 par Rose pauline Jourdan  qui deviendra plus tard sa  femme . C'est à cette époque semble t-il  qu'il  crée l'activité de salaisons et conserves. On le retrouve aussi courtier d’immeuble à partir de 1869 à Marseille où il décéde  avant 1875.  Sa veuve prend alors  la direction des entreprises familiales  en même temps qu’elle possède un salon de pédicure dans les beaux quartiers et fait aussi à l'occasion la location de meublés. Si nous n’avons aucune information  particulière sur l’enfance de leur fils  Paul  ni celle  de ses frères , il est assez  probable qu’il ait eut une très bonne éducation pour être officier à seulement 24 ans  tout comme son cousin Emile jourdan le futur colonel  qui fit ses études  en Suisse.

         Rose Jourdan-Brive ,  née à Marseille le 21 mai 1831 est  la fille de César Jourdan négociant décédé le 25 novembre 1836 et de Dame Suzanne Pauline Brive. César était  né à Toulon de François Jourdan  négociant  lui aussi et Rosalie Boutin. Les Jourdan sont une famille qui s'est considérablement enrichi après la révolution avec les exportations de vin et d'anisette vers les colonies mais nous laisserons ici de coté leur histoire pour nous intéresser uniquement aux d'Arros.

           Pierre François d’Arros , et comme  la consonance  de son nom  le laissait  présager  est bien originaire du Béarn. En effet  il est  né le 4 octobre 1821 dans la maison d’Arros  rue Bargajon  à Arudy où  d’après son acte de  mariage en 1850 à Marseille  il est dit fils de Mathieu d’Arros  d’Arudy  et Dame Marie Minvielle dont on ne connait rien d'autre de son  origines si ce n’est qu’elle est veuve et  habite Jurançon. Pareillement à son père  Jean d’Arros avant lui ,  Mathieu  exerce la profession  de marchand pelletier qui l’amène à voyager souvent  et se marier hors  de son village natal où naitrons  Rose Emilie en 1814,  Jean Raymond dit  Romain en 1816, Jean louis Toussaint en 1818 lequel meurt en bas âge et enfin   Pierre françois en 1821. Il est  dit ancien membre du conseil municipal  quand il  décède subitement à Gan en 1827 où son corps sera extradé vers Arudy par autorisation du procureur du roi. On retrouve ensuite François avec  semble t-il  son frère Romain   négociants   à Marseille en 1845 ainsi qu' en  Espagne mais c’est là qu’on perd définitivement aussi la trace de l’ainé. Désormais il n’y a plus de d’Arros à arudy excepté les derniers membres d’une branche cadette qui changent jusqu'à leur nom en Arros peu après la révolution.  Mathieu était donc le dernier d’Arros habitant à Arudy où sa famille depuis plusieurs générations  pratique l’activité principale qui a fait la renommée  du village à savoir le travail des peaux. De nombreux mégissiers, pelletiers et tanneurs s’activent depuis le 18ème siècle le long du canal et plusieurs familles de négociants  dont les d’Arros  se sont’enrichies grâce au commerce des peaux et fourrures vers Toulouse et  Bordeaux mais surtout avec les royaumes  du  Portugal  et d'Espagne où plus de la moitié des habitants d’Arudy se rendent neuf à dix mois chaque année depuis le 17ème siècle pour y travailler comme ouvrier agricole dans la plaine de l’Ebre.  On trouve parmi les peaux traitées dans les tanneries d'Arudy essentiellement  celles de mouton et d’agneau  par les mégissiers, de plus celles de chat sauvage, d’isard, d’ours parfois et ce qui  fait la spécialité locale …. de  patou des Pyrénées,  qui valu aux habitants du bourg le surnom de « lous pellâcas» (les « pèle-chiens »).  Un témoignage de cette activité familiale nous est donné  par un acte notarié de 1801 par lequel on apprend que Joseph Gré  un marchand pelletier de Toulouse, originaire d’Arudy souhaite recevoir du citoyen Jean d’Arros (le père de Mathieu) lui aussi marchand pelletier des peaux de lièvres, lapin et autres. Les d'Arros sont surement d'aisés commerçants mais jusque là rien ne prouve encore une quelconque origine noble dans cette famille. 

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      Mathieu D’Arros  est né en 1784 à Arudy  de l’union de Jean d’Arros  et de Marie Cambus une  fille de laboureur dont la généalogie ne présente pas d’intérêt particuliers sinon l’origine  de cette famille  arrivée de Monein au milieu du 17 . Il a une sœur ainée Madeleine qui est décédée avant  l’âge  de trois  ans et un frère cadet, Raymond né en 1787 dont  on perd vite la trace si ce n’est de sa présence en 1819 à Arudy comme  témoin à la signature de l’acte de décès d’un neveu où il est dit négociant. Enfin  Anne, la sœur cadette qui  épouse en 1813 Jean Deymier un marchand  fils d’une ancienne famille de  teinturiers de Toulouse connue depuis le 17ème siècle.  Jean d’Arros, leur père   né en 1756 à Arudy  est l’ainé des enfants de Sieur Pierre d’Arros  marchand pelletier et jurat du lieu  et de Magdelaine  Sarthou sa femme. Les  ainés de la famille Sarthou sont jurats d’Arudy  de père en fils depuis leur arrivée au village vers 1650 en  provenance de Bosdarros. Jean et Magdelaine ont une autorisation spéciale pour se marier en 1755 compte tenu  du  2ème et  3ème degré de consanguinité  entre eux par leurs grand parents  respectifs Pierre et Marie d’Arros qui sont frère et sœur. Du couple nait  plusieurs enfants qui  pour certains prennent part directement à l’activité familiale autour de la transformation et la commercialisation des  peaux  que les  d’Arros  exploitent  probablement  au village depuis le début  du 17ème .      

   Jean l’ainé (1756/1825)   est marchand  pelletier - Jean  cadet   est aussi marchand  pelletier et  époux de Jeanne Monchou (fille de jurat et marchand)  - Françoise  est l’épouse de Jean Loustalot  marchand tanneur -  Jean  est  tanneur -  Marie est marié en 1786 avec Mathieu  Cambus  laboureur  - Anne  épouse Pierre Saupiquet  en 1786  un  marchand chaudronnier  originaire de Jussac en Auvergne  très proche parent de la famille qui fonda la célèbre  société du même nom fabricant de conserves industrielles - Jean Louis  (1768/1809)  diacre puis prêtre de Louvie Juzon jusqu’à sa mort lors d'une cure aux Eaux-Chaudes

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         S’il a été possible jusqu’au milieu du 18ème siècle  de retracer l’histoire des d’Arros,  faire leur généalogie et apporter  la preuve de la fantaisie de celle proposée officiellement,  seules maintenant les archives d’Arudy pourrait donner des informations supplémentaires  concernant la vie de leur ancêtres. Cependant et  pour en finir avec  la famille d’Arros   vous en trouverez en annexe ici  bientôt  la généalogique complète  la faisant  remonter  jusqu’à la naissance d’Etienne d’Arros  en 1650, l’arrière grand père de  Pierre d’Arros  et fils ainé de Bartholomé d’Arros d’Arudy et Marie Bonnefont  d’Oloron.

Hypothèses  généalogiques

      Marie Bonnefont , sœur de Mr  Jean Bonnefont  avocat  d’Oloron, pourrait être la descendante de Pierre Bonnefont  d’Oloron  maitre des  requêtes,  conseiller  en 1547 puis président du conseil souverain du Béarn  et marié à Brune de Papus  la  fille  de Pierre  de Papus (env 1490/1539) Capitoul de Toulouse.

         Bartholomé a lui une sœur prénommée  Judith marié à Jean de Mazères fils d’une très ancienne famille huguenote et de petite noblesse de la vallée d’Ossau . L’origine biblique  de leur prénom semble  confirmer de  la pratique  protestante  tardive de la famille d’Arros  jusqu’au milieu du 17ème siècle et il est  très possible qu’ils soient parents ou même descendants direct  de François d’Arros  qui était ministre protestant d’Arudy au moment de son mariage avec Marie de Morlaas en 1594.

    D'arros n'est pas vraiment un nom de famille très répandu en Béarn, exceptions faites des Barons de notre village depuis le 11ème siecle et ceux de la vallée d'Ossau, les ancêtres des habitants actuels du château d'Arros.Aussi  le dénombrement des maisons du Béarn fait par Gaston Phoebus en 1385  atteste de la présence d'une seule et unique famille en vallée d'Ossau  dans le  gros village de Laruns à quelques kilomètres seulement d'Arudy qui à cette époque est composé alors de 114 feux (Pau en a 128). Dans cette liste le nom d'Arros est présenté avec la qualification d' " ostau deu senhor d'Arros" qui ressemble fortement à celle d'un notable local et peut être même celle de son  abbé laic. Laruns comptait alors au 14ème siècle une abbaye laïque vassale de la  vicomté de Béarn dont on trouve curieusement dans le contrat de  la vente vers 1370 le nom de Ramond  Baron d'Arros qualifié de "haut et redoutable seigneur", l'ancêtre direct de Bernard. Le "senhor d'Arros" de Laruns en 1385 pourrait donc être trés certainement un membre de la famille proche du Baron,  un fils cadet ou un frère devenu avec cet achat l'abbé laic du lieu comme cela se pratiquait souvent et  l'exemple de l'abbaye de  Beuste qui plus tard  reviendra aussi à la branche cadette des d'Arros.Un autre acte de vente de l'abbaye laïque de Laruns vers 1430 par le Baron d'Arros et son fils en faveur de Bernard seigneur de Louvie-Juzon pour la somme de 13000 sous Morlaas atteste de la présence de cette famille en vallée d'Ossau à cette époque. On ne connait malheureusement que très peu de choses sur les  membres collatéraux de la famille des barons d'Arros au moyen-age mais il est très probable qu'ils eurent aussi des frères  et soeurs dont les d'Arros d'Arudy peuvent très certainement et  légitimement  prétendre descendre de l'un deux. Non loin de là on trouve aussi en 1409 à Béost-Bages un certain Pierre d'Arros alors curé du lieu, certainement un parent des précédents. Si l'enquête plus haut avait prouvé l'impossibilité de toute relation généalogique direct entre la famille des derniers barons d'Arros et celle contemporainne, il est cette fois fort  envisageable de trouver dans cette nouvelle piste des raisons sérieuses de croire que les d'Arros d'Arudy puis de  Marseille seraient  bel et bien les descendants de  noble Baron Endenod d'Arros, le père de Ramond ayant vécu au milieu du 14ème siècle .Bien entendu que cette hypothèse ne peut être  sans aucun doute confirmée par aucune généalogie écrite mais tout laisse pourtant penser que la noble  famille des seigneurs d'Arros possède alors, encore aujourd'hui, dans notre village, des membres qui seraient donc issus de cette lointaine branche cadette des abbés laics de Laruns établi en vallée d'Ossau et dont les origines  sont certes assez éloignées de la généalogie officielle à la "mode phocéenne" que l'on peut lire ça et là mais sans conteste historiquement bien plus crédibles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

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Jean François d'Arros


   Jean François d'Argelos dit "Baron d'Arros" était un descendant d'une branche cadette de la famille d'Arros de l'abbaye de Beuste depuis le  début du 16ème siècle. Aristocrate et officier de marine, comme son père Jean, il fut certe un grand serviteur de l'état et un navigateur comblé d'honneurs mais les tablettes ont oublié la part bien moins glorieuse de son personnage dans la vie civil.  Il avait épousé Mademoiselle de Lahaye ,une orpheline et grande héritière  de la Martinique  qui lui avait apporté de très riches plantations sur le bord de la mer tout près du fort Royal (fort de France actuel). La tempête du 14 aout maltraita si bien son habitation que d'après un rapport, 150000 livres n'auraient pas suffit pour mettre en état les nombreuses dépendances et manufactures qui furent détruites. Le  5 septembre 1766 d'Arros fait l'état des dommages causés par l'ouragan ou tous les batiments servant à la manufacture de sucre et vinaigre ainsi que les cases des nègres ont été détruits. Il a perdu aussi un mulet trois moutons 18 coqs , une grande quantité de volailles comme poules, canards et pigeons et accessoirement un nègre tué par la chute de sa maison.


Journal aux indes occidentales par Joachim du Perron Comte de Revel en visite à la sucrerie de Mr d'Arros


      " De la sucrerie , nous fûmes dans la campagne pour voir travailler cette malheureuse classe d'êtres que nous arrachons chaque année des rivages de l'Afrique pour assouvir notre insatiable cupidité, notre avarice et notre cupidité.  Nous trouvames dans un champ une quarantaine d'hommes et de femmes qui n'avaient d'autre vêtement qu'une mauvaise culotte et un mauvais linge autour de la ceintureet qui une bêche à la main remuaient tristement une terre qu'ils ne devraient creuser que pour s'y ensevelir , tant ils sont malheureux. Un vieux nègre armé d'un grand fouet de poste et tout fier de la confiance de ses maitres  se tenaient à quatre pas derrière ses tremblants  compatriotes ou il saisissait la moindre occasion de prouver qu'il était parfaitement de la meme espèce que nous, c'est à dire  aussi  cruel et aussi ardent à tourmenter ses semblables. Nous entrâmes dans les cases s à nègres qui sont de petites cahutes en bois recouvertes d'une espèce de jonc , larges d'environ sept ou huit pieds au milieu desquelles il y a pour tout meuble une natte sur laquelle ils couchent. Des petites maisons  entourent la maison du maître où viennent se rassembler tous ces malheureux aux heures qui leur sont indiquées, soit pour la travail, soit pour la prière, habitation bien réglée qui ressemble à un couvent où l'on a cependant pas fait voeu de chasteté ,ce qui serait contraire aux interêts de l'habitant qui naturellement désire que ses négresses fassent beaucoup d'enfants pour lui éviter  la dépense qu'il serait obligé de faire en en achetant sur la côte de Guinée..... Quelle inconséquence  de nos principes! Ce que nous regardons comme libertinage affreux, un crime digne de toutes les vengeances  de l'église en Europe,n'est ici qu'une obéissance aux lois de la nature , une chose très permise parcequ'il y va de notre intérêt!"

 

 

Ramonet 

I

                                        Peyrouton ou Péez  x  Violante d'Urrias (1458)

I

                              Roger  x  Dame Bertrande

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       I                                                                                                                 I      

                               Quitterie de Louvie  x  Jean d'Arros                                                                                              Peyrouton  x Jeanne de Beuste

                                                                        ___I_______________________                                                                   I 

                                                                                                                           I                                                                  I   

                 Françoise d'Espagne  x  Bernard d'Arros (1565)                 Jacques de Louvie                                     Bertrande d'Arros  x  Aneyrot de Geyre

 

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