Curé assermenté
Le 26 janvier 1791 le sieur Nabera curé de la paroisse d’Arros s’est présenté devant Pierre Bernis Miramon le maire pour lui signifier qu’ayant pris une parfaite connaissance du décret de l’assemblée nationale du 27 novembre 1790 donnant obligation aux fonctionnaires publiques, administrateurs et ecclésiastiques de prêter serment de fidélité à la Nation, à la loi, au roi, donc à la Constitution civile du clergé et après avoir conférer ensemble des dispositions du dit décret, il est disposé à faire son serment le dimanche 30 janvier. Le 30 janvier 1791 le conseil général de la commune s ‘est assemblé dans l’église d’Arros où a l’issue de la messe , en compagnie des paroissiens le dit sieur Nabera s’est présenté pour prêter le serment requis par le décret lequel a juré en son âme et conscience de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui lui sont confiée, d'être fidèle à la Nation, à la Loi, au Roi et de maintenir de tout son pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi.
Un drapeau en trop
L’an mil sept cent quatre vingt onze et le vingt juillet au lieu d’Arros et dans la maison commune, le conseil général étant duement assemblé aux formes ordinaires, dans laquelle assemblée il a été communiqué par le sieur Pierre Riupeirous, procureur de la commune, un extrait du jugement rendu par le tribunal du district de Pau le 25 juin dernier, à lui signifié le 12 du mois courant relatif à l’instance engagé dans le même tribunal entre le sieur Bourda officier municipal et le dit Riupeirous procureur et les autres officiers municipaux sur l’achat du drapeau de la garde nationale d’Arros et des écharpes. Duquel extrait la lecture en a été faite , après laquelle le conseil général a délibéré que le dit Riupeirous comparaîtra à l’instance dont s’agit devant le tribunal déclarant devant celui ci que les officiers municipaux n’ont jamais eu garde de donner nul ordre au dit Bourda de l’achat du drapeau ainsi que ce dernier l’expose dans son exploit du 26 mai dernier. Comment aurait-il donné un pareil ordre puisque la garde nationale d’Arros était munie d’un drapeau que le sieur colonel avait fourni à ses dépenses à la première institution de la garde nationale et le fait si vrai que le dit Bourda n’oserait pas nié, mais celui-ci doit convenir ainsi qu’il en a convenu que le drapeau dont il réclame le remboursement, il l’a acheté de son autorité à la réquisition d’une partie de la garde nationale sans nul consultation des sieurs maire (Bernis- Miramon) et officiers municipaux,ses collègues. D’ailleurs le dit Bourda doit convenir qu’il a été signifié deux différentes requêtes à la municipalité de la part de quelques habitants du lieu d’Arros par lesquelles la dernière est défendue de payer le drapeau de la bourse commune. Ces deux copies de requête ont été mise en mains du dit Bourda pour en prendre connaissance. Sur quoi le conseil général charge le dit Riupeirous procureur de se rendre incessamment à Pau devant le tribunal du district devant lequel il exposera les raisons ci-dessus et demander la remise au dit Bourda des deux copies des requêtes qu’il a en mains relatives à la défense de payer le drapeau de la bourse commune et après que la communication du tout sera faite, le conseil général s’en rapportera à la justice de MM. les juges du tribunal du district .
Patriotisme
Le 2 octobre 1792, le Sieur Naberra Jean curé du lieu s'est présenté devant le maire et les officiers municipaux de la commune d'Arros et a prêté serment d'être fidèle à la nation et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en la défendant
Les armes du Baron d'Espalungue
Le 10 avril 1793, l'an 2 de la république française, nous Jean Sassus maire et Pierre Bonnemaison officier municipal de la commune d'Arros secondés des citoyens Méniche fils commandant du bataillon d'Arros, Bernis Miramon commandant en second, Poulit fils lieutenant des grenadiers et Doumenjolle cadet officier des grenadiers que nous avons pris pour commissaires, nous nous sommes rendus dns le domicile du citoyen d'Espalungue, seigneur du lieu, à l'effet de faire la recherche des armes à lui appartenant. Lecture faite de notre mission à lui parlant en personne, il nous a déclaré avoir en sa possession trois petits fusils, deux pistolets, deux épées et une canne qu'il offre au service de la république française et néanmoins après sa déclaration nous avons fait la recherche exact des dites armes dans son domicile dans lequel nous n'en avons trouvé d'autres que celles par lui déclaré que nous avons laissé chez lui vu sa bonne foi jusqu'à nouvel ordre.
Le 8 mai, en vertu le la lettre circulaire du 1er mai nous nous sommes rendus ce jour dans le domicile du citoyen d'Espalungue pour lui réclamer la remise des armes par lui déclarées à quoi il a adopté de bon coeur, que nous avons pris et retiré pour les remettre au directoire du district de Pau conformément à la dite lettre.
Cultures dévastées en 1793
Tous les habitants de la commune d’Arros vous exposent que l’orage qui à ravagé plusieurs communes du canton le douze thermidor a entièrement dévasté leur récoltes qui offrait l’espoir de la moisson la plus abondante. Les cultivateurs se préparaient à moissonner leur froment et déjà quelques uns avaient commencé à porter la faux lorsqu’une grêle que de mémoire d’homme il n’en ai tombé de si grosses ni de si abondante ait venue détruire leurs espérances et n’a absolument rien épargné. Les blés, froment, orge, avoine, maïs, vignes et fruits, tout à été détruit. Vous sentirez aisément, citoyen administrateur, quelle doit être la triste situation des exposants qui ont vu détruire dans un instant le fruit de leurs soins, peines et travaux d’une année et enlever tous leurs moyens de subsistance qu’ils ne peuvent envisager sans effroi l’année qu’ils ont à parcourir dénouer de tous, ils se verront forcés d’abandonner leurs propriété et d’aller dans des contrées plus heureuses, offrir leurs bras pour gagner leur subsistance si le gouvernement ne vient pas à leur secours pour ce conformer à la loi du 20 février 1793, vieux style, qui détermine les formes à suivre pour obtenir les indemnités qui sont dues pour les pertes occasionnées par les intempéries des saisons. Les exposants vous présentent les mémoires des détails de leurs pertes et vous demandent de nommer dans votre sein deux commissaires pour procéder à l’évaluation conformément à la dite loi, ils se loueront de votre justice. Ceux qui ont sut écrire ont signé, non les citoyens Becat, Ladessus, Bié, veuve Lannet, Patdoux, Mourilhot, la veuve Lirot, Paule, Hoursans, Paragné, Cassou, Sarty, Hourcade, Barthé et Castéra pour ne savoir.
Surveillance des farines
L’an 1793 et le treize juin, an 2 de la République française au lieu d’Arros et dans la maison commune où le conseil général étant duement assemblé aux formes ordinaires , il a été représenté par le citoyen Jean Sassus, maire, qui a dit : « Citoyens , pour remplir au décret de la convention de l’assemblée nationale du 4 mai 1793 relatif à l’effet des déclarations des grains et farines que chaque propriétaire possesseur ont déclarées, le même représentant a dit qu’il convient de nommer des commissaires pour surveiller à l’exécution des déclarations de chaque propriétaire et pour parvenir à cet effet, nous avons nommé et nommons les citoyens Jean Palocq et Jean Blanquet pour faire la visite des grains et farines qui se trouvent actuellement dans les maisons des Bouscasses pour en pouvoir donner leur rapport et pour surveiller à la même exécution. Nous avons nommé et nommons les citoyens Jean Bourda, Jean Bauné et Jean Riupeyrous commissaires pour faire la visite dans les maisons des hameaux et à la vue de celle ci en donner leur rapport et pour surveiller à la même exécution dans le village avons nommé pour commissaires les citoyens Jean Hauret, Jean Sinceux dessus, Bernard Dougé et Jacques Pétroix et tenus de même dans donner leur rapport après leur serment en nos mains à Dieu preté, qu’ils agiront en gens de bien..
Les impôts du Baron
L ‘an mil sept cent quatre vingt treize et le 9 août ,l’an second de la république française au lieu d’Arros et dans la maison commune, le conseil général étant assemblé aux formes ordinaires dans laquelle dite assemblée il a été représenté par le citoyen Jean Sassus maire qui a dit qu’il lui a été signifié deux différentes pétitions le treize juin par Hourcade le greffier de la commune de la part du citoyen Espalungue du même lieu appointées l’une et l’autre par le directoire du district et communiquées à la municipalité pour y être délibérer en conseil général de la commune aux fins d’y faire répondre par le procureur de la commune dans lesquelles il expose que le conseil l’a trop imposé en les années 1791 et 1792 tant sur les revenus de son moulin et foulon situés à Arros que sur certains arrosements desquels il en retire un revenu net que sur le nombre de ses domestiques, mâles et femelles. Desquelles pétitions lecture en a été faite au conseil général ajoutant qu’il se plaint encore l’avoir également trop été imposé sur le nombre de ses chevaux et après que lecture en a été faite le conseil général répond : 1° Lors de la confection de la matrice du rolle de la contribution foncière, le citoyen Espalungue ne fut compris relativement à son moulin et foulon que pour les deux tiers de son revenu en vertu de la loi des 20 et 22 décembre 1790 et l’autre tiers restant pour les réparations et entretiens du dit moulin et foulon et accessoires. 2° Il ne fut non plus compris pour les arrosements que pour une modique somme de 75 livres ou environ, desquels il en retirait un plus grand produit avant cette nouvelle loi. Par cet ordre le conseil général ayant suivi le dispositions de la loi il n’a rien à se reprocher. 3° Quant à la pétition relative à la contribution mobilière lors de la confection de la matrice de ce rolle, le citoyen Espalungue fut imposé en vertu de la loi relative à cette contribution pour la cote de citoyen actif, 8 livres 8 sous cette cote mobilière, 6 livres pour deux chevaux de selle qu’il avait en son pouvoir et qu’il montait chaque jour, 10 livres 10 sous pour trois servants qu’il avait alors à son service et 9 livres pour deux domestiques ce qui fait la somme totale de 35 livres 14 sous. Le conseil général offrant d’en justifier le cas y échéant l’exposé ci dessus relatif au nombre des domestiques, servants, et chevaux , le citoyen Jacques Dabancens procureur de la commune présentera une expédition de la dite délibération au directoire du district et leur supplie de relayer la commune des demandes et conclusions prises par le citoyen Espalungue dans ses pétitions et le condamne aux dépens, donnant pour pouvoir au dit procureur de poursuivre l’instance jusqu’à fin de clore et de lui payer ses vacations suivant l’usage de la communauté. Délibéré à Arros le dit jour dans la maison commune et ont signé Sassus : maire , Bonnemaison Seris et Bordenave : officiers municipaux , Juppé harclup laplace et Doumecq : notables

Remise de la Croix de Saint Louis par le citoyen Espalungue
Automne 1793
L’église d’Arros est converti en temple de la Raison et du culte de l’Etre suprême pour y faire lecture des lois et décrets tous les jours de décades au peuple et y tenir aussi les séances de la société populaire.
Patriotisme
Le 23 nivose 1793, l’an second de la république française, une et indivisible, au lieu d’Arros et dans la maison commune le conseil général étant duement assemblé aux formes ordinaires en exécution de l’adresse du comité de salut public relative à la loi du 14 frimaire et de l’adresse de l’agent national du district de Pau et pour l’agent national de la commune du dit présent lieu d’Arros et subisse une épuration dans la dite commune et poursuivre l’exécution des lois révolutionnaires et enfin pour prendre toutes les mesures générales et sûreté publique de remettre tous les dix jours un tableau du compte des démarches et surveillances de correspondance au directoire du district de Pau, ne franchir jamais le cercle de votre attribution, remplir avec une scrupuleuse religion. Voilà les devoirs des agents nationaux.
En conséquence après lecture faite par l’agent national des adresses des comités de salut public et de l’agent national du district de Pau le citoyen Jean Sassus maire a interpellé le citoyen Jacques Dabancens, agent national de la commune d’Arros en présence du peuple et lui a fait la question suivante : - Qu’a tu fait pour la patrie depuis l’année 1789? A répondu avoir rempli avec un véritable zèle et exactitude qui m’a pu être possible à l’exécution de toutes les lois des assemblées nationales et me suis comporté en véritable patriote et ai donné en tout temps des preuves d’un véritable civisme.
- As tu rempli avec patriotisme, probité et exactitude les devoirs de ta place ? A répondu y avoir rempli avec toute l’exactitude possible, avoir négligé bien souvent ses affaires pour remplir aux devoirs de sa charge.
- Quel a été ton vœu sur l’acte constitutionnel lorsqu’il fut présenté à l’acceptation du peuple ? Je le désirais il y a longtemps et lorsque je l’ai vu je l’ai accepté de grand coeur.
- Vois tu avec satisfaction les actes de justice national qui purgent chaque jour les terres de la liberté des hommes méchants qui convoitent sa perte? Je l’ai vu avec d’autant plus de plaisir que si ces monstres méchants et pervers n’avaient été punis ils auraient perverti la terre de la liberté.
- Es tu pénétré de l’importance des devoirs que la loi du 14 frimaire t’impose et te sent tu assez de capacité et de force pour le bien remplir ? A répondu qu’il est très pénétré des devoirs que la loi du 14 frimaire lui impose qu’il en connaît l’importance et qu’il espère de remplir ses fonctions avec exactitude. Lecture faite de tout ce dessus, le conseil général a approuvé les réponses faites par le citoyen Dabancens agent de la commune comme contenant vérité en foi de quoi ont signés Sassus maire ; Bordenave, Laban dit Moussempes, Bonnemasou, Seris et Ladebat officiers municipaux ; Doumecq, Labiste, Petroix, Laplace, Sallenave, Juppé et Porte notables.Le 23 nivose 1793, l’an second de la république française, une et indivisible, au lieu d’Arros et dans la maison commune le conseil général étant duement assemblé aux formes ordinaires en exécution de l’adresse du comité de salut public relative à la loi du 14 frimaire et de l’adresse de l’agent national du district de Pau et pour l’agent national de la commune du dit présent lieu d’Arros et subisse une épuration dans la dite commune et poursuivre l’exécution des lois révolutionnaires et enfin pour prendre toutes les mesures générales et sûreté publique de remettre tous les dix jours un tableau du compte des démarches et surveillances de correspondance au directoire du district de Pau, ne franchir jamais le cercle de votre attribution, remplir avec une scrupuleuse religion. Voilà les devoirs des agents nationaux. En conséquence après lecture faite par l’agent national des adresses des comités de salut public et de l’agent national du district de Pau le citoyen Jean Sassus maire a interpellé le citoyen Jacques Dabancens, agent national de la commune d’Arros en présence du peuple et lui a fait la question suivante :
- Qu’a tu fait pour la patrie depuis l’année 1789? A répondu avoir rempli avec un véritable zèle et exactitude qui m’a pu être possible à l’exécution de toutes les lois des assemblées nationales et me suis comporté en véritable patriote et ai donné en tout temps des preuves d’un véritable civisme.
- As tu rempli avec patriotisme, probité et exactitude les devoirs de ta place ? A répondu y avoir rempli avec toute l’exactitude possible, avoir négligé bien souvent ses affaires pour remplir aux devoirs de sa charge.
- Quel a été ton vœu sur l’acte constitutionnel lorsqu’il fut présenté à l’acceptation du peuple ? Je le désirais il y a longtemps et lorsque je l’ai vu je l’ai accepté de grand coeur.
- Vois tu avec satisfaction les actes de justice national qui purgent chaque jour les terres de la liberté des hommes méchants qui convoitent sa perte? Je l’ai vu avec d’autant plus de plaisir que si ces monstres méchants et pervers n’avaient été punis ils auraient perverti la terre de la liberté.
- Es tu pénétré de l’importance des devoirs que la loi du 14 frimaire t’impose et te sent tu assez de capacité et de force pour le bien remplir ? A répondu qu’il est très pénétré des devoirs que la loi du 14 frimaire lui impose qu’il en connaît l’importance et qu’il espère de remplir ses fonctions avec exactitude. Lecture faite de tout ce dessus, le conseil général a approuvé les réponses faites par le citoyen Dabancens agent de la commune comme contenant vérité en foi de quoi ont signés Sassus maire ; Bordenave, Laban dit Moussempes, Bonnemasou, Seris et Ladebat officiers municipaux ; Doumecq, Labiste, Petroix, Laplace, Sallenave, Juppé et Porte notables.
Argenterie
La municipalité de la présente commune d’Arros étant assemblée dans la maison commune pour des affaires d’y celles avons reçu une circulaire en datte du 16 vendémiaire de la part du citoyen Dulaut agent national près le district de Pau relative au compte de l’argenterie des églises qui enjoint aux municipalités d’en rendre compte aux citoyens du comité de finances de la convention nationale à Paris et le résultat et notre réponse est ce :
Citoyens, d’après une lettre du citoyen Dulaut agent national du district de Pau, département des basses Pyrénées en datte du 16 vendémiaire qui nous enjoint de faire réponse à la celle du 23 thermidor relative à l’argenterie des églises et de vous l’adresser. Nous avons l’honneur de vous dire que comme il ne s’agit dans cette dite circulaire que de l’argenterie inutile au culte, nous avons cru qu’elle ne nous regardait point, attendu que nous n’avons que le strict nécessaire qui consiste en un calice, patène,ciboire et ostensoir le tout d’argent très mince. Cependant si cela est nécessaire aux besoins de la république nous nous empresserons de le remettre où vous nous indiquerez, ni ayant point de sacrifice que nous ne soyons prêt à faire pour les intérêts de la république
Inventaire
Le 9 brumaire 3ème année de la république française (30 octobre 1794) fut fait l’inventaire comme suit des effets mobilières qui se trouvaient dans l’église d’Arros.
Un calice et patène, un ciboire d’argent très mince, un encensoir d’argent, quatre chasubles très usées et dépendances, deux pluvials usées , deux aubes, deux surplis. Plus deux nappes et deux serviettes et quelques menus linges servant au culte le tout fort usé. Deux croix de bois doré en mauvais état et une lampe de bois argenté.
3 avril 1795 Argenterie (suite)
Cazayus dit Grilhou fils, agent national de la commune dénonce à la municipalité des faits suivants le jour d’hier à son retour de la commune de Pau. Il apprit avec peine que des malveillants de cette commune s’étaient formés le même jour d’hier de convoquer sans indiquer le motif ni prétexte dans un lieu tous ou partie des habitants de cette commune. Le citoyen Lombré du hameau au nom et de la part dit il de Sassus maire et de Navera cy devant curé de cette commune un grand attroupement individus se forma dans la maison commune et aux environs, il y eut murmures et l’exposant a compris que le projet était formé pour attenter sur sa personne et sur la municipalité pour forcer à la remise de quelques ornements de la ci devant église que l’exposant vient de retirer des mains de Jacques Dabancens cy devant agent national où le dit Navera s’est retiré.
L ‘exposant doit poursuivre un pareil attentat, en faire punir les auteurs et prévenir des effets funestes qui pourraient résulter s’ils demeuraient impunis.
Il faut aussi découvrir les auteurs qui pendant longtemps ont comprimé les habitants de la commune par des menaces de vocifération et de terreur qu’ils osent encore continuer.
Je requiers pour l’intérêt public faisant droit de la dénonciation en dresser procédure autorise de poursuivre devant le tribunal compétant la découverte des coupables et la punition qu’ils méritent Fait à Arros le 14 germinal an 3 de la république une et indivisible
Affaire d'Espalungue
Séance tenante a été également représenté par le maire et adjoint de la commune, que le conseil est instruit qu’il existe certaines discussions pendantes au tribunal civil entre cette commune et le citoyen d’Espalungue de la dite commune qu’il serait de l’intérêt commun de terminer. En conséquence le conseil autorise le dit maire et adjoint à faire toutes les poursuites nécessaires à cet effet ainsi qu’à faire les démarches nécessaires pour terminer, soit par la voie d’arbitrage ou autrement la dite discussion à l’effet de quoi il sera fourni l’argent nécessaire de la bourse commune. Celle ci demeurant tenue d’un plein relief à leur égard pour leur vacation ou avancer le cas échéant, à la charge par le maire et adjoint d’en rendre un compte légal et exact de leurs démarches. Délibéré à Arros, le vingt trois fructidor an 8 de la république.
Anniversaire du 14 juillet et de la fête de la concorde en 1800
Commune d’Arros du 23 messidor an 8 (12 juillet 1800)
Vu la lettre de Mr le préfet des Basses Pyrénées du 2 messidor portant que la fête de la concorde ordonnée par l’arrêté des consuls du 18 pluviose est fixé au 25 de ce mois jour anniversaire du 14 juillet.
Le maire et adjoint de la commune d’Arros :
-Considérant que cette double époque doit être solennisée dans toute la république dans l’allégresse.
-Considérant que l’espoir d’une paix prochaine que nous devons au courage et aux nouveaux triomphes de nos armées doit engager tous les français à célébrer cette journée.
Arrête que cette fête nationale sera célébré dans la commune le 25 de ce mois à onze heure du matin, que tous les citoyens se réuniront à l’autorité locale pour solenniser cette fête et présenter le spectacle de la concorde et de la fraternité.
Que pour donner à cette fête tout l’intérêt et la dignité qu’elle exige, il est défendu de travailler ce jour là et en conséquence tous les ateliers et les boutiques seront fermés.
Signé : Grilhou,maire et Miramon adjoint
Le 14 juillet 1800
En conséquence de la lettre du préfet en date du 12 messidor an 8, le maire et adjoint ont convoqué les habitants d’Arros qui se sont réunis autour de l’arbre de la liberté pour célébrer une fête si chère aux français et signaler par leur allégresse le triomphe des armées, d’où le maire a prononcer le discourt suivant :
« Citoyens, nous sommes réuni pour célébrer l’anniversaire du 14 juillet et de la fête de la Concorde. Ces deux fêtes commémoratives des grands évènement de la révolution sont solennisés aujourd’hui dans toute la république, il n’est pas d’époque plus mémorable pour les amis de la liberté et pour tous les français sensible à la gloire de leur paix. La république française sur l’immortelle journée du 14 juillet, et la seconde époque que nous célébrons par la fête de la Concorde sera porté à l’acceptation de la constitution de l’an 8 a qui la France doit la fin de tant de maux. Cette fête qui avait été différée jusqu’à la pacification des départements de l’orient (guerres de Vendée) nous représente en ce moment tous les français entièrement réunis sous les mêmes lois, jouissant de la paix intérieure et faisant des vœux pour la paix extérieure. Si nous somme passés par une longue et douloureuse tourmente les victoires que viennent de remporter nos armées sur tous les points ramèneront le vaisseau de la république au port du salut et de la gloire. Le caractère auguste de ce grand jour que nous célébrons de cette fête de famille consiste à ramener l’union parmi nous. Tous les bons français doivent déposer aujourd’hui sur l’hôtel de la liberté tous les souvenirs amers et pénibles, tous les regrets insensés, toutes les folles espérances , toutes les animosités funestes, toutes ces passions odieuses feront place à un sentiment durable, celui de la bienveillance et d’une indulgence mutuelle. Vive la république, vive la constitution de l’an 8, vive Bonaparte ! »