Dans les rues d'Arros....

 

         

  Des les premières mises en ligne des documents concernant notre village et ses habitants et afin de reconstituer plus précisément leur vie, la question de la localisation de chaque maison me fut posée. Il est certain que la connaissance de l’endroit exact où nos ancêtre habitaients et dans quel type d’habitat peut ainsi permettre de mieux comprendre comment ils vivaient avant les grandes transformations au 19ème siècle. Les différents censiers  d'avant la révolution bien que donnant une idée des biens de chacun des paroissiens payant l impôt, ils ne donnent par contre aucune indication sur l’implantation des maisons de ceux-ci et les registres paroissiaux et d’états civils nous informent seulement si l’individu vivait alors au village ou dans un des hameaux.

  Le tout premier cadastre et sa matrice font pour la première fois en 1827 l’inventaire de toutes les parcelles en s’appuyant très certainement sur les relevés qui avaient déjà été fait dans le deuxième moitié du 18ème siècle par Cassini et compte tenu de la grandeur du territoire du village, il a été divisé en trois sections.

     Section A dite du village contenant des parcelles numérotées de 1 à 683

     Section B dite des artigues contenant des parcelles numérotées de 1 à 403

     Section C dite du hameau contenant des parcelles numérotées de 1 à 795

 Chaque parcelle possède un numéro que l’on retrouve sur le plan parcellaire pouvant ainsi situer maison et terrain et qui sera toujours utilisé jusqu’au milieu du 20ème siècle, on y apprend à l’occasion le nom de son propriétaire et de son activité mais aussi leur classe respective pour le paiement des impôts sur le bâtit et non bâtit. Il y avait cinq classes de contribution pour le bâtit allant de 2 francs pour les plus modestes puis 6, 12, 20 et 30 francs pour le château, unique classe 1 du village. La matrice nous précise le nombre d’ouvertures des habitations utile pour le calcul de l ’impots sur les « portes et fénétres » crée à la révolution et resté en vigueur jusqu’ au premier conflit mondial. On peut penser que les propriétaires de 1827 et surtout concernant les maisons devaient être très certainement à quelques mutations près ceux- la même du siècle précédent, les familles restant ancrées à leur bien si modeste soit il.

  L’ étude plus en détail des transformations tout au long du 19ème siècle laissera apparaitre que la majorité des maisons que l’on trouve encore aujourd’hui au village ont été construite entre 1827 et 1914. Il ne reste donc que très peu de maison antérieure à la révolution dans les rues d’Arros qui d’après les descriptions faites dans les quelques actes de vente chez les notaires n’étaient encore faites que de torchis et recouvertes de paille et bardeaux de bois pour les plus modeste d’entre elles jusqu’au milieu du siècle. En effet les constructions en grand nombre de la classe 5 n’étaient alors que des maisons rudimentaires de quelques mètres carré sur un seul niveau avec de la terre battu au sol et surtout avec une unique porte pour seule ouverture. Chaque maison possédait en outre son « casaou » ou jardin permettant une autosuffisance alimentaire de base toute relative à la famille.

  Cet article traitera donc rue par rue de toutes les maisons du village en 1827 en en premier celles les plus nombreuses de la section A. En fonction de nouvelles connaissances il sera complété au fur et à mesure des changements de propriétaire, des démolitions, des nouvelles constructions ou agrandissements, changements d’affectation et même parfois nous le verrons en cas d’incendie.

  Un vaste chantier, en somme, que je vous propose ici et si vous possédez d’autres infos sur les maisons d’Arros pourquoi ne pas les faire partager et faire grandir encore plus notre histoire. J’ai aussi de nombreux actes notariés de vente, de mariage, et bien d’autres sujets encore que je ne peux pour des raisons légales mettre en ligne mais que je mettrai volontier à la disposition de ceux qui en feraient la demande.