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Curés et vicaires d'Arros

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Liste des pasteurs et curés 

Naberra, curé en 1789

Vicaire en 1792

Page 2

1804  Entretien du curé 

1805  Aggression du curé

1805  Traitement du curé 

1806 Traitement du curé

1809  Supplément 

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1816 Bonne du curé 

1817 Traitement du curé

1817  Vignalat, curé sans scrupule

1818 Plus d'impôts!

1819/1868  L'abbé Magendie

Page 4

1862/1895 Cousté, le bon abbé 

1915  L’abbé Monrepos

 

Pasteurs et curés d’ Arros

     La liste présentée ici bien que déjà conséquente n’est pas exhaustive et sera complétée au fur et à mesure de nouvelles découvertes. Tous les pasteurs protestants et curés catholiques feront pour chacun d’entre eux une étude particulière à l’avenir en fonction des recherches et des connaissances les concernant. Les dates indiquées sont celles ou l’on a la preuve qu’ils étaient bien en place cette année là.

1569 Le catholicisme est interdit , le curé d’Arros fait partie des 150 apostats sur les 2000 religieux du Béarn

 

Les pasteurs protestants d’Arros

1573/1574 La Soule

1577/1579 Bourgade (Bergade) J .I

1580/1585 Guillaume Cazenave marié à Sarah Lavigne (ministre à Nay en 1578 et 1579) professeur de théologie à l’académie protestante de Lescar

1594/1609 Brocaret Paul originaire de Lescar

1610 Cazenave Théophile se converti au catholicisme en 1612

1611/1614 Pierre Abbadie fils de Jean Abbadie aussi ministre, il représente le Béarn au synode national en 1623 ministre de Pau

1614/1617 Minvielle J

  Le culte catholique est à nouveau autorisé après plus de quarante ans d’interdiction et il y a donc un pasteur et un curé dorénavant au village.

1617/1618 Brunet Abraham né à Eymet en Périgord

1618/1623 Magendie Jacques marié à Marie Tachoères et neveu de Guillaume Cazenave

1623/1652 Sallefranque Jean

1654/1660 (1669) Brun Théophile (dernier pasteur d'Arros) marié à Esther Formalaguez

  Le temple d’Arros est fermé en 1669 et les protestants se rendent à Nay où Lagarigue (emprisonné en 1685 avant de se convertir par la force) et Laplacette  sont les derniers pasteurs jusqu’en 1685.

Deux siècles plus tard en 1886 le Sieur Morton âgé de 80 ans est pasteur protestant, demeurant à Saint Abit aux obsèques de Marie Domengeole

 

Les curés et vicaires d’Arros

1656 Arregnot vicaire d’Arros

1658 Gay curé

1696/1704 Poyemiro curé d'Arros et de Bourdettes

1704/1719 Beigbeder Arnaud de Bielle curé

1724/ 1746 (16 sept) Peyre Jean curé et prêtre

1746 Guichard curé de Bourdettes et Lavigne curé de Saint Abit

1747 (janv) Guichard de bourdettes

1747 (janv et fév) Vergez vicaire d’Arros

1747 (mars à aout) Laborde prêtre

1747 (aout)/ 1748 (juin) Négrié prêtre

1748 (juin)/ 1750 (mai) Bidot vicaire

1750 (sept)/1755 Gré Raymond originaire d'Arudy curé et prêtre d'Arros puis d' Argelos Meurt à Arudy le 30 juillet 1772 à 56 ans

1755/ 1771 Moncaubey Raymond d’Arudy. Présents à ses obsèques le 10 aout 1771, Cazenave prêtre de Pardies, Guillemarnaud curé de Bourdettes et Cohe curé de Saint Abit

1771/an 8 Naverra Jean né à Laruns en 1733 et ordonné prètre en 1768 a prêté serment et fait sa soumission aux lois du gouvernement à la révolution, il est dit encore curé à sa mort à Arros en 1809

     A partir du concordat de 1801 les curés son payés par l’état jusqu’en 1905

 7 thermidor an III (25 juillet 1795)/ An 12/an 13 (1804) Candau  originaire du district d'Oloron ministre du culte catholique

An 13 (1805) Bordat jean ministre du culte

1817 Mr Vignalate curé

1819/1868 Pierre Antoine Magendie de Saint Pé  près d’Oloron. Il meurt à Arros le 7 février 1868 à 82 ans

1852 (1 aout) nomination de l'abbé Borie comme vicaire d'Arros

1879 Clos Lousteau vicaire d’Arros

1862/1895 Couste curé d’Arros

octobre 1884 l'abbé Bengué vicaire d'Arros est nommé vicaire de Sainte Croix d'Oloron

1884 l'abbé Baillé, nouveau prètre a été nommé vicaire d'Arros

1895 Raymond Bengué nommé à Arros

1902/1912  Bengue Pédelac Raymond (reçoit une pension écclésiastique  de 450 francs pour 20 ans de service par décret du 20 avril 1906)

1911 Sala Jean Pierre vicaire d’Arros

1911/1914 Monrepos Joseph de Lestelle (mort pour la France)


 
 

 Nabera, curé d'Arros 

    Jean  Nabera était issu d'une vielle famille de Laruns et fut le  dernier prêtre de l'ancien régime dans notre commune ,où l'abbé Bonnecaze  disait de  son petit troupeau que les brebis sont galeuse en général.Il  y fut le desservant depuis 1771  àprès le décès de  Raymond Moncaubey l'ancien curé de la paroisse d'Arros  et jusqu'à sa mort au presbytère communal  le 20 novembre 1809 à l’âge de soixante dix huit ans. où ses parents moururent aussi en 1779 et 1780. Pendant les années révolutionnaires il fut écarté de ses fonctions et se retira dans sa patrie en 1794,où il exerça les fonctions d'intrus (curé ayant prété serment à la constitution civil du clergé) avant de revenir à Arros en 1796. Nabera étaIt considéré par les révolutionnaires comme une toupie, entre les mains du conseil de l’évêque, sous le fouet des enfants, tantôt ici, tantôt là. Voici quelques extraits de son dernier testament fait seulement trois jours avant sa mort ou l'on compte rien que pour les héritiers secondaires une somme plutôt conséquente de plus de quatre mille francs.laquelle comparée avec les budgets de la commune à la même époque laisse supposer d'une certaine aisance du dit curé.  


Testament du curé Nabera 

   Le 17 novembre 1809, devant Maitre Duclos notaire à Nay et quatre témoins, le Sieur Jean Nabera natif de Laruns et prêtre desservant l’église de la commune d’Arros fait, malade, son testament sur son lit au premier étage du presbytère où il est domicilié. Il déclare être sain d’esprit et dicte au notaire qui écrit les dispositions suivantes après avoir remis son âme à Dieu : 

1° Il s’en remet à son héritier pour faire inhumer son corps vingt quatre heures après son décès dans le cimetière de l’église Saint Jacques d’Arros et lègue cent francs pour ses funérailles suivant les usages du culte catholique et faire célébrer des messes pour le repos de son âme.

2° Il déclare que ce présent testament annule les précédents comme celui fait le 20 juin 1802

3° Il déclare qu’il lègue aux pauvres de la commune d’Arros la somme de quatre cent francs et sur la rente qui en proviendra le trésorier des pauvres fera et à perpétuité quatre messes par an pour le repos de son âme.

4° il lègue aussi aux pauvres de la commune de Laruns la somme de trois cents francs et demande de faire trois messes par ans à perpétuité.

5° Il déclare léguer à Mariette Domecq de Laruns sa nièce la somme de seize cents francs, à Jean Domecq son fils deux cents francs et à Marie Domecq sa fille  de Laruns cent francs et le tout en une fois.

6° Il lègue à Jean et Pierre Naverra fils de son héritier cinquante francs chacun

7° Il lègue à Marie Anne Peyre sa gouvernante la somme de mille francs y compris de l’argent qu’elle lui avait prêter en rentrant à son service. Il lui lègue aussi un lit complet, la moitié du linge et de la graisse et la moitié de tout ce qui se trouvera dans sa réserve au moment de son décès.

8° Il déclare qu’aucun des lègues en argent ne pourra être exigé à son héritier après son décès.

9° Il nomme et institue pour héritier universel Pierre Naverra dit Garli laboureur son neveu de tous ce qui formera sa succession à son décès lequel payera sur la succession trois cent francs à Catherine Naverra dite Garli sa sœur .

Ont signé les témoins: Jean Laborde ,marchand; Jean Alleman-Bié dit Hillou, marchand; Jean Loustalet, laboureur; Jean Sarti, fabricant de couvertes.


 Vicaire en 1792

    Suivant les décrets du 18 octobre 1790 et 29 mai 1792 , la paroisse de Saint Abit qui curieusement était au 18ème siècle encore réunie à celle de Baliros est alors rattachée à celle d’Arros par l’article LXIII ainsi qu’une partie des hameaux de Bosdarros. Le sieur Jean Louis Saut alors prêtre et curé de Saint Abit, devant maitre Duclos, notaire (encore royal, trois jours avant l'abolition de la royauté et pour la grande histoire deux jours avant la victoire de Valmy et quatre avant la proclamation de la 1ère république) , fait une déclaration le 18 septembre 1792 par laquelle il demande, conformément à la loi, au sieur Jean Naberra , le curé d’Arros, de conserver la place de premier vicaire profitant ainsi des réserves faites en faveur des curés supprimés. Il entend aussi conserver son traitement attribué à de pareil vicaire ainsi que le presbytère et ses dépendances. Le curé d’Arros  après lecture de la déclaration accepta le sieur curé Saut comme premier vicaire tout en se réservant d’en demander un second vu la grande population et l’étendue de sa paroisse.


 


 
 

Entretien du curé

(27 janvier 1804)

       L an douze de la république française et le six pluviose en la maison commune d’Arros canton de Nay se sont réunis d’un coté le conseil municipal de la dite commune et en second lieu le conseil municipal de la commune de saint Abit, celle-ci réunie à celle d’Arros pour le culte catholique. La dite réunion a été convoquée extraordinairement par les maires des dites communes chacune pour ce qui la concerne en conformité de la circulaire du citoyen préfet des basses Pyrénées du 18 nivose dernier et pour son exécution, et des arrêtés du gouvernement du sept ventose et dix huit germinal et dont les dispositions sont rappelées aux maires par les circulaires du dit citoyen préfet des 15 thermidor et 15 vendémiaire relatif au logement et ameublement du ministre du culte catholique, pour l’entretien d’y ceux dans l’avenir sur l’augmentation du traitement à accorder au ministre de ce culte et autrement.

        Le conseil municipal d’Arros composé des citoyens Grilhou maire, Miramon adjoint, jean Lassus, Espalungue, Sallanabe, Poulit, Bordanabe, Cambel et Bonnamazou.

       Celui de saint Abit composé des citoyens Souverbielle maire, Juliaa, Carraze, Lahillane, Casaban, Pehustet, Estirou et Piqué

   Les deux conseils réunis ont pris lecture des arretés et circulaires ramenés et s’y référant, ils ont unanimement délibéré et arrêté ce qui suit :

        1° Qu’attendu que les églises des deux communes sont conservées pour le culte catholique et que chacune a droit à ses ornements nécessaires à l’exercice de ce culte, il est convenu et arrêté que chacune des dites communes et séparément réparera et entretiendra à l’avenir à leur frais les églises et les ornements nécessaires. Les deux églises étant maintenant susceptibles de plusieurs réparations. 

         2° Les maisons presbytèriales et emplacements en dépendant des deux communes Arros et saint Abit ayant été vendus par l’ancien gouvernement, que néanmoins devant pourvoir au logement du prêtre qui doit de servir les deux communes, il est convenu et arreté que celle d’Arros de pourvoir pour l’avenir au logement suffisant du ministre des deux communes et à ses frais, ayant déjà logé le ministre qui leur a été envoyé à la charge et condition que la commune de saint Abit paiera à celle d’Arros seulement une fois pour toute la somme de trente francs et cent centimes, chacun pour leur cote et portion des réparations actuellement à faire aux batiments du sus dit logement dans l’interieur et l’exterieur de ceux-ci et tout ce qui peut en dependre. Et que pour l’avenir la commune d’Arros demeure chargée non seulement du prix du logement mais encore du cout de toutes les réparations et d’entretien. La commune de saint Abit paiera à celle d’Arros la sus dite somme de trente francs à la première réquisition. Il est encore convenu et arrête que dans le cas seulement il plut au gouvernement de donner à la commune de saint Abit un ministre particulier pour la desservir ou de la réunir pour cet objet à une commune autre que celle d’Arros avant l’expiration de deux années à compter de ce jour. La commune d’Arros restituera à celle de saint Abit la sus dite somme de trente francs.

         3° Il est convenu et arrêté que les frais d’ameublement de la maison curiale du desservant sont fixés et réglés à la somme de trois cents francs et que la dite somme sera payée et fournie par les deux commune délibérant, à savoir deux cents francs par celle d’Arros et les cents francs restants par celle de saint Abit. Celle-ci la payera incessamment. Que dans le cas ou le cout de cet ameublement se portât au dela de la sus dite somme de trois cents francs que la commune d’Arros demeure seule tenue de fournir le surplus. Convenu que dans le seul cas que par quelques changements dans la circonscription des paroisses eut lieu avant deux années à compter de ce jour et que le sus dit ameublement restât en propriété et disposition à la commune d’Arros. Celle-ci sera tenue de restituer la valeur concurrente à la mise de la commune de saint Abit et sur le pied de la valeur de l’ameublement, au moment d’un tel évènement.

         4° Il a été convenu et arrêté que les deux communes payeront au prêtre leur désservant pour augmentation de traitement la somme de six cents chacun par année payable de six en six mois et non d’avance. A savoir quatre cents francs par la commune d’Arros et de deux cents francs par celle de saint Abit.

          5° La valeur du sus dit logement pour le prêtre desservant est fixée à la somme de cent francs par année et celui de l’entretien à celle de vingt francs aussi par année.

      6° Les deux conseils réunis ont déterminé que les sommes nécessaire pour subvenir aux sus dites dépenses seront prélevées par les communes chacune en droit soit, à savoir celle d’Arros tant sur les revenus communaux que sur chaque habitants et de la manière que le conseil jugera le plus convenable. Et celle de saint Abit sur tous les habitants de leur dite commune et aussi suivant le mode que le conseil municipal estimera de prendre. 

                                                                                                                                                  Délibéré à Arros le sus dit jour mois et an.


Aggression du curé le 27 aout 1805

  Le neuf fructidor de l’an treize devant moi, pierre Bordenave maire de la commune d’Arros s’est présenté Monsieur jean Borda, prêtre desservant la présente commune a dit que les outrages et les meurtrissures qu’ il a reçu sur son corps ne sont que le résultat de l’ abus de nos prédécesseurs ont fait de la police ou bien de leur malveillance, qu’il lui importe d’aviser à la sureté de ses jours. Et comme les outrages se continuent à son égard il s’est cru obligé de nous porter la plainte suivante ;

               Raymond Sabatté (1) métayer à la métairie appelée Labourie située au hameau appartenant à monsieur d’Espalungue, se trouvant dangereusement malade, réclama le secours du ministre évangélique, fit prévenir le dit Borda pour lui administrer les sacrements. Jeanne Sabatté dite Sassus et autre Jeanne Sabatté dite Baune soeur et soeur du malade et Raymond Baune accompagnèrent l’exposant à la dite métairie. En passant par devant le portail de monsieur d’Espalungue tirant au pont de Laclede et le ruisseau appelé Luz, il vit sortir au portail une foule de gens qui se prirent à crier et hurler et continuèrent ces huées jusqu’à la marnière près de la fontaine ou le perdirent de vue par l’enfoncement du terrain. Ce qui fit rappeler à l’exposant qu’il avait reçu le premier outrage d’une époque antérieure de gens qui travaillaient dans une autre prairie appartenant au même d’Espalungue. L’exposant demanda aux sus dites femmes qui l’accompagnaient ainsi qu’au jeune homme s’ils connaissaient ces gens qui vociféraient et lui répondirent que s’était des gens qui travaillaient aux gages du dit monsieur d’Espalungue parmi lesquels elles avaient aperçu monsieur d’Espalungue fils. De quoi et de tout avons dressé le présent verbal qui a signé avec nous dont l’expédition lui a été délivré à Arros et dans la maison commune le dit jour, mois et an que dessus.

     ( 1) Le dit Raymond Sabatté fils cadet de Jean Sabatté d'Arros et Marie Bauné était né le 15 aout 1745  et mort le 15 octobre 1805.


Traitement du curé

(18 septembre 1805)

    L 'an treize et le premier jour complémentaire au lieu d Arros et dans la maison commune, le conseil municipal duement assemblé par ordre du sieur Bordenave maire provisoire il a été donné connaissance par le sus dit maire d’un arrêté de monsieur le préfet du département des basses pyrénées rendu le 22 fructidor courant à la suite d’une pétition présentée au sus dit préfet par le sieur Caudau, prêtre ancien desservant la succursale d’Arros et de saint Abit tendante à obtenir le payement des six derniers mois de l’an douze et la portion qu’il peut lui compléter du traitement fixé par le gouvernement du temps qu’il a desservi en l’an treize. Sur quoi le sus dit conseil municipal après s’être bien pénétré des motifs énoncés à la demande du sus dit pétitionnaire a arrêté et délibéré ce qui suit :

   1° Que pour ce qui concerne ce qui peut être du au sieur Candau prêtre pour les six derniers mois de l’an douze, il a été précédemment fait un rôle par le dit maire et adjoint d’après notre avis sur tous les habitants de notre commune professant le culte catholique. Ce rôle fut remis en main du sieur Cauhapé ancien trésorier de notre commune pour en faire le recouvrement et les sus dit habitants avertis par le valet commun à se libérer chacun de sa portion respective portée au sus dit rôle. La majeur partie desquels ont répondu qu’ils avaient plus que payé, attendu que leur cote part du sus dit role ne monte que la somme de un franc et ont déclaré avoir donné au sus dit prêtre les uns deux mesures grains tant froment que millocq,  d’autre une mesure et demi. Tout les propriétaires en général envoyaient une cruche de vin et un quintal de foin enfin chacun aussi dix charrettes de bois à bruler que le même prêtre à aussi reçu.

   2°  Quand à ce qui concerne ce qui est du au pétitionnaire pour le service de l’an treize. Le conseil municipal s’étant déjà occupé en exécution de l’arrêté du dit préfet relatif à prélever la somme de 472 francs fixée par le sus dit arrêté sur la commune d’Arros pour le traitement du desservant.

     En conséquence il  été délibéré de fixé la somme de deux francs par maison actuellement existantes à la dite commune et professant le culte catholique et le déficit qui se trouve pour parvenir à l’appoint des 472 francs doit être prélever aussi au marc le franc aussi sur tous les habitants.

    En conséquence de ce et pour accélérer le paiement de la portion du au pétitionnaire pour le temps de son exercice de l’an treize. Le maire de notre commune est autorisé par nous à rédiger un rôle pour ensuite être mis en recouvrement conformément aux lois afin de prendre sur le produit provenant des versements qui seront faits la somme due au dit Candau prêtre.

   Délibéré à Arros  ce jour dans la maison commune.


Traitement 1806

     L’ an mil huit cent six et le treize mars au lieu d’Arros et dans la maison commune, le conseil municipal dument assemble par invitation du sieur Grilhou maire dans l’objet de remplir au vu de l’ arêté de monsieur le Général Préfet du département des Basses Pyrénées en datte du 6 février dernier, relatif à prélever sur les habitants de la dite commune le montant du traitement fixé par le gouvernement, sur la dite commune à la somme de quatre cent soixante douze francs, cette dernière destinée à l’acquit du traitement du prêtre desservant la succursale.

    En conséquence, et pour remplir le but du deuxième article du sus dit arrêté, tous les habitants de la dites commune ayant été précédemment et individuellement appelés par l’organe du sieur pierre Mourilhot mande communal pour qu’ils eussent à ce présenter aujourd’hui à la maison commune conformément au sus dit arrêté, offrir soit en argent ou en denrée chacun suivant leurs volonté et faculté

     Et comme le nombre de ceux qui se sont présenté au nombre de trente quatre est très petit en raison de la population y existante et les sommes par ceux-ci offertes consistent à peu de choses, par cet ordre le conseil municipal usant du droit que le sus dit arrêté et article précité lui délègue.

     Délibérant dans toute sa sagesse et à l’unanimité a cru devoir fixer la somme de trois francs dix sols sur le nombre de cinquante habitants les plus aisés à payer annuellement et jusqu’à nouvel ordre, ceux-ci formant la première classe celle de deux francs dix sols à payer comme dessus sur soixante deux habitants Ceux-ci formant la seconde classe Et enfin celle de deux francs sur chacun des soixante douze autres habitants formant la totalité de la population et troisième classe dont les noms vont être ci après désignés classe par classe. Arrêté à Arros le jour mois et an ci-dessus

Extrait de l’arrêté de monsieur le Général de brigade préfet du département des basses pyrénées en date du vingt cinq mars 1806.

Vu et approuvé le role de contribution volontaire ci-dessus montant à la somme de quatre cent soixante quatorze francs soit 175, 155 et 144 francs pour les trois classes d’habitants. Arrêtons en conséquence.

1° Le dit role sera remis sans délais par le maire au percepteur, lequel demeure chargé d’en opérer le recouvrement aux termes ci après fixé sous la même responsabilité et de la même manière que pour les autres contributions ordinaires. Il est autorisé à percevoir en outre la remise de cinq centimes pour francs qui lui est accordé pour les autres contributions.

2° Le montant du dit role sera acquitté par les contribuables pour l’an 13 à savoir la première moitié dans le mois qui suivra la publication du rolle, la seconde moitié dans le mois suivant.

3° A l’égard de l’exercice de l’an 14 comprenant quinze mois dix jours, le recouvrement sera fait de la manière suivante Le quart des quottes et le neuvième de ce quart seront perçus dans le troisième mois pour les trois premiers mois dix jours du dit exercice. Et le montant total du rôle pour toute l’année 1806 sera acquitté par huitième tous les mois sans toutes les fois que le payement du dernier terme puisse être retardé au delà du 31décembre de la dite année.

4° Pour l’année 1807 et pour les années suivantes le paiement en sera fait par douzième tous les mois comme pour les autres contributions, s’il n’est autrement ordonné.

5° A mesure des échéances des termes ci-dessus fixés, le maire délivrera au desservant des mandats sur le percepteur pour le terme échu.

6° Le percepteur rendra chaque année au conseil municipal un compte particulier de la dite perception et des paiements par lui effectués sur les mandats du maire.

7° Le maire fera transcrire le présent arrêté sur les registres de la commune afin qu’il puisse les surveiller et assurer l’exécution.

A Pau, le 25mars 1806 signé sur l’original le Général de brigade Préfet des basses Pyrénées.  Castellanne 


Supplément de traitement     

     L’an mil huit cent neuf et le 25 mars au lieu d’Arros et dans la maison commune le conseil municipal duement convoqué à l’invitation du sieur Jean Baptiste d’Espalungue maire, dans l’objet de délibérer au sujet d’un nouveau rolle de répartition à rédiger sur les habitants de la commune à défaut de souscriptions volontaires le tout d’après la lettre de Monsieur le Préfet du dix huit du courant relative à la fixation au supplément de traitement taxé sur la dite commune par son arrêté du vingt cinq novembre dernier montant à la somme de trois cent francs pour le salaire accordé au desservant de notre succursale en conséquence de ce ;

 1° vu l’insuffisance du produit des revenus communaux

 2° vu aussi l’insuffisance des sus dites souscriptions le conseil délibérant arrête d’un avis unanime que la sus dite somme sera prélevé sur les habitants de la dite commune en raison de leur facultés respectives, à l’effet de quoi il sera rédigé un rolle divisé en trois classes pour faire le dit prélèvement, délibéré à Arros le jour, mois et an que dessus.

  D’apres ce rolle il sera payé 2 francs 57 pour les habitants de 1ere classe, 1 francs 57 pour ceux de deuxième classe et 1 francs 05 pour les troisièmes.

Notes sur le rolle

   Il a été distrait du rolle de supplément pour le traitement du déservant ; Lacoste, de Casalis, Paule, Bourda, moncaup et Bécat qui forme un déficit de 5 frs 27 à l’effet de quoi il faut ajouter 5cts aux 1ere et 2eme classe.

 Vu et approuvé par nous membres composant le conseil municipal de la commune d’Arros le rolle ci contre portant répartition de la somme de trois cent francs sur les habitant de la dite commune.

Arros, le 25 mars 1809

     Extrait de l’ approbation de monsieur le Général Préfet à suite de l’extrait du rolle de répartition sur les habitants de la présente commune de la somme de trois cents francs, montant du supplément de traitement accordé au desservant de notre succursale.

« Vu et approuvé le présent rolle par nous Général de Brigade Préfet des Basses Pyrénées pour le recouvrement en être fait par le percepteur de la même manière que pour les autres contributions direct »

 

 

 
 

 

 
 

 

Bonne du curé

Arros, le 31 juillet 1816

       Il a été arrêté par le conseil municipal qu’il est alloué à la gouvernante de Mr desservant (curé) la somme de quinze francs par an pour le blanchissage et entretien du linge de l’église d'Arros.


Vignalat, curé sans scrupule (1817)

     Le six novembre mil huit cent dix sept le conseil municipal de la commune d’Arros extraordinairement assemblé par Monsieur le Maire à cet effet autorisé, pour avoir à délibérer sur un traitement supplémentaire à accorder au desservant du lieu, neuf des membres du dit conseil présent, chacun d’eux ayant été individuellement interpellé par Mr le Maire il a été déclaré à l’unanimité de voix :

   1° Que depuis que le culte de notre sainte religion fut rétablie, le conseil municipal de la présente commune, pénétré de la nécessité de donner au ministre de l’autel les moyens de remplir avec dignité les fonctions de son états, convaincu d’ailleurs, que le pasteur du lieu plus à portée que tout autre de connaitre les différents besoins de ses ouailles devait avoir en son pouvoir les moyens de secourir momentanément l’indigent que le devoir de son ministère l’appelait à visiter et à consoler, s’empressa dans cet objet de proposer aux habitants une souscription volontaire qui fut passée à 300 francs et payée avec un zèle édifiant pendant quelques années

   2°  Depuis quelques temps les habitants de la commune se sont aperçus que les forts produits d’un casuel exigé à la rigueur, celui des supplément accordés par les communes de Bourdettes et Saint Abit réunies à Arros, une augmentation accordée par le gouvernement et dont les habitants payent les charges, plus le résultat des demandes répétées du desservant, sans compter le produit des messes porte le revenu annuel du dit desservant à plus de quinze milles francs et que sa manière de vivre le mettant à couvert de toute espèce de dépense, d’où il en résulte qu’il s’est trouvé à porter par l’effet de ses économies d’acheter beaucoup de propriétés foncières et d’entretenir un troupeau de cavaller.

    3°  Les habitants aisés de la commune, joints aux pauvres, plus à portée d’en apprécier  le mérite, ont témoigné par leurs murmures qu’ils étaient loin de vouloir concourir par de nouveaux impôts, dont ils ne sont déjà que trop chargés, à un emploi si éloigné de leurs intentions.

   Par ces motifs, le conseil municipal de la commune considérant que Monsieur le desservant, soit par l’augmentation de traitement que le gouvernement lui accorde, soit par le produit d’un grand casuel exigé à la rigueur, soit par celui des terres et chevaux achetés par le résultat de ses économies, soit enfin par celui de son industrie, ne peut point douter qu’il n’ait plus que suffisamment pour soutenir la dignité de son état, déclare d’une voix unanime n’y avoir lieu à délibéré sur le supplément de traitement à accorder.

Délibéré dans la maison commune à Arros  les jours, mois et an que dessus


  Dépenses du culte en 1817

     Le sept avril mil huit cent dix sept dans la maison commune à Arros, ou le conseil municipal a été dument convoqué et assemblé en exécution de la lettre de Mr le Préfet du département des Basses Pyrénées du 18 mars dernier après s’être bien pénétrés des dispositions quelle contient relativement aux démarches proposées dans les quatre alinéas quelle renferme, le dit conseil délibérant en nombre suffisant observe.

 1° que pour ce qui concerne les dépenses annuelles de la célébration du culte, n’y existant point de fabrique pour obvier à ces dépenses, elles ont été jusqu’à présent acquittées par des dons que des personnes pieuses et zélées à la religion catholique ont fait, ce qui a fourni un fond nécessaire à remplir ce vide jusqu’à présent.

 2° pour ce qui concerne le traitement du vicaire, le même conseil qu’il n’en existe pas dans cette succursale, quant au supplément de traitement voté en faveur du desservant en exécution du décret du 5 Nivose an 13 il y est pourvu par un rolle taxatif fait par classe à défaut de souscriptions volontaires conformément aux dispositions du décret précité.

 3° pour ce qui concerne l’indemnité pour le logement du desservant, il est aussi pourvu par partie des revenus communaux.


 Toujours plus d'impots!

   Le huit avril mil huit cent dix huit au lieu d’arros et dans la maison commune, le conseil municipal d’icelle extraordinairement convoqué en exécution de la lettre de M le Préfet du vingt quatre février dernier relative à l’imposition extraordinaire de la somme de 156 frs 36 ct à imposer sur la commune pour couvrir le déficit des recettes ordinaires de 1818 et pourvoir par ce moyen au paiement de le somme de cent cinquante francs pour le supplément de traitement du desservant la succursale, considérant que les mêmes motifs qui l’ont fixé à prendre la délibération du six novembre dernier existe encore que par conséquent il s’en réfère à la dite délibération considérant que d’après les circonstance actuelles il croirait blesser sa délicatesse de surcharger la majeur partie des habitants d’un impôt peu nécessaire, tandis que les mêmes habitants courbent déjà sous le poids de la misère.

Délibéré à Arros le jour, mois et an que l’autre part


      Le 24 juin mil huit cent dix huit, dans la maison commune à Arros, ou le conseil municipal dument convoqué a été assemblé en cession ordinaire de cette année dans laquelle assemblé il a été de nouveau pris connaissance d’un article de dépense de la somme de 300 francs, ramené à l’avant dernier article du compte présenté par M le percepteur, par celui-ci payée à Mr le desservant la succursale d’Arros, a vue d’un mandat expédié par Mr d’Espalungue  maire, ce qui a très vivement surpris le dit conseil vu qu’une demande de pareille somme nous aurait précédemment été présentée, à la suite de laquelle une délibération aurait par nous été prise le 6 novembre dernier, auquel effet il fut unanimement reconnu que l’objet d’une pareille demande était sans nécessité ni besoin par les motifs servants de base à la dite délibération, que les mêmes raisons qui déterminèrent alors notre opinion existe encore. Vu encore une autre délibération par nous prise le 8 avril année courante, en conformité de la lettre de M le Préfet du 24 février dernier qui autorisait l’assemblé du dit jour 8 avril aux fins de voter une imposition extraordinaire de la somme de 156 frcs 36 ct sur les habitants contribuables de la dite commune afin de couvrir le déficit des recettes ordinaires de l’exercice 1817 sur les dépenses de la même année.

   Considérant qu’en examinant d’un coté l’aisance et avantages particuliers de Mr le desservant, tandis qu’en jetant un coup d’œil de justice du coté des habitants laboureurs qui devraient supporter la majeur partie de cet impôt courbant déjà sous le poids de l’indigence, ce qui nous décida à s’en référer à la délibération du 6 novembre précitée.

   Considérant enfin que la commune se trouvant très bornée en ressources annuelles, et que les dépenses extraordinaires qu’elle ne peut se dispenser de faire opérer de suite pour la reconstruction de la maison commune, qui menace de crouler, absorberont de beaucoup les petites réserves qui sont restées en main de Mr le percepteur a telle fin destiné ne peuvent ni ne doivent à d’autres fins déversées, en conséquence de ce, et d’un avis unanime, rejetons la dite dépense, observant de plus que la commune se trouvant encore indépendamment des dépenses annuelles grevées de dettes passives, desquelles par l’effet de la conduite la plus économique l’on tend au but de prouver peu à peu les moyens de la libérer.

  Délibéré à Arros le jour, moi et an qu’en l’autre part et avons signé 


L'abbé Magendie, curé d'Arros 1819/1868

  Article du 13 février 1868 paru dans le Mémorial des Pyrénées

  Encore un vétéran du sacerdoce qui vient de mourir ! M. Magendie, curé desservant d’Arros, a rendu l’âme à Dieu, le 6 de ce mois

. Né à Oloron St Pé, en 1785, et ordonné prêtre en 1817. Il fut nommé curé desservant d’Arros , canton de Nay , après deux années de vicariat à Arette. Le 1er aout 1819, il prit possession de ce poste.

   Le nouveau pasteur trouva la paroisse dans l’ignorance et une froide indifférence en matière de religion, suite inévitable des jours néfastes et troublés de 1793. Pour la régénérer, il s’appliqua, par-dessus tout, à l’instruction de la jeunesse. Du reste, il excellait à exposer aux enfants la doctrine chrétienne. Durant les longues soirées d’hiver, il réunissait au presbytère les garçons qui ne savaient point lire et leur enseignait les vérités de la foi ; habile dans le maniement des esprits et le discernement des vocations, il sut distinguer ceux qui étaient heureusement doués du coté de l’intelligence et du cœur. Il les initia à l’étude de la langue latine. Plusieurs de ces enfants, formés par ses leçons sont devenus les uns d’excellents prêtres, d’autres des médecins distingués.

  Il appela aussi les Sœurs de la Croix, dont le nom seul est un éloge, et leur confia l’école des filles. Grace à tant de dévouement, la paroisse fut en quelque sorte renouvelée.

  Pour obtenir cet heureux résultat une forte constitution et une volonté plus forte encore lui avaient été nécessaires. Dieu lui avait largement départi l’une et l’autre. C’est pourquoi pendant plus de trente quatre ans, seul, il suffit à une tache des plus pénibles. Car la paroisse d’Arros se compose de trois communes et compte une population de 1700 âmes sur un rayon très étendu, sa charge pastorale ne fut allégée que lorsqu’un vicaire lui fut adjoint.

   Son zèle prudent, sa bonté et son désintéressement lui avait concilié l’estime et l’affection de ses paroissiens. Il possédait la belle vertu de douceur, fleur de la charité, dit Bossuet, qui , ayant rempli le dedans , répand ensuite sur les dehors une grâce simple et sans fard. De là la bénignité de son regard, la radieuse sérénité de son front, ce rejaillissement de candeur qui rayonnait sur tous ses traits.

   Depuis deux ans, atteint d’une cruelle maladie, le vénérable curé éprouvait des souffrances aigues. Endurées avec une courageuse et sainte résignation, elles ont achevé d’épurer cet âme vraiment sacerdotale. Il s’est éteint dans le calme et la joie intérieure d’une bonne conscience.

  Le jour de ses obsèques, M le Doyen, du haut de sa chaire, retraça à grands traits la vie et les vertues du bien aimé pasteur , avec cette éloquence que donne le cœur ému dans ces circonstances douloureuses. Tous les prêtres du canton et plusieurs autre ecclésiastiques, entourant le cercueil , prouvaient par leur présence le respect et l’amour qu’ils professaient pour celui qu’ils regardaient comme leur guide et leur conseil. La paroisse entière était là, témoignant de son profond regret par des larmes abondantes. Plusieurs pères de familles perdaient un généreux bienfaiteur ; tous, un père et un ami sincère et dévoué.

  Pendant près d’un demi-siècle, ce zélé pasteur, plus qu’octogénaire, a passé comme son divin maitre, en faisant le bien : pertransiit, benefaciendo.

 

 
 
 
 
 

 Le bon abbé Cousté  1862/1895

 Le vendredi 10 mai 1895 ont eu lieu à Arros les obsèques de M.l'abbé Cousté, curé de la paroisse, enlevé subitement à l'affection de ses paroissiens, par un mal que, grâce à une patience et une énergie vraiment extraordinnaires, ses meilleurs amis même ignoraient. Tous les paroissiens étaient venus donner un dernier témoignage d'estime et de respect à leur bien aimé pasteur. L'église, bien vaste cependant, était trop petite pour contenir la foule des amis venus de tous les cotés mêler leurs larmes et leurs regrets à ceux des neveux désolés. La levée du corps a été faite et la messe a été célébrée par M. le doyen de Nay, entouré d'une quarantaine au moins de prêtres  Avant l'absoute, M. le doyen, simplement, en quelques mots venus du coeur, a fait revivre un instant la physionomie si douce et si attachante du défunt. Il a rappelé sa piété angélique, sa bonté vraiment maternelle, son dévouement de tous les jours et de tous les instants pour tous ses paroissiens, qui étaient pour lui autant d'enfants;
   Il nous a montré n'ayant d'autre diplomatie que sa bonté, dénouant les affaires les plus délicates et les plus difficiles. Il a "numéré les oeuvres diverses que le bon pasteur, depuis 33 ans qu'il était à Arros a fondées ou dévellopées: église reconstruite et embellie; école libre de soeurs fondée, grace, il est vrai à de généreux dévouement, au prix de mille fatigues et de mille peines; nouvel élan donné à la piété des fideles; organisation des filles de marie, des confréries du saint sacrement et des tertiaires de Saint François. Mais son oeuvre par excellence a été la préparation des élèves du sanctuaire, car il laisse après lui toute une phalange de prêtres et de lévites qui se souviendront toujours de ses exemples, et qui n'auront qu'à les imiter  pour être ou devenir des prêtres exemplaires.


     Par décision de Monseigneur l'évèque, Monsieur  l'abbé Raymond Bengué désservant Aubertin a été nommé à Arros nay en aout 1895 ou il avait déjà été vicaire au début des années 1880


 L’abbé Monrepos, vicaire d’Arros

 Mort pour la France

    Joseph Pierre Monrepos ést né à Lestelle Bétharram en 1887. Il fut élève du collège de Bétharram avant d’être ordonné prêtre en 1911. Au début du conflit il est le vicaire d’ Arros et de Bourdettes avant d’être appelé en février 1915 au 83e RI, muté au 14e RI en avril puis au 159e RI le 15 mai de la même année. Il est tué à l’ennemi le 24 mai par un éclat d’obus à la tête, tandis qu’il revenait de dire les dernières prières sur la tombe de quelques uns de ses camarades. Il est tombé dans le bois de Berthonval à Souchez dans le Pas de Calais pendant l’offensive de l’Artois. Décoré de la médaille militaire et Croix de guerre étoile bronze avec la citation : « Brave soldat tombé pour la France à Souchez dans l’accomplissement de son devoir »

    Il existe une autre version de sa mort, que celle présentée par les armées, parue dans un périodique catholique avec l’article suivant : Monsieur l’abbé Monrepos, vicaire d’Arros, se battait dans les tranchées , faisant preuve d’une bravoure téméraire, défiant tout danger. Un jour, son sac déjà bouclé pour partir, comme il regardait du coté de l’ennemi, un éclat d’obus l’atteint à la tête. La mort fut instantanée. Il avait écrit à un de ses confrères du Béarn : « Le sang des prêtres sera certainement le plus agréable à Dieu ; qu’il le prenne . Il lui a été offert par tous, j’imagine, dès leur entrée au Séminaire, ou au moins à leur sacerdoce et, par conséquent, il n’y a pour eux que la douce ivresse de ce sacrifice »

    L’abbé Monrepos est tué à 27 ans seulement trois mois après son incorporation et le jour de la relève de son unité après des semaines de combats intenses où le 159e RI a perdu nombre de ses soldats parmi lesquels son chef de régiment. Il a la particularité d’avoir son nom inscrit sur trois monuments aux morts. Celui de Lestelle dont il est un enfant mais aussi ceux d’Arros et de Bourdettes où il était le vicaire avant sa mobilisation.

 
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