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Deux familles dans l'Histoire

 

          

Familles Somprou et Pétroix

1ère Partie

        Petite introduction ;

     Je commence ici enfin l’écriture de la généalogie des familles d’Arros, qui est l’objectif principal de l’existence de ce site, et en particulier celle bientôt de ma famille en y incluant les résultats inédits de toutes mes recherches de ces dernières années concernant notre village et de ces habitants. Si, faire son arbre généalogique des 19 et 20 ème en s’aidant des connaissances et souvenirs familiaux, des tables décennales et des registres d’état civil tenu par les communes depuis 1793 est assez aisé pour n'importe quel généalogiste amateur passionné, les difficultés commencent à apparaitre lors de plus sérieuses recherches sous l’ancien régime qui sont souvent bien plus fantaisistes par les transcriptions faites par les religieux. Et puis malheureusement un jour les recherches s ’arrêtent , il n’y a plus d’actes et une certaine frustration gagne le chercheur, pourtant averti des potentielles limites, qui a réussi à faire son petit arbre familiale sur trois siècles comme on peut le faire à Arros ce qui est déjà un travail assez conséquent en soit. Il ne reste alors que l’Histoire pour permettre de compléter ses recherches et faire parfois des découvertes des plus étonnantes et si l'on est un peu chanceux de faire un voyage très loin dans le temps. Il est alors heureux pour nous qu’Arros soit un de ces villages ayant une très longue et riche histoire qui va nous donner de surprenantes révélations sur l’origine de certains de ces habitants.non loin de la Baronnie et du Béarn mais aussi dans d'autres régions du Royaume de France  . Cette première généalogie que je mets en ligne n’est qu’un exemple, d’autres suivront aussi improbables, de ce que l’on peut faire en mêlant actes et histoire régionale et qui va mettre en scène deux très anciennes familles d’ Arros , qui pour chacune d’elle, de nombreux arrosiens d’aujourd’hui encore en sont les descendants directs. Bien entendu, la généalogie présentée ici est le résultat de longues et sérieuses recherches qui vous sembleront peut être rocambolesques parfois mais n’est ce pas là le graal d’un chercheur que d’aller là où personne n’était  jamais allé auparavant et d’y trouver la petite histoire où la légende rejoint la réalité ?

     Plus qu'une généalogie traditionnelle avec un arbre, des noms et des dates( qui sera mis en ligne plus tard pour une vision plus globale), il sera fait ici plutôt l'histoire de la généalogie des familles d'Arros avec pour chacune un petit récit qui permet de suivre ensemble le cheminement des recherches et donne aussi quelques explications qui en découlent. Bien entendu tous les détails du mode opératoire des recherches et les explications historiques communes ne seront pas répétés dans chaque récit par la suite. Les noms familles alliées à celles étudiées dans l'article et  apparraissant dans le texte feront  l'objet de généalogies ultérieures avec un lien vers celles ci dès que possible. Ce texte est une première écriture et sera corrigé, augmenté et arrangé au fur et à mesure de futures découvertes. 

               L’ histoire de ces deux familles, vivant au village, commence par un mariage le 26 novembre 1736 célébré à Arros par jean Peyre , le curé du village entre Dominique Somprou qui est alors âgé d’environ 23 ans, fabriquant de couvertures, une activité qui occupe  de nombreuses familles aux alentours de la plaine de Nay, et les enfants aussi, à cette époque et Jeanne Pétroix qui est âgé seulement de quinze ans et cultivatrice comme il est précisé dans le registre paroissial.  Tous les deux sont nés avant 1724 et l’on ne possède donc pas leur acte de naissance qui aurait pu nous donner naturellement les noms de leurs parents respectifs. Du couple va naitre quatre enfants à partir de 1751 dont le premier d’entre eux prénommé Pierre meurt à peine agé de plus d’un an, suivront alors Jacques en 1752, Bernard en 1755 et enfin Marie en 1758 .Les enfants porteront, selon la coutume d'alors dans les Pyrénées, tous le nom de la Maison de leur mère qui semble être l’héritière de la famille Pétroix, qui possède douze arpents de terre soit une des plus grosse propriété du village  et Jacques l’ainé d’entre eux sera le seul à transmettre ce nom après son mariage le 29 avril 1771 à Arros avec Jeanne Méniche (famille  qui fera l'objet d'une étude lors de la prochaine  généalogie mise en ligne)  dont il aura une descendance avec huit enfants nés entre 1772 et 1791 qui est la souche de la Famille Pétroix jusqu’à aujourd’hui .A noter que Jacques sera jurat d’Arros au moment de la révolution . En avril 1774 il passa devant le notaire royal de Nay pour la vente d'une maison entourée d'une basse cour dite Bonnecaze à Arros en faveur de Guillaume Lapassade et Jean son fils pour la somme de 525 livres. En novembre 1779 c 'est une pièce de terre de deux arpents et demis six escats qu'il vend à Bernard Ranguine pour la somme de 516 livres et 14 sols.  Son frère cadet, Bernard va épouser Marie Laborde d’Arros en 1782 dont les six enfants, eux, porteront le nom de cette dernière et dont la descendance comme celle de Marie la petite sœur n’a que peu d’importance dans la généalogie de la famille Pétroix. Je ne ferais pas ici non plus la descendance des enfants de Jacques, qui est très nombreuse en l’occurrence, et que je laisse à chacun le soin de la découvrir personnellement.


    2ème partie:  Famille Pétroix

       Après ce  résumé de la descendance du couple  Dominique Somprou/ Jeanne Pétroix, nous allons nous attaché maintenant à leurs ascendants respectifs en commençant par les ancêtres de Jeanne. Comme dit plus haut, elle serait né vers 1723 soit juste une année avant le début  des transcriptions  des actes à Arros et on peut affirmer de façon quasi certaine quelle est l’héritière  de sa Maison. Ayant en ma possession le dépouillement complet des registres paroissiaux du 18 ème siècle et donc une vision complète de tous les actes de naissance, mariage et décès pour chacune des familles d’Arros, il semble bien que Jeanne qui mourut en 1775 soit l’ainée des enfants du couple Daniel Pétroix et Elisabeth Miramon qui n’auront  pas de fils mais bien une autre fille prénommé Marie né en 1726.  Quelques mots d’abord à propos Elisabeth (vers 1699/1759)  qui est très certainement la fille de Jacques Miramon et Jeanne de miramonde, deux très anciennes familles d’Arros qui ont pour  particularité d’être parmi les dernières à avoir abjuré le protestantisme dans notre village à la fin du 17ème siècle. Marie, la sœur de Jeanne deviendra la souche par son mariage en 1731  avec  Daniel Bernis de gan des Bernis- Miramon qui donneront au village jurats et maires durant les siècles suivants et dont  il sera développé dans un autre article l’une des  plus intéressantes histoires de famille parmi les habitants de notre communauté. La naissance de Daniel Pétroix, son mari, est, elle, connu et fait partie de ces actes recopiés avec certaines erreurs et imprécisions dans les années 1720 concernant les naissances et décès entre 1693  et 1699  qui vont s’avérer fort utiles pour poursuivre nos recherches. Il est donc né à Arros le 4 novembre 1697 et a pour parain et maraine Daniel Piahau et Jeanne Pétroix.  . Il est le fils de Jacques Pétroix dont on ne connait pas la date de naissance mais qu’on peut estimer dans les années 1660 ni celle de sa mort survenu surement durant la période entre 1699 et 1724 où les registres ont disparu et de Jeanne Piahau qui est la descendante d’une vieille famille de Bosdarros(surement descendante de Jean Piahau de Bosdarros et Marie Casamayou d'Arros marié vers 1645 )  et semble être décédé  en février 1733 à Arros d’après les registres paroissiaux. En ce qui concerne la famille Pétroix, les archives ne permettent plus d’en  trouver aucun autre membre  excepté celle de la présence à Arros à la même époque que Jacques de deux femmes, Anne et Jeanne qui pourraient bien être ses sœur mariées respectivement à Jean Hourcade et Jean Cauhapé. Nous en resterons malheureusement là quant aux origines des Pétroix qui n’ont pas laissés de trace particulières de leur existence passé si ce n’est celle d’un certain Bernard Patroix habitant d'Asson en septembre 1579 présent à la nomination des sindics d'Asson et qui peut être en est la souche, sachant bien qu’ il est certain qu’elle ne fait pas partie des Maison recensées à Arros ni autour de Nay en 1385 dans le dénombrement  des feux du Béarn commandé par Gaston Phoebus et donc on peut imaginer qu’ils sont venus un  jour s’implanter surement au 16ème siecle comme de nombreuses autres familles  dans notre région  suite à un mariage ou pour une tout autre raison plus politique.


3ème partie: Famille Somprou

       La recherche des ascendants de Dominique Somprou semble à première vue plus compromise par un  manque d’acte  jusqu’en 1731 et avant celui  du mariage entre  Pierre , son frère ainé, né vers 1705 et décédé à Arros en mars 1755, et Jeanne Ruicau de Saint Abit, sa parente au quatrième degré. Cette dernière est la fille Isaac Ruicau de Saint Abit et Catherine Ranguine d’Arros, deux familles au fort passé protestant, nouveaux convertis de façade pour certains membres de la famille, pratiquants toujours en cachette leur religion pour d’autres. Le fait religieux est toujours présent et sans conteste de la plus grande importance dans l’ histoire des Somprou. Nous verrons dans une autre  généalogie  plus de  détails concernant ces deux familles. Faisons  un rapide  tour d’horizon  maintenant sur la descendance très intéressante de   Pierre Somprou et Jeanne Riucau  qui auront six enfants entre 1732 et 1746 l’ année ou Jeanne meurt deux jours après avoir mis au monde sa dernière fille Jeanne qui à son tour décèdera  le lendemain. Jacques le cadet né en 1734 meurt à l’âge de 21 ans sans descendance peu de temps après son mariage avec Jeanne Haurdessus, fille d’une famille des plus calviniste de la région . L’ainé des enfants, Dominique, est  né en 1732 à Arros  et a pour parrain et marraine Dominique Somprou  son oncle  et Catherine d’Augé une parfaite inconnue, du moins pour l’instant. De son mariage avec Jeanne Doassans de Pardies naitra d’abord Jeanne en 1760 suivi deux ans plus tard  Jacques  à Arros en 1762 . Pierre Somprou épousera en 2ème noce quelques années après la mort de sa femme, Jeanne Domenjole fille d’une vieille famille D’Arros et la dernière famille protestante  jusqu’au XXème siècle. De cette union naquit Jacques lequel après son mariage à Bourdettes avec Jeanne Jardères( voir son testament en page 2) deviendra l’un des premier maire de cette commune entre 1804  et 1808 avant de revenir dans sa commune de naissance et y avoir une nombreuse descendance et être la souche unique  de tous les Somprou et consort que l’on trouve encore aujourd’hui à Arros

      Aux vues des registres paroissiaux de la commune d’Arros, les recherches concernant la famille Somprou semblent  bien s’arrêter là, si ce n’est un acte constatant la mort en 1736 de Catherine  Somprou et dont on ne sait rien d’autre que le nom.  Aucune information supplémentaire non plus sur les parents de Pierre ou autres ascendants ne figurent dans les pages des dits registres (ou presque). Le prénom de Catherine a été déja vu plus haut et  tout  laisse à penser que les deux Catherine sont en effet une seule et même personne ou Augé serait alors son nom de naissance. Un autre indice assez interressant se trouve dans le choix de Pierre d’Augé et Anne de Somprou comme  parrain et marraine de Pierre, le dernier fils de Dominique et Jeanne en 1752 et qui témoigne déjà d'une alliance entre les deux familles. Une consultation des actes de la famille Augé nous apporte enfin un début d’explication avec le décès d'Anne d’Augé  en 1755 à Arros à l’âge de 80 ans environ, donc né vers 1675  qui fut sans nul doute la femme de Pierre D’Augé.et certainement la même personne qu’ Anne Somprou.  Catherine d'Augé  pourrait donc  être la sœur de Pierre d’Augé et  Anne la tante  de Dominique et Pierre et soeur de Somprou père. Comme il était coutume en Béarn à cette époque,  nous aurions donc affaire  à un double mariage entre deux familles ou Catherine serait  bien la femme du dit Somprou que l’on recherche et la mère de Dominique et Pierre. Il reste ainsi juste à trouver quelque part un Somprou  pour en finir avec cette génération et c’est dans les archives d’Arros et précisément  dans les actes de nomination des marguilliers aux pauvres de notre village  entre 1717 et 1720 qu’un certain Pierre Somprou  se trouve parmi les jurats signataires. Les datent coincident  parfaitement  et sans aucun doute possible on tient  là,  la pièce manquante et incontournable pour la suite des investigations.


 4ème partie: Aller encore plus loin dans le temps

      Les recherches précédentes n’aurais pas pu être finalisés sans l’aide d’archives autres que les registres paroissiaux  et une vue d’ensemble de tous les actes de plusieurs familles en même temps afin de recouper toutes les information . Désormais,les registres d’Arros ne nous seront donc plus d’aucune aide à l’avenir et donc l’utilisation d’autres documents mais aussi de nos connaissances en histoire régionale seront indispensables pour compléter encore cette généalogie qui est une des plus passionnante à découvrir et écrire concernant les familles de notre village.

 L’élément récurant dans les alliances des Somprou au 18ème siecle est l’omniprésence de son protestantisme. A chaque génération ils se marient uniquement  avec  des femmes issues d’anciennes familles protestantes de la région et cela bien après la révolution ce qui prouve qu’ils n’ont jamais cessé vraiment de pratiqué l’ancien culte calviniste en dépit de leur retour très tardif au culte romain quand la pression fut si grande qu’ils  furent presque contraint  d’abjurer vers 1685.Juste quelques petits rappels historiques concernant le 17ème siècle en Béarn afin  mieux visualiser et comprendre la suite du récit.

         Après 40 années de protestantisme comme seule religion autorisé dans la province, l’ancien culte romain peut de nouveau se pratiquer en toute  liberté  vers 1610 et nombreux sont les béarnais qui vont  reprendre les traditions cultuelles de leurs ancêtres après avoir été plus ou moins contraints et forcés pendant toutes ces années à les oublier. Arros ne fait pas exception à ceci près que c’est un village bien plus marqué encore que d’autres par la présence de ses barons qui résistèrent longtemps encore au retour du vieux culte et où nombreux sont les habitants qui surement étaient en sécurité relative dans la baronn ieont dut profiter aussi de ses largesses pendant toutes ces années avec pour preuve la liste des propriétaires terriens les plus riches et cela bien après l’époque révolutionnaire qui correspond à celle de presque toutes les familles protestantes ayant pratiqué leur culte jusqu’à son interdiction. Le nombre de famille importante dans notre village  expliquant la présence d’un pasteur au temple d’Arros jusqu’en 1669, l’année ou il fut définitivement supprimé comme la plupart en Béarn. Durant toutes ces années les deux cultes vont  donc coexister mais les lois seront de plus en plus contraignantes pour ceux de la Religion prétendue réformée et seuls  les plus ardents pratiquants continueront de se rendre dans l’un des cinq derniers temples du Béarn autorisés pour quelques années encore et parfois très éloignés de leur village dont celui de Nay pour les habitants d’Arros et parmi eux les Somprou,  pour participer aux offices ou  y faire enregistrer leurs naissances.

         C’est donc dans les archives protestantes de Nay que les recherches vont pouvoir se poursuivre grâce à leur numérisation et leur mise en ligne sur  le site des archives départementales. Comme on a pu  le voir dans la 3ème partie, Anne Somprou est né vers 1675 et son frère Pierre surement dans les années précédentes vu qu’il doit être un peu plus  âgé qu'elle pour  transmettre son nom à ses descendants en tant que chef de famille. Seulement les archives numérisées concernant les naissances des protestants de Nay commencent en 1618 pour se terminer en 1668 c'est-à-dire comme nous l’avons vu plus haut à la fermeture de tous les petits temples encore existants en Béarn dont celui d’Arros  Pendant longtemps j’ai pu lire et relire les actes de ces années ou de temps en temps je croisais ceux d’arrosiens alliés à d’autres familles de Nay et sa région comme les Somprou avec toujours la même frustration de ne pas avoir à disposition les registres manquants qui m’auraient permis de faire la continuité généalogique pour de nombreux habitants de notre village et celà jusqu’au jour ou j’ai appris leur existence. Ce cahier des actes pendant ces seize années existe bel et bien aux archives départementales mais il n’a jamais été numérisé et donc il n’est accessible que par les chercheurs qui se rendent en salle de lecture .Tous les actes de naissances de Nay et sa région  dont Arros y sont enregistrés entre 1669 et 1685  ce qui en fait un document exceptionnel de travail  qu’on ne retrouve pourtant  jamais dans les généalogies mises en ligne par les amateurs sur les sites spécialisés ignorants probablement jusqu’à son existence. Les précisions apportées ici par ces archives , dont je possède la copie dans son intégralité, seront donc garanties inédites  sur ce site.et pour commencer voici la transcription d'un acte du plus grand intérêt qui relance les recherches à propos de la famille Somprou.

       « Le vingt trois  octobre mil six cents septante huit a été présenté au baptême un enfant de Jacques Somprou d’Arros et de Magdeleine d’Estails de Nay sa femme par Pierre d’Estails et jeanne salenave sa femme né le six du courant.  Son nom a été Pierre »


             5ème partie:  Les Somprou du 17ème siècle

        Même s’ il ne fait aucun doute  que ce Pierre Somprou  né en 1678 soit bien  la même personne que notre jurat du début du 18ème siécle, la naissance en 1682 d’une fille du couple Somprou / Estails  prénommée Anne, la futur épouse de Pierre d’Augé, vient définitivement confirmer que ce Pierre est bien le mari de Catherine et le père de Dominique et Pierre. Cette découverte offre maintenant de nouvelles perspectives dans l’exploitation des registres protestants  de  la ville de Nay et pourquoi  pas y trouver encore de nouveaux membres de la famille Somprou. Toujours dans le même livret on trouve aussi un troisième enfant, Elisabeth est né en 1676 dont le sort est inconnu mais qui présente un  certain intérêt  par les noms de ces parrain et marraine ; David Somprou et Elisabeth Domengine sa femme  tous les deux d’Arros. Traditionnellement on peut imaginer qu’ils peuvent être à priori  les oncle et tante de l’enfant mais étant l’ainée  l’option des grand parents paternels semble  une solution  tout aussi tangible vers laquelle les recherches vont  plutôt se tourner. Jacques Somprou est dit habitant d’Arros à la naissance de ses enfants et lui-même sans doute en était originaire probablement né au alentour de 1650 d’après la naissance d’Elisabeth et donc son acte de naissance ne peut pas se trouver dans le dernier livret et de grandes chance qu’il ne soit pas non plus dans celui  se rapportant aux naissances à Nay. A cette époque  il y avait encore un pasteur à Arros un certain Jean Sallefranque qui fut ministre du culte  entre 1623 et 1652 et qui a du enregistrer les naissances des habitants protestants du village dont celle de Jacques ou Jacob suivant les actes,et dont  il ne reste aucune trace aujourd’hui. Je vous épargnerai ici les détails fastidieux de toutes les recherches, déductions, recoupements et parfois aussi un peu de chance et vous donner juste la version qui  semble être  la plus plausible et logique de  l’origine de Jacques Somprou.

David Somprou et Elisabeth Domengine sont déjà mariés en 1656, preuve en est sur l'acte de baptème où ils sont  les parrain  et marraine d’Isabeau, né à Nay,  la fille de Gaston Somprou d’Arros aussi, frère du dit David surement, et de Jeanne Fourcade. Gaston est certainement le père d’un autre enfant prénommé David qui est dit lui aussi d’Arros à l’enregistrement de la naissance de ces enfants avec Anne de Teberne de Beuste au début des années 1680 . Du couple David/ Elisabeth  naitra  Jacques unique  héritier de la famille, une filiation confirmé plus tard au bâptème de Jacob Olivé en 1674 ou Jacob Somprou et sa mère Elisabeth Somprou  sont parrain et marraine. Quelques mots enfin  pour en terminer  avec les Somprou et  avant de s’intéresser de plus près aux origines de Magdelaine d’Estails, la femme de Jacques. David Somprou est probablement né à Arros vers 1615 mais il n’y a aucune certitude à ce stade des recherches  mais ce qui  fait  des Somprou tout de même, une des familles les plus anciennes au village et dont on dispose de la généalogie complète et continu sur quatre siècles.. Enfin il existe une seule autre famille Somprou à la même époque dans le village de Bégoles dans les hautes Pyrénées et qui sont les Abbé laic du lieu  dont un certain Dominique Somprou. Pure coincidence ou pas ! C’est surement une piste qui mérite d’être étudiée.   Les origines d’Elisabeth Domengine d’Arros seront abordées un peu plus tard dans le cadre d’une autre généalogie.


         6 ème partie: Généalogie de Magdeleine

         Si la généalogie des Somprou par les males se termine donc là à la même époque que la fin du règne d’Henri IV,  et n’oublions pas non plus les Pétroix qui sont aussi concernés par ce qui va suivre, celle de la dite Magdeleine d’Estails de Nay ou parfois  appelée suivant les actes des Tailh continue encore grâce aux plus anciens registres paroissiaux de la ville de Nay. D’après son acte de naissance elle a été baptisé  à Nay le 17 juin 1646  et est la fille de Jean d’estails de Nay et Jeanne de Marcillacq. Magdeleine est la deuxième née des sept enfants du couple dont Pierre né en 1653 qui marié avec une Salenave d’Arros  vécut vers   et mourut dans notre village ou il eut un fils, Jourdaa d'Estailh jurat en 1720. L’acte de baptème de Jean l’ainé né en 1645,  précise que le parrain de l’enfant est Jean d’Estails son grand père et mis à part Pierre le frère de Jean d’Estails fils on ne trouve plus qu’un seul membre de cette famille prénommé Jean, menuisier de son métier, et marié à une certaine Jeanne Vergez. Ces derniers ont eut plusieurs enfants dont le plus âgé sur les registre, Abraham, est né en 1624 et  plus tard en 1637 est né Jean avec pour parrain son frère ainé Jean qui lui ne figure pas sur les registres, probablement né avant 1618 date à laquelle les premier actes ont été rédigés. Les dates correspondent assez bien et ce Jean est certainement celui marié à Jeanne de Marcillacq et donc Jean et Jeanne Vergez  ses parents. Si les vergez sont d’une très vieille famille de la région de Nay dont le plus distingué d'entre eux fut Elie vergez qui acheta l’abbaye laic de Bourdettes  au 17ème siècle et que nous verrons dans un autre récit, les origines des d’Estails et Marcillacq restent plus énigmatiques n’ayant plus à disposition dorénavant aucun acte d’avant l’année 1618. La chose est pourtant certaine  que ces deux familles ne sont pas originaire de Nay n’étant ni l’une ni l’autre dans la liste de tous les nayais signataires d’une pétition à la Reine de Navarre en 1559 contre la venue du prosélyte  Henry Barran,et peut être même pas d’origine Béarnaise non plus. Nous tenons après cette sixième partie de l’histoire des Somprou et consort  une généalogie qui concerne un bon nombre d’ habitants d’Arros et qui pour la première fois met en lumière un individu qui  serait né au 16ème siècle.


   7ème partie; contexte historique du 16ème     

         A ce stade des recherches à propos de la famille d’Estails  on ne peut formuler que des hypothèses pas encore assez solide pour affirmer l’existence d’  une ascendance certaine de jean d’Estailh et qui ne restent pour l’instant   que  présomptions  sans fondements sérieux.  Cependant on peut dire avec certitude que le nom d’Estails n’étant pas d’origine béarnaise c’est  bien ailleurs en France qu’il faudra trouver les informations les concernant et par conséquent  nous laisserons  de côté l’étude de cette branche familiale tant que de nouveaux éléments plus probants ne pourront être avancés ici. La suite des investigations vont maintenant  se transformer en  vrai quête où se mêlent l’histoire régionale et  celle du royaume de France avec  toujours quelques morceaux choisis  d’évènements plus locaux. Un petit rappel historique de l’histoire du Béarn avant d’aller plus loin me semble nécessaire pour mieux comprendre le contexte de ce qui va suivre. Au début  des années 1560 Jeanne d’Albret, reine de Navarre, mère d’Henri IV et épouse d’Antoine de Bourbon se converti  au calvinisme sous l’influence de Théodore de Bèze le premier disciple de Calvin  et veut l’imposer à tous son petit royaume. Les guerres entre les catholiques et protestants font rages partout en France et en 1569 le roi de France Charles IX décide d’envoyer des troupes en Béarn pour mettre fin aux vexations grandissantes envers les catholiques et par la même occasion la possibilité du rattachement  de la province au royaume. Des troupes venues du Quercy et d’Auvergne notamment avec à leur tête le Vicomte de Terride ayant pour mission d’investir et de libérer le  Béarn pénètre par Pontacq et Nay  où de nombreuses exactions sont commises par les troupes et les catholiques qui se sont ralliés avec une grande  partie de la noblesse locale. Devant  leur avancée la reine part pour La Rochelle laissant derrière elle  le Royaume entre les mains de Bernard D’Arros qui organise sa défense et se voit contraint de se replier et s’enfermer dans la place forte de Navarrenx avec ce qu’il lui reste comme  sympathisants.  Après deux mois de siège héroique où le Baron d’Arros perdra son fils ainé lors d’une sortie, les assiégeants se replient sur Orthez devant les troupes de Mongommerry envoyés au secours des protestants par la reine Jeanne. Orthez fut pris quelques temps plus tard et la vengeance d’Arros fut terrible pour les Nobles béarnais traités de félons, exécutés parfois et tous leurs biens confisqués. Quelques chefs du Viconte de Terride(mort pendant la bataille d’Orhez) furent  aussi capturés dont un certain Grimont de Grugy  qui otage fut échangé plus tard contre une  forte somme d’argent. C’est à partir de cet évènement que le Béarn devient officiellement protestant et le culte romain banni pour les quarante prochaines années et qu’en particulier fut développé la prestigieuse Académie d’Orthez créé en 1566, transféré cette année là vers Lescar, sur le modèle de celle de Genève pour y former principalement les futurs ministres du culte protestant.


 8ème partie; A la recherche d'un Marcillac  

 Alors ! Qu’elle peut bien être le rapport entre toute cette histoire et Jeanne de Marcillacq,  l’arrière grand-mère de Dominique et Pierre Somprou ? Pour la dernière  fois  ce sont encore  les archives protestantes de Nay qui  vont nous  donner un début de  réponse. En effet dans un acte du 27 janvier 1636 le nom de Marcillacq apparait une  deuxième fois dans le registre lors de la naissance de Sarah Piquette fille de Jean Piquette d’Asson habitants à Nay( un nom de famille qui ne sonne pas  vraiment  béarnais )  et Françoise de Marcillacq qui est dite Orthez.  Deux  filles Marcillacq à la même époque à Nay,   dont une est  dite d’origine d’Orthez laissent sans nul doute  penser qu’il y a entre elles un  lien de parenté et qu’elles sont même très certainement   des sœurs. C’est donc vers Orthez , la principale ville du Béarn à cette époque et ce jusqu’à la révolution que les recherches peuvent se poursuivre dans les registres protestants de la ville qui ont dans l’ensemble été plutôt bien conservés depuis 1572  avec juste quelques petites lacunes et une bien plus importante entre 1603 et 1621 à l’intérieur desquelles sont supposées être nées les sœurs  Marcillacq. Les  registres paroissiaux ne nous seront donc d’aucune utilité cette fois pour y trouver la trace d’un Marcillacq du coté d’Orthez . Il  ne reste plus dans ce cas que de compter désormais que sur la chance qu’un Marcillacq se soit distingué dans la région  d’une façon ou d’une autre et ait laissé une trace dans les archives  de son passage à Orthez à cette époque. Comme il est suggérer plus haut, le Marcillacq en question  n’était surement  pas d’origine béarnaise et il ne devait donc  ne pas y avoir beaucoup d’  individu ayant le même patronyme à Orthez à ce moment  précis et peut être  même qu'un seul. Si les recherches entreprises entre les années 1590 et 1630 se sont avérées infructueuses,  il y eut pourtant quelques années auparavant  un certain Pierre Marcillac, professeur de Grec à l’Académie protestante d’Orthez entre 1580  et 1591 et à Lescar à partir de 1569 après son transfert suite à la meurtrière bataille d’Orthez. Pierre Marcillac était contemporain et surement très proche d’un habitant d’Arros dans les années 1580, Guillaume de Cazenave, le ministre du culte de notre village et surtout  le principal professeur  de l’Accadémie qui enseignait la théologie. Ce Guillaume de Cazenave  sera  le sujet d’ une  prochaine généalogie  tant le personnage mérite à lui tous seul un petit récit. C’est là une découverte intéressante  certainement  mais en aucun cas il ne peut s'agir du père de  nos sœurs Marcillac vu qu’il devait avoir déjà une trentaine d’années en 1569 pour être professeur et qu’il est décédé en 1607 surement avant la naissance de Jeanne la cadette à Orthez. Le hasard des  recherches me fit alors découvrir que Pierre Marcillac a eut un fils prénommé  Théodore (peut être en l’hommage de Théodore de Béze) né vers 1575  avec  Gaillardine de Naymet  la descendante d’une riche famille d’Orthez.  Cette fois les dates correspondaient tout à fait et il est presque certain  maintenant que le dit Théodore fut bien le père  de Jeanne et Françoise de Marcillac et sans nuire au futur récit et au petit suspense que j’entretiens ici , il faut signaler que le prénom de Françoise (qui n’est pas trop répandu en Béarn à cette époque) reviendra plusieurs fois comme prénom  dans sa famille paternel.  Ce n’est pas là une preuve irréfutable mais un détail parmi d’autres qui  confirme  à défaut d’affirmer que nous sommes bien sur une piste sérieuse. Au stade de  mes recherches actuelles, rien n’a encore été trouvé sur la vie de Théodore mais je ne désespère pas d’apporter d'ici peu quelques informations supplémentaires.  . Pour la petite histoire,  on peut noter que le dit Pierre  Marcillac, très certainement l'ancêtre des Somprou et consort, était un contemporain de François 1er et de Bernard d'Arros. 


       9ème partie: La race des petits seigneurs

      Dans les archives de l’académie d’Orthez on trouve  plusieurs fois apposé au nom de Pierre Marcillac une mention étrange qui le qualifie de « retenu par le roi » dès  1569. Il   fait en effet partie de la liste des gentilhommes et capitaines  faits  prisonniers,  pendant  la bataille d’Orthez  par les troupes de Montgommery,  comme capitaine des archers sous le nom de fauroux Marcillac.  Dans les rangs des prisonniers on trouve certains nobles béarnais  mais aussi le guidon ou porte étendard de Terride pendant sa campagne de conquête du Béarn et frère de Pierre, le nommé  Grimont  de Cruzy-Marcillac seigneur de Fauroux et de Gardonne,   celui-là même qui fut libéré contre rançon. La présente  généalogie prend dès lors la tournure  que tout généalogistes considèrent alors  comme le Graal  des recherches en trouvant parmi ses ancêtres une famille noble, étant les seuls à disposer d’arbres retraçant leurs ascendants et très souvent  des archives familiales pouvant fournir de nombreuses informations sur leur actes et biens.  Pour la petite histoire le dit Grimond est marié à Françoise ( une de plus) Gout qui n’est personne d’autre que l’arrière petite nièce  du Pape Clément V en Avignon, celui là même du procès des Templier.  Le grand « tonton » Grimond   rendit de grands services à Henri IV et fut gouverneur de la ville de Moissac. Il  eut une descendance très intéressante dont  des militaires de haut rangs à chaque génération  et un fils qui fut évêque de Mendes.  De son coté Pierre resta prisonnier  d’Henri III  le roi de Navarre et futur roi de France  pour quelques années encore en étant professeur de Grec  pendant vingt ans  à l’ Académie protestante qui devient Université au milieu des années 1580. Officiellement  retenu mais surement très libre après sa conversion au protestantisme Pierre de Marcillac se mari vers 1580 avec Gaillardine de Naymet  née vers 1550 et fille d’Arnaud de Naymet  (né vers 1520) un riche bourgeois et  marchand d’Orthez. Les  Naymet  sont issus d’une très ancienne  famille de petite noblesse à Orthez où on atteste  déjà de leur présence en février 1283 ou Gaston Phoebus  avait donné un emplacement à Jean  de Naymet à la condition que son fils, Arnautou  y construisit  une   maison. Arnaud de Naymet est marié avec Douce de Pinsun  fille de Gailhardet de Pinsun  un  jurat de la ville d’Orthez, député aux Etats de Béarn de 1510 à 1516 et riche marchand de draps qui a fait fortune en commerçant avec l’Espagne et de  Gaillardine de Naymet( certainement de la famille précédente) Pour en terminer avec cette branche de la famille quelques mots sur la famille de Pinsun  petit noble originaire de Larbaig sur les hauts d’Orthez d’après le recensement de 1385. Il firent l’acquisition de diverses terres nobles dont celles de Maslacq  et Denguin et le père de Gailhardet ,  Bernard Guilhem (1420/1498) époux de Johanne de Bibaron  est dit seigneur de Pinsun et de Làa  lui-même étant le  fils de   Pierre de Pinsun, seigneur de Laà  qui prête serment de fidélité à Jean, comte de Foix, vicomte de Béarn et comte de Bigorre, le 16 juin 1428. L’ancêtre le plus éloigné dont on peut  retrouvé des traces est  Ramon Arnaud, seigneur de Pinsun  qui rendit hommage, à Castetner, en janvier 1343 à Aliénor de Comminges, mère et tutrice de Gaston de Foix, vicomte de Béarn.  Tous ça est  bien sur très anecdotique loin du village d’Arros  mais  une généalogie continue depuis Pierre Pinsun né à la fin du 14ème siècle jusqu’aux Somprou, Pétroix et consort d’ aujourd’hui  méritaient bien qu’on s’y attarde un peu.


                              10 ème partie et fin 

           S’  il est à peu près sur qu’aucun  membre de la famille Naymet n’eut  jamais mis les pieds à Arros, il en est  cependant  moins certain  pour un Marcillacq ou que ce  soit Jeanne la grand-mère de Pierre Somprou ou peut être bien ce Pierre de Marcillac, le professeur de grec, le confrère de Guillaume de Cazenave habitant à Arros, ils  ont certainement dut à un moment  s’y rendre  et par conséquent la suite de la généalogie des Marcillacq  par cette proximité toute relative avec notre village revêt une tout autre importance. En voici juste un petit aperçu car la totalité de l’arbre de cette noble famille pourrait faire à elle seule un article tant ses membres sont nombreux et riches d’intérêt. Pierre et Grimond de Gruzy Marcillacq sont les fils d’Armant de Grugy , seigneur de Fauroux dans la juridiction de Lauzerte en Quercy près de Cahors qui fut maréchal des logis  de la compagnie d’ordonnance du seigneur de Terride , chevalier des ordres du Roi,celui là même qui fut envoyé « libérer le Béarn ». Il était  marié en seconde  noce avec  Dlle Jeanne de Fauroux, la mère de Pierre et Grimond , fille  d’une très ancienne et noble famille originaire de Saint Cyprien de Fauroux en Quercy dont la généalogie est assez  difficile à établir avec précision.  Armand était le fils de Noble Jacques de Gruzy  du lieu de Penne  dans le diocèse de Cahors marié le3 novembre 1505 à  noble Jacquette de Roset  de la  paroisse de Saint Cyprien de Fauroux (Tarn et Garonne). L a  famille de Jacques  est  d’une des plus ancienne  noblesse du Quercy et du Rouergue mais en l’absence de  filiation sérieuse la généalogie s’arrète  là, avec lui. En ce qui concerne  celle de Jacquette de Roset  fille de Jean  de Roset , seigneur de Linolt et de Roset  et sénéchal de Lauzerte , on peut certifié d’une lignée continue jusqu’au milieu du XIIIème siècle sur sept générations supplémentaires et  se targuer   d’avoir dans leurs rangs eut un ancêtre Croisé.

    Des Somprou et Pétroix  aujourd’hui  jusqu’aux croisades se sont  environ vingt cinq générations qui les  séparent. Cette étude généalogique prend bien sur en compte bon nombre de facteurs donnant sa part principale à la recherche mais aussi à la chance et l’intuition en l’absence  de preuve irréfutables  écrites de filiation.   Le doute existe mais l’histoire est tellement belle ! En tous cas chaque information et hypothèse avancées là  ont  été très sérieusement étudiées et la vérité ne doit donc pas être si éloigné du résultat obtenu et jusqu’à preuve du contraire ces deux familles d’Arros  descendent bien de nombreuses familles nobles,  comme d’autres aussi  et que l’on verra très bientôt sur ce site.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

                                                        

 

                                                        

 

 

                  

    

 

 

Testament de Jeanne Jardères épouse de Jacques Somprou en 1812

 Par devant moi Maitre Duclos , notaire Impérial du canton de la ville de Nay , résident en la dite ville au département des basses Pyrénées arrondissement de Pau, présent les quatre témoins bas nommés, s’est constituée en personne Jeanne Rigabert ménagère épouse de Jacques Somprou laboureur demeurant et domicilié au lieu de Bourdettes du canton sus dit laquelle étant en ce moment dans son lit malade de son corps seulement et néanmoins saine d’esprit et de tous ses sens et entendement ainsi qu’il a apparu à moi notaire et aux dits quatre témoins et considérant qu’il faut mourir elle a déclaré vouloir procéder à son testament et elle en a dicté les dispositions à moi dit notaire qui écrit de ma main devant les quatre témoins et moi notaire ait écrit cette dictée de la manière suivante :

                   En premier lieu , moi dite Jeanne Rigabert testatrice après avoir recommandé mon âme à la très sainte trinité, je déclare que je m’en remet aux soins de ma famille pour faire inhumer mon corps vingt quatre heure après mon décès dans le lieu saint accoutumé et pour faire en outre célébrer dix messes pour le salut de mon âme l’honoraire duquel je lègue pour cela

               En second lieu moi dite testatrice je déclare que de mon mariage avec le dit jacques Somprou il me reste sept enfants, savoir trois mâles et quatre femelles nés dans l’ordre suivant appelés ; jeanne Dominique , autre Jeanne, Marie autre Jeanne , autre Dominique et Jean , Somprou dit Rigaber dit aussi Jardères de l’état du sus dit de laboureur

                  En troisième lieu , moi dite testatrice je déclare être débitrice d’un nommé Barrailh charpentier demeurant au lieu de Baudreix en vertu d’un acte publique dans lequel mon mari ne peut m’autoriser mais je veux néanmoins que ce créancier soit payé sur mes biens

               En quatrième lieu moi dite testatrice je déclare que je teste , laisse et lègue au dit Dominique Somprou mon premier enfant mâle la quatrième partie en entier de tous ce qui est en meuble immeuble et tous ce qui sera dans ma succession lors de mon décès et je le décharge d’en faire rapport.

               En cinquième lieu enfin moi dite testatrice je déclare que je nomme et institue pour mes héritiers des trois quart restant de ma succession pour mes dits sept enfants à la charge par eux chacun le concernant de se conformer à mon présent testament et telles sont mes dernières volontés

    Moi dit notaire ai lu et relu le dit présent testament à la dite testatrice par encore en présence des dits quatre témoins et elle a de sa part déclaré en avoir ainsi dicté les dispositions, les avoir bien comprises , entendues et qu’elle y persiste. Fait et lu à Bourdettes dans la maison de la testatrice dans la première chambre du rez de chaussé auprès du lit où elle est couché vers les deux heures du matin le 25 octobre 1812 ; Présents et témoins à l’entier contenu du présent testament, Bernard Pouyat dit caillabet, tisseran ; Jean Baylac second né , laboureur ; Pierre Plassot dit Bascou , laboureur et Jean d’Artigue dit Jentirou cadet aussi laboureur et tous quatre habitants du dit lieu de Bourdettes qui ont signés avec moi dit Jean Duclos notaire qui a écrit le présent testament de ma main. L a testatrice a déclaré ne savoir écrire ni signer après en avoir été expressément et formellement interpellé par moi notaire toujours écrivant.

 Jeanne  Jardères  épouse de Jacques Somprou fit un autre testament en 1826  et mourut en octobre 1834 à l'âge de soixante huit ans soit 22 ans après ce premier testament.