Le récit ci dessous est une première écriture devant être améliorée par la suite, des évènements qui ont eut lieu à Arros pendant une des périodes des plus intéressantes et riches de son histoire ; celle du protestantisme.
1ère partie : 1559/1620
Les deux clochers
Arros, en 1550, est un village relativement important de la vallée du gave de Pau étant le siège d’ une des douze baronnies historiques du royaume de Béarn et Navarre qui s’étend alors sur un très vaste territoire entre Arros et Bosdarros et domaine des Seigneurs du dit nom depuis le 11ème siècle et Oddo d’Arros son premier représentant connu.....lire ici
Levée de 300000 hommes
Le vingt mars mil sept cent quatre vingt treize, l’an second de la République française au lieu d’Arros et dans la maison commune, le conseil général étant duement assemblé avec les citoyens de la commune aux formes ordinaires dans laquelle dite assemblée il a été représenté par le citoyen Jean Sassus maire du présent lieu que la communauté est parfaitement instruite de la loi des 21,23,24 et 25 février et de la lettre à la municipalité envoyée de la part des administrateurs du Directoire du district de Pau relative à la loi en date du 9 mars su laquelle dite lettre est enjoint à la communauté de fournir cinq soldats et de les habiller et équiper. Pour parvenir à la fourniture de cette dépense la communauté se trouve dépourvue d’argent et a dit de donner qualité à quatre citoyens de la communauté pour faire un emprunt pour la dépense qui sera besoin et nécessaire à cet objet. En conséquence la communauté a nommé et nomme le citoyen Jean Sassus maire, Pierre Bounamazou, Jean Ladebat officier municipal et Pierre Juppé notable, auquels la communauté leur donne plein pouvoir d’emprunter une somme telle qu’elle pourra être besoin et nécessaire pour parvenir à l’équipement des cinq soldats, lesquels seront tenus de retirer des mains des marchands qui vendront les étoffes et autres effets et objets du montant et valeur du juste prix et les remettre par devant le reste des administrateurs du conseil général de la commune, promettant la dite communauté de les relever francq, quitte et indemne de tous dépens dommages intérêts et détenir pour agréable tous ce que par eux sera dirigé et leur payer leurs journées et vacations selon l’usage de la communauté. Sur quoi une délibération a été arrêté d’une commune voix.
L’an mil sept cent quatre vingt treize et le septième juin au lieu d’Arros et dans la maison commune, le conseil général étant duement assemblé aux formes ordinaires ainsi que tous les citoyens domiciliés du dit lieu, dans laquelle dite assemblée il a été représenté par le citoyen Jean Sassus maire du dit présent lieu qui a dit : citoyens, vous êtes tous instruit que le vingt mars dernier il fut procédé par voie de scrutin, mode pris par l’assemblée générale des citoyens du dit lieu d’Arros en conformité de la loi du 23 février à l’élection de cinq soldats au nombre desquels il y fut compris le citoyen Pierre Laragnouet premier cadet, lequel après que le sort l’eut désigné par la voie dont il a été parlé, il se serait évadé du pays ce qui a mis dans la peine la municipalité et la communauté, celle ci étant au point de former instance pour poursuivre les biens de Mathieu Laragnouet son frère aîné aux fins de l’engager à fournir des moyens pour payer le prix d’un autre soldat pour le remplacement du dit Pierre Laragnouet cadet son frère. Le dit Mathieu Laragnouet ainé se serait présenté et a prié la communauté de vouloir prendre de ce fait la somme de 200 livres pour payer un autre soldat à la place de son frère et a supplié la dite communauté de faire l’avance du résidu le cas y échéant, ce qu’elle a adopté sous la réserve expresse qu’au cas que le dit Pierre Laragnouet cadet vient à paraître d’avoir la reprise sur lui pour le dit résidu, ce que le dit Laragnouet ainé a également adopté. En conséquence pour lequel résidu la communauté a autorisé le citoyen Jacques Dabancens, procureur de la commune de faire l’emprunt besoin et nécessaire à cet effet à la charge de celui ci de rendre un compte exact des démarches relatives à cet effet. Délibéré à Arros et dans la maison commune le sus-dit jour et le Conseil Général a signé avec d’autres citoyens habitants qui ont su.
Arrosage
L’an mil huit cent cinquante huit et le trente octobre, le conseil municipal de la commune d’Arros réuni extraordinairement par autorisation spéciale de M. le préfet en date du 13 septembre dernier.
Monsieur le maire a mis sous les yeux du conseil le dossier relatif à la demande formée par le sieur Biedessus dans l’objet d’arroser une pièce de terre à lui appartenant en nature de pré. Le conseil sus-dit, vu le dossier susvisé,vu les diverses oppositions formulées contre cette demande. Considérant que sous le rapport des convenances locales, il conviendrait que l’autorisation réclamée par le dit Biedessus lui fut refusé, attendu que l’écoulement des eaux du ruisseau Luz occasionne par barrage établi dans son intérêt sur le lit du ruisseau fait submerger à une certaine hauteur deux chemins publics et une fontaine dont la source est très prés et que pendant que les eaux la recouvrent elle ne peut plus servir pour l’usage des habitants. Le conseil est d’avis de plus que pour ce qui concerne l’intérêt des propriétaires riverains le barrage peut leur être très nuisible, attendu que lorsque les eaux seraient baissées il pourrait arriver une pluie d’orage et faire hausser les eaux à un tel point que les propriétés voisines pourraient être inondées et la récolte qu’y serait pendante pourrait être vasée.
M.M les membres du conseil sont d’avis opposé, attendu que le sol des propriétés voisines du barrage est beaucoup plus élevé que le niveau de l’eau et s’il devait arriver un déluge cela donnerait une inondation générale sur les terres voisines.
L’an 1862 et le 16 novembre le maire a communiqué à l’assemblée divers documents relatifs à une prise d’eau que le sieur Biedessus du lieu voulait établir sur le ruisseau Luz prétendant que cette prise d’eau y avait été établie tous le temps et ayant offert de faire certains travaux pour empêcher que l’eau qui serait arrêté par la digue projetée ne peut nuire à qui que ce soit. M. le maire a invité le conseil à donner son avis sur la demande du sieur Biedessus qui a manifesté l’intention d’établir ce barrage sur le fond communal en amont du pont appelé de la Bazie/ Le conseil susdit, vu les documents susvisés et la proposition à lui faite par M.le maire de formuler son opinion sur la demande du dit Biedessus est d’avis à l’unanimité que la demande de ce dernier soit rejetée, attendu les inconvénients qui pourraient résulter pour le public en général du refoulement des eaux par l’effet du barrage projeté.
Petite délinquance
Novembre 1941, à Arros une bande composée de Louis Bécat, 18 ans, Eugène et Roger Tourné et des mineurs, pénétra dans une propriété et dévasta les pruniers. Nos jeunes lascars sont condamnés à 200 francs d’amende chacun. Les mineurs présumés avoir agi sans discernement sont relaxés.
Soldat du 1er Empire
Certificat de service actif
Légion des Gardes Nationales d’Elite des 10ème et 11ème Division militaire 2ème Cohorte, 1ère compagnie
Nous, soussignés membres composant le conseil d’administration de le la Légion des Gardes nationales d élite, certifions à tous à qui appartiendra que le nommé Laragnouet Jean natif d’Arros, département des Basses Pyrénées âgé de 24 ans, taille d’un mètre 695 millimètres, cheveux et sourcils chatains, yeux chatains ; nez ordinaire, bouche petite, menton pointu, visage ovale,front découvert,lequel ayant servi dans la deuxième cohorte depuis le 1er janvier 1809 jusqu’au 15 mai 1810 a été légalement remplacé dans le service actif pour lequel il avait été appelé en vertu du décret Impérial du 23 octobre 1806, le corps ayant été licencié par décret Impérial du 9 avril dernier. En conséquence, nous lui avons délivré le présent pour servir et valoir ce que de raison, fait à Tarbes le 20 juin 1810
Jean Laragnouet, fils de Mathieu Laragnouet et Catherine Haure est né à Arros le 22 avril 1786. Soldat, conscrit de 1806, venant du 8ème tirailleur il est passé au 6ème tirailleur le 1er février 1814 et fait la campagne de France avant de rester en arrière le 10 février 1814.
Augmentation mérité
L’an 1840 et le cinq avril, le conseil de la commune d’Arros assemblé en session ordinaire dit : Vu que le sieur Domecq Maisonnabe, garde forestier local, remplit ses devoirs avec prudence et que depuis que les bois communaux sont confiés à sa garde, il ne s’y commet pour ainsi dire pas de délit et qu’au contraire les dits bois prospèrent sensiblement. Vu que le traitement annuel de 100 francs qui lui a été accordé depuis son entrée en fonction est insuffisant pour fournir à sa subsistance et son entretien et qu’il ne vaque pas à d’autre travaux que ceux de sa profession Voulant récompenser son zèle et son activité, le conseil est d’avis à l’unanimité de lui faire un supplément de traitement de cinquante francs c’est à dire que son traitement sera de cent cinquante francs à partir du premier janvier 1841, ainsi qu’il a été voté au budget de la dite année au lieu de cent francs comme il a eu jusqu’à présent.
Cultures dévastées en 1793
Tous les habitants de la commune d’Arros vous exposent que l’orage qui à ravagé plusieurs communes du canton le douze thermidor a entièrement dévasté leur récoltes qui offrait l’espoir de la moisson la plus abondante. Les cultivateurs se préparaient à moissonner leur froment et déjà quelques uns avaient commencé à porter la faux lorsqu’une grêle que de mémoire d’homme il n’en ai tombé de si grosses ni de si abondante ait venue détruire leurs espérances et n’a absolument rien épargné. Les blés, froment, orge, avoine, maïs, vignes et fruits, tout à été détruit. Vous sentirez aisément, citoyen administrateur, quelle doit être la triste situation des exposants qui ont vu détruire dans un instant le fruit de leurs soins, peines et travaux d’une année et enlever tous leurs moyens de subsistance qu’ils ne peuvent envisager sans effroi l’année qu’ils ont à parcourir dénouer de tous, ils se verront forcés d’abandonner leurs propriété et d’aller dans des contrées plus heureuses, offrir leurs bras pour gagner leur subsistance si le gouvernement ne vient pas à leur secours pour ce conformer à la loi du 20 février 1793, vieux style, qui détermine les formes à suivre pour obtenir les indemnités qui sont dues pour les pertes occasionnées par les intempéries des saisons. Les exposants vous présentent les mémoires des détails de leurs pertes et vous demandent de nommer dans votre sein deux commissaires pour procéder à l’évaluation conformément à la dite loi, ils se loueront de votre justice. Ceux qui ont sut écrire ont signé, non les citoyens Becat,Ladessus, Bié, veuve Lannet, Patdoux, Mourilhot, la veuve Lirot, Paule, Hoursans, Paragné, Cassou, Sarty, Hourcade, Barthé et Castéra pour ne savoir.
Conseil municipal du 25 octobre 1936
Présents : MM. Porte, maire ; Processe, Lousteau, Pétroix, Suberbielle, Laragnouet, Tourné, Pucheu, Bergès. Le conseil donne avis favorable à deux demandes d’assistance aux femmes en couches et une demande formulée par une malade incurable. Le conseil émet l’avis que l’ouverture de nouveaux débits de boissons à consommer sur place soit interdite à une distance inférieure à soixante dix mètres des églises , cimetière, hospices et écoles publiques et que cette distance soit calculées en suivant les voies publiques assurant la plus courte communication. Le conseil, considérant que le chemin d’intérêt commun n°88 est en très mauvaise état, notamment en cas de grande pluie, au pond de Horgue, l’écoulement des eaux ne pouvant s’effectuer par suite de l’insuffisance des fossés, demande la remise en état du dit chemin et des fossés qui le bordent.
Conseil d’arrondissement en novembre 1931
Il est signalé le mauvaise état du chemin de Haut de Bosdarros. Au moment des fortes pluies il se trouve complètement inondé au lieu dit « pont de Horgues » et coupé pendant plusieurs jours de toute communication entre les communes d’Arros et Haut de Bosdarros. Il conviendrait de procéder au relèvement du pont dit de Horgue mais si l’on procède à ce travail on risque d’inonder les propriétés riveraines. Pour parer à cet inconvénient il serait préférable d’exhausser le pont d’Ourte. Il est demandé au conseil d’arrondissement d’émettre un vœu tendant à ce que l’administration des ponts et chaussées étudie cette question très importante et engage, s’il le faut, les deux communes intéressées à nommer une commission qui se mettrait à disposition des ingénieurs pour leur donner tous renseignements nécessaires en vue d’une solution pratique.
Une noce surprise par l’inondation
En décembre 1931, les invités à la noce de Mlle C…, ainsi que les futurs époux, se dirigeaient vers la Chapelotte en automobile pour la célébration du mariage, lorsqu’ils furent surpris par l’inondation et durent abandonner la voiture au milieu du chemin, au lieu dit « pont de Horgues, le chemin à cet endroit étant transformé en véritable torrent. Le mariage, quoique humide fut célébré quand même.
Lettre au journal local
Elections municipales de juin 1912 Le conseil de préfecture a fait bonne justice des réclamations du sieur Loustalet (Jeandou pour les dames) contre l’élection de M.Grilhou au conseil municipal. Loustalet avait pensé qu’en l’espèce sa rancune contre d’honnêtes témoignages en justice le dispensait de toutes bonnes raisons et aussi de toute connaissance de la législation municipale, connaissances que lui imposait pourtant impérieusement son titre de délégué à la confection de la liste électorale. Si son ignorance en la matière lui a fait faire un douloureux faux-pas, l’oubli imprudent de ce que fût l’administration municipale qui a précédé celle ayant pris fin en mai, oubli d’ailleurs qu’il partage avec son compère le nouveau maire d’Arros est en train de le faire complètement culbuter, de lui apprendre l’inconvénient de cracher en l’air. Cela du reste n’empêchera pas Mandrin et Cartouche de crier « au voleur ! » (fût ce dans les oreilles de M. le procureur de la République) à l’adresse d’une municipalité qui, précisément, se donne la mission de rompre avec les habitudes célèbres de coûteuses ripailles.
Signé: des antiripaillistes d’Arros
Obsèques
Février 1934,les obsèques de M. l’abbé Raymond Bengué ont été célébrés à l’église St Joseph, décédé après une courte maladie de quinze jours environ. Vingt prêtres y assistaient et une très nombreuse délégation des trois communes qui composent la paroisse d’Arros et où figuraient les maires d’Arros et de Bourdettes, était venue donner un dernier témoignage d’estime à celui qui fut leur curé pendant plus d’un quart de siècle (1895/1921)
Derrière les barreaux
Pierre Henri Aulibé est condamné le 22 février 1922 par le tribunal correctionnel de Pau à 15 jours de prison avec sursis et 50 francs d'amende pour coups et blessure
Coadebes Louis Pierre est condamné le 9 mai 1915 par le tribunal correctionnel de Pau à six jours de prison avec sursis pour vol
Coulomé-Caubios Joseph est condamné en 1920 et 1921 par le tribunal de Bordeaux à 4 mois et un an de prison pour vol
Fiol Pierre Edouard est condamné le 20 novembre 1912 par le tribunal de Pau à 6 jours de prison avec sursis pour vol et complicité