Maison Barrère du Bourdalat, 400 ans d'histoire d'Arros
Je commence ici la partie la plus personnelle de mes recherches concernant ma famille par la description très précise et rare de la maison au hameau qui leur appartenait et dont les détails architecturaux témoignent d'un batiment de types plutôt maison bourgeoise ne ressemblant pas vraiment à une simple ferme béarnaise de l'époque aux dimensions hors du commun pour une propriété agricole du début du 19ème qui semblait déjà à cette date dans un mauvais état compte tenu très certainement de son ancienneté. Un chapitre plus détaillé sera consacrée ici bientôt à propos de cette demeure intéressante et unique à Arros dont on peut apercevoir encore aujourd'hui encore les traces du riche et étonnant passé de ses anciens occupants.
1ère partie
La ferme Barrère en 1848
(descriptif d'un acte fait chez Maitre Duclos notaire à Nay)
L' enclos appelé Lassus-Barrère est composé de maison basse-cour..parc , jardin , verger et une pièce de terre en nature de labourable et pré , le tout dans un tenant et d'une contenance totale d'environ cinq hectares soixante-quatorze ares, savoir : le verger à fruit qui se trouve à l'entour de la maison, autres bâtiments et du jardin, d'environ quarante-six ares dix centiares; le sol de la maison, basse-cour ou parc, d'environ treize ares, le jardin d'environ six ares trente centiares et la pièce de terre en nature de labourable et pré, d'environ cinq hectares huit ares soixante centiares.
La maison est construite en murs de pierre, chaux et sable, couverte en ardoises, composée d'une cave, un rez-de-chaussée, un premier étage et un grenier ou sous comble ayant sa façade principale au levant ; la cave est éclairée du côté du levant, par une petite fenêtre qui se trouve près de la porte d'entrée de la maison, et du côté du nord par une porte châssis en pierre , fermant à deux volants et par une petite fenêtre, châssis en pierre, avec quatre petites barres en fer a côté de cette porte; le rez-de-chaussée est éclairé au levant par une grande porte dont les chassis sont en pierre de taille, surmontée d'un entablement ou corniche aussi en pierre ou marbre ouvragé, fermant à deux volants; sur devant de cette porte se trouve un petit perron, composé de trois marches en pierre de taille et maçonnerie, dont la dernière est recouverte d'une grande lavasse , qui forme le plein-pied avec le seuil de la porte ; il est encore éclairé par deux grandes fenêtres , l'une à droite et l'autre à gauche de la porte, elles ont les chassis en pierre de taille ayant des barres en fer et fermant avec des volets en dedans, et par une autre croisée du côté du midi, châssis en pierre de taille ayant des barres en fer, fermant avec deux volets en dedans et par une autre fenêtre du côté du nord châssis en pierre fermant avec un contrevent ; le premier étage est éclairé par trois grandes fenêtres du même côté du levant, ayant les châssis en pierre, fermant avec des volets en dedans, et par une autre fenêtre aussi châssis en pierre du côté du midi fermant avec volet en dedans ; le grenier ou sous-comble est également éclaire du même côté du levant par trois fenêtres en pignon, châssis en bois, et couvertes en ardoises, par une autre petite fenêtre chassis en bois du côte du midi et une autre du côté du nord chassis en bois ; une autre croisée chassis en pierre fermant avec deux volets en dedans, éclaire encore le premier appartement, deux tuyaux de cheminée surmontent la toiture de cette maison, l'une au midi et l'autre au nord.
Derrière la maison du côté du couchant, sont adossés des murs en maçonnerie de pierre, chaux et sable, qui paraissent avoir servi ou être destinés à servir à la construction d'un bâtiment supplémentaire à la maison, dans lequel on pénétrait en passant par la maison au moyen de deux portes qui sont, l'une au rez-de-chaussée, et l'autre au premier appartement; à l'extrémité de ces vieux murs du côté du nord et toujours adossé à la maison se trouve un four à pain, construit en bonne maçonnerie, couvert avec deux grandes lavasses.
La basse-cour ou parc est sur le devant de cette maison ; à suite de la basse-cour ou parc se trouve le jardin, il est totalement abandonné; cependant il y existe plusieurs arbres fruitiers, il est fermé par des murs en maçonnerie de pierre, chaux et sable et par des haies vives, ainsi que par les murs d'une vieille grange et loges à cochons. Le verger à fruit entoure la maison, le jardin et une grande grange qui appartient exclusivement à Pierre Lassus-Barrère et non comprise dans le présent ; ce verger est complanté d'arbres fruitiers auxquels sont joints des pieds de vigne en bon état de rapport Ces objets forment les articles 318, 319, 320 et 320 bis de la matrice cadastrale ; à l'entour de la Maysou, lou Casau et à Barrère
La pièce de terre en nature de labourable et pré est attenante au verger à fruit et se trouve au nord de la maison , elle est fermée de tous côtés par des tertres , fossés , haies vives et arbustes ; elle a son issue sur le verger à fruit par une grande barrière à un volant et elle forme les n° 326, 334 et 346 de la matrice cadastrale sous le nom de Cam de Caze et lou Boudicq, sur un coin de cette pièce on a formé quelques carreaux de jardin où il y a en ce moment des légumes ; mais ces carreaux ne sont point fermés. Une espèce de réservoir existe au verger à fruit entouré de trois peupliers. Cet enclos confronte dans son ensemble, du levant, à chemin public; du midi, à terre de Maysonnette et à chemin public; du couchant, à terre du nomme Roudigou , à la vigne ci-après, à terre de Cazenave et de Betbeder ; et du nord, à terres de Cazenave , fermé de tous côtés par haies vives, tertres, fossés et broussailles, il a son tenant et aboutissant sur le chemin public du côté du midi par une petite barrière qui se trouve entre le verger à fruit donnant sur la basse-cour
2° Une pièce de terre en nature de vigne et un peu de taillis, de contenance d'environ un hectare trente-neuf ares soixante centiares, appelée du Haut, portée au numéro 325 de la matrice, confrontent à terres de Bidot, de Tourné, de Betbeder, et à la pièce labourable de l'enclos ci-dessus décrit sur laquelle à son issue, close de tous côtes par des haies vives, fossés et arbustes.
La maison Barrère sera en partie démolie en 1848 à une époque où l'ainé Jean n'est déjà plus propriétaire du domaine et la famille s'est transportée dans la ferme " Cazenave" toute proche où naitront les nouveaux membres qui prendront alors le nom de "Barrère Cazenave".
A suivre ici bientôt
